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EAN : 9791095897002
128 pages
Les Archives Dormantes (25/01/2016)
4.22/5   9 notes
Résumé :
A dix-neuf ans, Henri Ansroul, jeune parachutiste breton, est pris dans la tourmente de la guerre d'Indochine, pays qui lutte alors pour son indépendance.
A son retour, il rédige un témoignage passionnant sur les combats et les liens d'amitié entre soldats. De Hanoï à Saïgon, l'auteur nous fait vivre ses peurs, ses doutes, mais aussi ses moments d'allégresse.
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Tout d'abord, la guerre d'Indochine (1946-1954) a eu lieu en Indochine française. Ce conflit fit plus de 500 000 victimes. D'un côté se trouvait l'Union française composée de la France, de l'Etat du Viêt Nam, du Cambodge et du Laos soutenue par les Etats-Unis et de l'autre l'Union du Viêt Minh soutenue par la Chine et l'Union des Républiques Socialistes soviétiques.

Puis, j'aimerais vous présenter les Archives Dormantes, cette maison d'édition est spécialisée dans les récits de genre journaux intimes, mémoires et correspondances nous faisant ainsi profiter aujourd'hui des récits du passé.

Cet ouvrage a été écrit par l'auteur Henri Ansroul à son retour d'Indochine et c'est plus de dix ans après son décès que nous pouvons lire son témoignage. Ses mémoires sont un bel hommage aux victimes et à leurs familles. le récit se situe pour la période de 1948 à 1952.

Je suis ravie de cette découverte livresque car c'est historique et je ne connaissais pas très bien la guerre d'Indochine et cela m'a permis aussi de faire quelques recherches très instructives.

L'auteur nous plonge dans ce conflit et nous livre ses sentiments, ses émotions et nous raconte son quotidien à la guerre. C'est un témoignage poignant et véridique. J'ai apprécié les annotations en bas de pages pour définir certains mots comme par exemple une semaine de "rigueur" (sanction infligée à l'époque aux officiers et sous-officier : le militaire cesse son service et est enfermé dans un local spécial) ou Cochinchine (colonie française conquise militairement en 1858 dans la partie sud de l'actuel Vietnam).

La mise en page est bien aérée et j'aime le petit format du livre (12 cm x 18 cm). J'ai lu cet ouvrage d'une seule traite, j'aime ce genre de lecture comme les biographies, les récits de vie et j'ai très apprécié ce témoignage sincère et authentique. Henri raconte ses mémoires très simplement, son vécu à la guerre, les raids, ses impressions, ses peines... c'est comme un journal de bord. le titre " La Tombe d'Hanoï" prend tout son sens. Je suis très heureuse d'avoir lu les mémoires d'Henri Ansroul et je remercie Léna pour l'envoi de ce service de presse.

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L'histoire : « lorsque Henri embarque dans le bateau qui le conduit en terre indochinoise, il a dix-neuf ans et le voyage va durer un mois et quelques jours. La camaraderie, les embuscades, les longues marches, les villages, les rizières, l'eau, le soleil, les lucioles, les sangsues, le manque des siens, les parties de rigolade, le bordel… Et les soldats qui tombent au combat, car la guerre est une histoire sérieuse… »

Rappelons les causes de cette terrible guerre qui s'est déroulée de 1946 à 1954. La France colonialiste de plusieurs pays asiatiques est à l'origine de ce conflit et en particulier de la scission du Viêtnam… Qui dit colonialisme, dit profit du maître étranger, exploitation du peuple, prolétariat misérable… Quel fut le résultat de cette guerre ? une boucherie humaine, l'explosion du budget de la défense, et l'engraissement de ceux que la guerre engraisse.

La Tombe d'Hanoï est un témoignage qui se lit bien, bon enfant, un récit soft, un parti-pris, très certainement de l'auteur… En fait je pense que c'est une histoire de respect, Henri ne voulait pas faire de peine aux parents des morts…

Je n'ai pas voulu raviver en vous les souvenirs pénibles… Un jour avec le temps, un autre récit viendra compléter celui-ci, plus dur…

Le témoignage tout en pudeur d'Henri me fait penser à mon père, ancien d'Algérie à qui j'essaie d'arracher ses souvenirs de guerre, mais en vain. Contrairement à Henri, il ne peut en parler. Il l'a fait à deux reprises, en larme, ( ce sont les seules fois où j'ai vu pleurer mon père), en racontant les horreurs commises par les parachutistes (mon père était chez les paras), lorsque ces derniers débarquaient dans les petits villages isolés où il n'y avait pas d'hommes, seulement des femmes, des vieux et des gosses… Pas beau… Pas beau… Pas beau la guerre…

Henri tenait à publier son histoire. Il est mort en 2003 mais son épouse a exaucé son souhait… Les témoignages du passé sont importants pour la mémoire collective. Qu'on se le dise!

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La tombe d'Hanoï, mémoires d'Indochine, Henri Ansroul, Les Archives dormantes, 2016.
Henri Ansroul décédé en 2003 à 73 ans était garagiste à Saint-Brieuc.
La tombe d'Hanoï, mémoires d'Indochine, est un court récit d'une soixantaine de pages publié à titre posthume. Ce sont des souvenirs (1948-1952) de la guerre d'Indochine écrits par un soldat français, vrais à « 90% », conservés dans leur authenticité.
Le titre est un hommage à la tombe des « potes » du narrateur tombés sous les coups des Viets : Dédé, Yvon, Roger ; l'auteur se rend sur cette tombe à Hanoï avant de rentrer en France.
Ce témoignage qui relate de façon très imagée le point de vue d'un soldat français pendant la guerre d'Indochine incite à en connaître plus sur ce conflit.
le lecteur suit Henri de la caserne de Saint-Brieuc à l'arrivée à Saïgon, après 30 jours de mer. Puis les troupes du sud sont acheminées vers le nord. Les soldats se livrent à une guerre d'usure, parfois dans des rizières remplies d'eau jusqu'à la ceinture, souvent la nuit pour ne pas être repérés. Il y a des morts dans chaque camp mais la guerre continue pour les soldats amaigris, souffrant de dysenterie, face à des Viets bien entraînés. L'auteur quitte l'Indochine au moment où la pression Viet devient de plus en plus forte, c'est le début de Dien Bien Phu.
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La maison d'édition Les Archives Dormantes m'a proposé de chroniquer ce livre. J'aime beaucoup les témoignages, j'ai donc accepté avec plaisir. Cette maison d'édition est spécialisée dans la publication d'écrits personnels jusqu'alors oubliés (journaux intimes, mémoires...). Ce témoignage d'Henri Ansroul a été conservé par son épouse. Aujourd'hui il est publié. Les écrits d'Henri ont été conservés tels quel, et donne vraiment un ouvrage authentique.

Henri Ansroul, jeune breton âgé de 19 ans, est parachuté au coeur du conflit d'Indochine qui lutte pour son indépendance. Il nous raconte alors son arrivée à Hanoï, puis nous suivons son régiment au coeur du conflit.

C'est vraiment un témoignage passionnant, d'un jeune soldat qui ne s'attend pas à ce qu'il va découvrir. En toute simplicité, on assiste aux différentes missions d'Henri et de ses camarades.

J'ai beaucoup aimé le côté authentique de ce témoignage. Il se lit très bien, et j'ai été surprise d'arriver si vite à la fin. C'est un peu comme un journal intime qu'il aurait tenu. Certains passages sont très émouvants, notamment lorsqu'il y a des pertes à déplorer parmi les soldats. Je ne connaissais pas bien cette partie de l'histoire, et cela m'a permis d'en apprendre un peu plus. On ne peut qu'admirer le combat mené par ces soldats français sur un territoire inconnu. Certaines missions ont vraiment été dangereuses et difficiles, et on ressent bien à travers le témoignage d'Henri les difficultés rencontrées.

C'est un témoignage, simple, mais émouvant, abordable par un large public. Je le conseille parce qu'il est vraiment touchant et surtout il permet de se plonger au coeur du conflit à travers les yeux d'un des protagonistes.

Je remercie énormément Léna des Archives Dormantes pour m'avoir fait découvrir ce témoignage.

Je vous laisse sur ce passage qui m'a beaucoup touché :

"Le soir, dans notre dortoir vide aux trois quarts, chacun était couché et regardait le plafond, pensait à ceux qui là-bas ne reviendraient jamais."

Lien : http://aubazaardeslivres.blo..
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Ce livre est le premier ouvrage publié par une toute nouvelle maison d'édition (Les archives dormantes). Cette dernière s'est donnée comme ligne éditoriale de publier les écrits oubliés d'anonymes (mémoires, journaux intimes ou encore correspondance) soit pour le grand public soit uniquement pour le cadre privé de la famille. Nous découvrons ici une petite partie de l'histoire d'Henri Ansroul envoyé en Indochine à l'âge de 19 ans. Nous le suivons donc dans ce pays inconnu et pour le moins exotique à ses yeux. Je vous laisse imaginer ce que peut représenter ce déracinement pour un jeune n'ayant jamais quitté sa Bretagne natale.

Ce genre d'ouvrage est intéressant par le regard porté sur un évènement historique mais aussi par la façon dont cela est retranscrit. Nous n'avons pas affaire à un écrivain et c'est ce qui apporte tout le charme de l'ensemble. Henri Ansroul écrit comme il parle. Il y a un côté nostalgique voire ingénu qui est très touchant. Il se rappelle de lieux, de camarades, d'évènements marquants sans forcément aller dans les détails. Mais ce qu'il raconte et la façon dont il le raconte suffit à comprendre sa démarche de laisser derrière lui une trace de son vécu. Les archives dormantes ont de belles heures devant elles car imaginez tous les trésors qui dorment chez tout un chacun!

C'est donc un document intéressant à découvrir d'un point de vue historique mais aussi concernant la démarche. La famille de Mr Ansroul peut être fière de ce bel hommage. Etant archiviste, je ne peux que saluer cette initiative.
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
« La première chose que vous faites en arrivant dans une ville, après si longtemps, c’est d’aller voir les filles. Les Indochinoises nous semblaient belles, quel dépaysement ! Pousse-pousse, chaleur, bruits, klaxon, cette foule qui bouge sans cesse, on avait envie de se mettre dans le bain tout de suite sans penser à ce que nous étions venus faire ici. »
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Le soir je retrouvais mes copains de l'autre commando. Et en groupe, on discutait de notre séjour à la caserne en Bretagne et des filles que nous avions fréquentées. La grand blonde, la petit brune. En une soirée, notre séjour d'un an en Bretagne y passait, mais on riait bien.
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« Il s’est levé une fraction de seconde avant moi et une balle en plein cœur le coucha après une volte-face : il est mort dans mes bras, après avoir voulu me dire quelque chose. C’est moi qui lui faisais ses lettres, car il ne savait ni lire, ni écrire. »
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Cette nuit-là j'avais peur : je ne voyais rien et tenu par la corde, j'étais nerveux. Soudain j'ai entendu parler viet, "ça y est, ils viennent pour nous" me dis-je. J'ai tiré sur la corde pour avertir celui d'en haut, qui lui, a averti tous les autres.
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