Cette histoire commence dans un pays, le royaume de Mazonia, où les femmes ont le pouvoir et où les hommes ne sont que des esclaves. Notre héroïne, Xylina, n'y a pas sa place. Elle ne peut cependant pas s'en libérer. Si elle se montre trop faible, c'est la mort qui l'attend.
Pourtant, si, en révélant sa véritable puissance, elle gagne le respect de son peuple et un esclave qui deviendra un ami, elle se fait aussi des ennemis. Elle se retrouve ainsi forcée d'accomplir une quête jugée impossible et perdue d'avance, en somme un exil déguisé.
Au début du roman, je n'aimais pas le personnage de Xylina. Je la trouvais trop molle, trop soumise. Elle n'avait pas cette petite flamme d'indépendance qui fait de magnifiques héroïnes.
Et pourtant, je n'ai pas lâché ce livre et je ne l'ai pas regretté. Au fil des pages, Xylina révèle une force que le début du roman n'avait qu'effleuré. Elle se découvre, sort du carcan dans lequel Mazonia l'avait enfermée, et commence à vraiment être libre. Elle perd ses préjugés, réalise l'impossible et choisit de défier le destin plutôt que de s'y soumettre comme elle l'avait toujours fait.
Les autres personnages qui gravitent autour d'elle ne sont pas moins intéressants : un esclave trop fier pour être vraiment considéré comme tel, un démon aux motivations inconnus, et de nombreux autres caractères rencontrés au cours de son périple.
Ce livre est né de l'idée d'un écrivain génial et a été mis en forme par un autre, tout aussi formidable. le résultat m'a coupé le souffle. Ce n'est peut-être pas l'oeuvre la plus connue de
Piers Anthony ou
Mercedes Lackey, mais elle vaut la peine d'être lue.