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Laure Adler (Autre)
EAN : 9782226461988
176 pages
Albin Michel (29/09/2021)
4.54/5   13 notes
Résumé :
« Savoir que des sociétés de femmes existent et les découvrir constitue en soi une forme d'espoir. »
Laure Adler
Dans nos sociétés dites modernes, l'égalité des sexes est loin d'être acquise. L'image des femmes reste encore trop souvent associée au sexe faible . Pourtant, dans certains endroits du monde, il en va autrement. Pendant dix ans, je suis allée à la rencontre de femmes qui structurent la vie économique et sociale de leur communauté, tout en a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
LES MATRIARCHES - Nadia Ferroukhi présenté par Laure Adler - Éditions Albin Michel - Lu en mai 2022.

Je le classe d'office, sans aucune hésitation dans la catégorie des beaux livres. Non seulement un beau livre, mais une véritable mine de connaissances sur ces sociétés de femmes matriarches, et cela sans exclure les hommes, excepté qu'ils n'ont pas les rôles principaux dans la vie des différentes ethnies représentées dans ce livre.

Un petit mot sur la couverture, superbe de couleurs, représentant les femmes Samburu et Turkana (Kenya), dans leurs costumes de cérémonies officielles, qu'elles sont belles.

Nous avons un avant-propos, expliquant comment fonctionne le "matriarcat" "Car il existe une constance dans tous les groupes que j'ai rencontrés au cours de ces longues années de travail photographique : par l'exercice de leur pouvoir, les femmes prennent grand soin de garder ce juste équilibre en intégrant les hommes sans jamais les dominer. La chose devrait faire réfléchir ceux qui jurent que le système patriarcal ou qu'un pouvoir hégémonique d'un sexe sur l'autre est la seule et unique façon de vivre ensemble"

Il y a également un magnifique hommage de Nadia Ferroukhi "A la mémoire de Françoise Héritier", anthropologue, ethnologue et militante féministe française, ainsi qu'une interview de celle-ci par Cristina L'Homme, en 2012, journaliste qui vit en Jordanie.

Une introduction de Laure Adler qui, entre autres, nous explique ce qu'a fait Nadia Ferroukhi, en nous conviant à ce long voyage (il a duré plus de 10 ans) sur les manières de vivre des femmes matriarches "dans certaines sociétés et sous toutes les latitudes et dans tous les continents"

Et enfin, nous voyageons, en commençant par la Chine avec les femmes Moso - au Kenya avec les femmes Samburu et Turkana - Au Mexique avec les femmes Zapotèques - En Algérie avec les femmes Touaregs - En
Indonésie avec les femmes Minangkabau - En Guinée Bissau avec les femmes Bijagos - Aux États-Unis avec les femmes Navajos - En France avec les femmes Ouessantines - Aux Comores avec les femmes Comoriennes et pour terminer, En Estonie avec les femmes Estoniennes.
Le tout agrémenté de photos renversantes dignes de figurer dans une exposition et un descriptif du fonctionnement de chacune de ces ethnies.

Ce n'est pas fini, il y a une bibliographie sélective si l'on veut se renseigner sur le sujet par d'autres auteurs-trices.

Et quelques définitions de mots : matrifocale - matrilocal -
matrilinéaire - Uxorilocalité - Avunculat.

Bon, vous avez compris, j'ai été séduite par ce beau livre offert par ma fille à Noël 2021, je l'en remercie encore vivement, c'est une découverte très enrichissante.



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De temps en temps il faut se faire plaisir non ? je me suis offert ce "beau" livre... Pour moi, par moi, rien qu'à moi.... Non, ça, ce n'est pas vrai je l'ai déjà conseillé à mes filles ! Et je vais certainement le prêter à mes parents.
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Quel beau livre ! Quelles photos ! et quelles femmes !
Messieurs n'ayez pas peur, comme annoncé dès le début le matriarcat n'existe nulle part sur Terre.... Par contre il existe des endroits où c'est la femme qui choisit l'homme, où la fille aînée hérite de sa mère, où le père n'existe pas (les enfants sont élevés par leur mère et leur(s) oncle(s) maternel(s) comme figure masculine).
Il existe des endroits où les hommes partant loin et longtemps en mer, il a bien fallu aux femmes s'adapter et gérer le quotidien, seules.
Il existe aussi malheureusement des endroits où la violence contre les femmes est telle que celles-ci ont décidé de vivre entre elles, loin de leurs bourreaux, les hommes....C'est le cas de ce groupe de femmes au Kenya qui fait la magnifique couverture du livre.
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Un livre sur les femmes dans des rapports avec les hommes peut-être plus équilibrés. Un livre qui montre que d'autres sociétés existent.
Des photos resplendissantes, toutes si belles, si pleines de vie. Ces photos sont enrichies de textes explicatifs, informatifs et anthropologiques.
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En un mot je suis très contente du beau cadeau que je me suis offert !
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Les matriarches, c'est le titre de ce beau livre qui propose un voyage passionnant à la découverte des dernières ‘'sociétés de femmes'' autour du monde.

Un ouvrage présenté par Laure Adler, avec des sublimes photographies de Nadia Ferroukhi

Un voyage en photos qui nous entraîne aux quatre coins du globe à la rencontre de femmes fortes et indépendantes qui régissent seules leurs communautés : les Moso en Chine, les Navajos aux USA, les Turkana au Kenya et bien d'autres...

Illustré de superbes clichés, cet ouvrage est le fruit de dix ans de voyages, et nous fait découvrir le quotidien de ces "matriarches" inspirantes qui se sont affranchies des hommes.Savoir que des sociétés de femmes existent et les découvrir constitue en soi une forme d'espoir" : Laure Adler

Un beau livre publié chez Albin Michel et disponible en librairie et un cadeau idéal pour les fêtes de fin d'année!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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«Les matriarches» de Nadia Ferroukhi est un beau livre cadeau qui me plait beaucoup. J'adore la superbe couverture avec un groupe de femmes Samburu aux vêtements colorés. Elles se sont regroupées pour fonder Tumai au Kenya, une communauté villageoise de femmes devenues indépendantes après avoir subi des mutilations génitales, des mariages forcés, des répudiations ou des viols.
C'est le sujet de ce livre qui présente le travail scientifique et artistique de Nadia Ferroukhi sur les rares sociétés de femmes qui existent dans différentes parties du monde. Il lui a fallu plusieurs années de reportages et de travail photographiques pour en témoigner.
Il est dédié à la mémoire de la grande anthropologue de la différence des sexesFrançoise Héritier qui dit que le matriarcat n'a jamais existé et qui parle plutôt de société matrilinéaire. Cela veut dire que dans ces groupes identifiés il n'y a pas de domination des femmes sur les hommes, pas de pouvoir hégémonique d'un sexe sur l'autre (ce qui fait qu'il ne s'agit pas de l'opposé du patriarcat).
Laure Adler, dans sa présentation du livre de Nadia Ferroukhi explique qu'elle montre par l'exemple qu'il existe une autre façon de vivre ensemble.
Près de chez nous il y a les femmes de Kihnu en Estonie et celles de Ouessan en France qui ont pour point commun de vivre sur une île et d'en être devenues les gardiennes, devant régir les affaires de la communauté. Ce sont elles qui perpétuent les traditions.
Il n'y a donc pas que des sociétés ancestrales comme les Moso en Chine qui sont présentées dans ce livre magnifique et cette diversité en fait sa richesse.


Challenge Riquiqui 2023
Challenge Plumes féminines 2023
Challenge Multi-défis 2023
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Les matriarches est un ouvrage photographique qui met en lumière une dizaine de sociétés dites "sociétés de femmes" aux quatre coins du monde.

Le terme "matriarcal" utilisé parfois pour qualifier ces sociétés est à relativiser. Si les femmes transmettent l'héritage et déterminent le lieu de résidence du couple marié, le pouvoir politique reste bien souvent aux mains des hommes. Par ailleurs, même en mettant de côté l'aspect politique, les inégalités persistent dans ces sociétés, entre femmes et hommes mais aussi entre les femmes elles-mêmes. Par exemple, l'homme est seulement un géniteur et non un père chez les Moso ; l'homme est mis à la porte en cas de divorce chez les Minangkabau ; les femmes héritent du rang social de leur mère chez les Touaregs, ainsi une fille d'esclave restera toujours une esclave... Bien sûr, il est rassurant de voir que d'autres modèles de société existent et que des femmes peuvent en être le centre. Pour autant, la société parfaite n'existe pas encore.

Les matriarches est un ouvrage particulièrement dépaysant et enrichissant. Il invite à réfléchir sur nos modèles de société. Les photos sont très belles et privilégiées. En revanche, mais c'est normal puisqu'il s'agit d'un beau-livre, je trouve dommage que les textes soient si succincts et factuels. Ainsi, il m'a manqué des témoignages de membres de ces communautés, de femmes comme d'hommes. Quel est leur regard sur leur société ? Et, un élément qui me semble important n'est pas abordé : que se passe-t-il s'il n'y a que des garçons dans la descendance de ces communautés ?

Quoiqu'il en soit, c'est un très beau livre qui ouvre à la découverte et au débat. Alors n'hésitez pas à aller à la rencontre de ces femmes !
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les femmes sont la colonne vertébrale de la société navajo dont la structure est matrilinéaire. Le nom et l'appartenance au clan se transmettent par la mère.
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L'un des principaux rites de passage des Bijagos s'appelle le fanado. Il s'appuie sur l'idée que les hommes naissent incomplets, ils ont besoin d'apprendre à respecter les femmes, à créer des liens avec la nature comme la connaissance des marées et l'influence des étoiles sur les êtres vivants...
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Sans doute en va t-il ainsi parce qu'elles savent par-dessus tout que leur société repose sur le juste équilibre, sur une vision cyclique de la vie comme de la nature dont elles font partie au même titre que les hommes. Car il existe une constante dans tous les groupes que j'ai rencontrées au cours de ces longues années de travail photographique : par l'exercice de leur pouvoir, les femmes prennent grand soin de garder ce juste équilibre en intégrant les hommes sans jamais les dominer.
La chose devrait faire réfléchir ceux qui jurent que le système patriarcal ou qu'un pouvoir hégémonique d'un sexe sur l'autre et la seule et unique façon de vivre ensemble.
page 7
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Tout ce qui peut faire connaître la puissance du féminin contribue à le valoriser et à voir les choses autrement qu'avec les yeux d'une supériorité éternelle du masculin.
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La supériorité du masculin n'est pas un fait de nature mais une construction sociale fondée sur une domination.
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Videos de Nadia Ferroukhi (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nadia Ferroukhi
Matriarches : des femmes au centre de sociétés traditionnelles • FRANCE 24
Il existe dans le monde des sociétés où ce sont les femmes qui transmettent le nom de famille, les biens, les terres. Des sociétés où les hommes apparaissent moins centraux et dominants. De la Guinée à l'Indonésie, en passant par l’Algérie ou le Mexique, notre invitée, la photographe Nadia Ferroukhi, est allée à leur rencontre et en a tiré un livre, "Les Matriarches", publié chez Albin Michel. Contrairement à ce que suggère le titre, il ne s’agit pas de systèmes de domination féminine, mais de groupes humains dans lesquels le pouvoir est partagé de façon plus équilibrée.
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