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2,99

sur 433 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Si vous avez cru hot le pâlichon Christian Grey, foutez ses cinquante nuances au placard et préparez vous à nager dans le foutre et la merde avec Mony Vibescu.
J'en vois déjà certains rigoler, Apollinaire vous me direz? L'auteur du Pont Mirabeau?
Oui, oui on parle bien du même et si vous pensiez avoir fait le tour de son oeuvre vous n'avez encore rien vu.

Dans les onze mille verges n'attendez surtout pas le meilleur mais imaginez d'ores et déjà le pire.
A travers son héros, le poète s'en donne à coeur joie et nous plonge dans le vice et la débauche la plus complète.
A défaut d'érotisme et d'esthétisme, vous allez en prendre pour votre grade et assister aux pires horreurs auxquelles on puisse penser. Un peu de scatologie par-ci, un peu de pédophilie par là et pour rajouter un peu de piquant, pourquoi ne pas commettre quelques meurtres et s'adonner aux plaisir de la chair sur leurs cadavres (ou du moins ce qu'il en reste)...
Vous pensez que j'abuse? Parole d'Isa, si vous arrivez au bout de ce roman, qui pourtant ne fait qu'une centaine de pages, sans avoir eu envie de vomir au moins une fois je vous tire mon chapeau. Oui c'est gore et crade mais aussi terriblement d'avant garde, Apollinaire n'a eu besoin que de son regard sur la société dans laquelle il vivait et de sa plume pour nous pondre ce qu'un réalisateur de porno ou de snuff-movie croit avoir inventé.
Il faut prendre pas mal de recul pour lire ces onze mille verges qui ne sont pas à mettre dans toutes les mains. C'est une oeuvre très dure et insoutenable, même si elle a été écrite avec humour, je dois avouer que j'ai eu du mal à certains moments et pourtant je suis pas bégueule et je prend pour principe qu'il faut savoir rire de tout, mais certaines choses ça passe pas.
Pour lecteurs avertis!
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Mony Vibescu, prince roumain autoproclamé, en a un peu assez de se faire sodomiser tous les jours par son vice-consul, et décide de partir pour Paris, où, pense-t-il, un sort plus enviable l'attend. Son périple ne s'arrêtera toutefois pas là, et ses aventures se poursuivront en Allemagne et en Chine.

C'est la transgression qu'a cherché l'auteur bien plus que l'érotisme. Alors on liste tous les tabous : sodomie, viol, meurtre, torture, scatophilie, zoophilie, nécrophilie,... et on écrit un passage sur chacune de ces pratiques. L'ensemble est plutôt indigeste. Seuls quelques traits d'humour de temps en temps permettent de retenir l'attention jusqu'au bout.

J'avoue ma totale incompréhension des Sade et autres artistes, anciens ou modernes, qui ne font rimer le sexe qu'avec le sang, la violence et les corps torturés. Au vu de l'enthousiasme de leurs défenseurs, il doit sans doute y avoir quelque chose à en retirer, mais clairement ça me restera inaccessible.
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J'ai entre les mains l'édition France Loisir de 1994. Sur la jaquette, une reproduction du détail d'une peinture de Egon Schiele « La femme aux bas verts ». La découverte de l'oeuvre de Egon Schiele fut pour moi un moment très troublant. Schiele parvient à décrire la misère du corps humain réduit le plus souvent à des postures dégradantes, à des maigreurs improbables, rappelant et s'inscrivant pourtant dans des conditions et des situations humaines très réalistes. Se situant ainsi dans la mouvance du courant de l'expressionnisme. On serait tenté d'y déceler les mêmes propriétés dans le récit d'Apollinaire. Erreur ! C'est l'exact opposé. Comme le dit Pierre Kyria dans la préface, Apollinaire nous propose en fait un délire qui a plus voir avec Rabelais qu'avec Sade. Une farce satirique complètement invraisemblable. On n'y rechercherait en vain les propos moralisateurs de Sade qui accompagnent la majorité de ses oeuvres. Ici on a l'impression que le poète a voulu rassembler tout ce qui peut choquer le lecteur pour en faire un récit plus ou moins exotique, extravagant, chargé de toutes les horreurs possibles.
J'ai lu tout cela en diagonale. Un peu comme le récit de Catherine Millet « La vie sexuelle de Catherine M. » Je vais très vite oublier tout cela.
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J'ai voulut lire cette oeuvre car j'avais vraiment beaucoup apprécié "Les exploit d'un jeune Dom Juan" du même auteur. Malgré l'avertissement d'une amie me précisant que la lecture serait plutôt difficile de par son contenu je me suis tous de même lancé.
Et bien, force est d'avouer qu'elle avait tous à fait raison.

Je tien à préciser que ce n'est pas vraiment un livre érotique et vous laisse découvrir cette critique qui résumera parfaitement le contenu.

"Voici une notice aguichante de 1907 citée par Louis Perceau dans sa Bibliographie du roman érotique d'après un catalogue clandestin de l'époque. Voici cette notice, à laquelle on peut supposer, avec Toussaint Médecin-Molinie, qu'Apollinaire a mis la main, sans en être le rédacteur :

"Plus fort que le marquis de Sade", C'est ainsi qu'un critique célèbre a jugé Les Onze Mille Verges, le nouveau roman dont on parle à voix basse dans les salons les plus cossus de Paris et de l'étranger.
Ce volume a plu par sa nouveauté, par sa fantaisie impayable, par son audace à peine croyable.
Il laisse loin derrière lui les ouvrages les plus effrayants du divin marquis. Mais l'auteur a su mêler le charmant à l'épouvantable.
On n'a rien écrit de plus effrayant que l'orgie en sleeping-car, terminée par un double assassinat. Rien de plus touchant que l'épisode de la Japonaise Kilyemu dont l'amant, tapette avérée, meurt empalé comme il a vécu.
Il y a des scènes de vampirisme sans précédents dont l'auteur principal est une infirmière de la Croix-Rouge, belle comme un ange, qui, goule insatiable, viole les morts et les blessés.
Les beuglants et les bordels de Port-Arthur laissent rougeoyer dans ce livre les flammes obscènes de leurs lanternes.
Les scènes de pédérastie, de saphisme, de nécrophilie, de scatomanie, de bestialité se mêlent de la façon la plus harmonieuse.
Sadiques ou masochistes, les personnages des Onze Mille Verges appartiennent désormais à la littérature.
LA FLAGELLATION, cet art voluptueux dont a pu dire que ceux qui l'ignorent ne connaissent pas l'amour, est traitée ici d'une façon absolument nouvelle.
C'est le roman de l'amour moderne écrit dans une forme parfaitement littéraire. L'auteur a osé tout dire, c'est vrai, mais sans aucune vulgarité."
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Cette petite oeuvre est en elle-même étonnante. Ce qui me semble encore plus surprenant, c'est son auteur: le grand Apollinaire. Eh oui, c'est lui a "commis" ce roman pornographique, dont le héros est un hypothétique prince roumain. L'auteur n'y va pas de main morte. Il y passe en revue répétitivement toutes les pratiques sexuelles, même les plus morbides. Il ne semble pas se lasser de ces délires, de ces fantasmes, de cette lourde perversité. le lecteur, lui, s'en lasse vite !
Ailleurs, dans certains très beaux vers, inclus (par exemple) dans "Poèmes à Lou", G. Apollinaire a aussi laissé transparaitre sa violente sensualité: ça passait très bien. Mais il en fait des tonnes dans "Les onze mille verges", et pour moi c'est beaucoup trop.
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Bof, bof et re-bof, n'était le côté illustrissime de l'auteur et cette légère distance ironique dans la tonalité, j'aurais classé cet exercice de style en forme de sous Marquis de Sade parmi les navets. Marre de cette sexualité soi-disant triomphante qui ne semble s'épanouir qu'au prix de la souffrance et de l'humiliation des autres, essentiellement des femmes voire des enfants bien sûr mais, la morale restant sauve, le vilain connaîtra in fine son juste châtiment. Je n'ai strictement rien trouvé d'émoustillant dans ce livre alors que j'espérais beaucoup de la plume d'un Apollinaire. Tout au plus cela excitera-t-il quelques boutonneux encore mal à l'aise dans leur costume trois-pièces d'adultes...
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Bof... Si ce n'était pas Apollinaire, on aurait vite oublié le roman. Il se passe beaucoup de choses et en même temps, ce foisonnement d'actions toutes licencieuses fait qu'on se lasse assez vite.
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