Et si le mégot d'une cigarette pouvait être le point de départ d'un roman ?
Il n'en a pas fallu plus pour
Richard Apté pour nous offrir une histoire où les souvenirs associés à ce mégot vont renaître.
Au travers de ses personnages, on se rend compte de l'influence du maître du cubisme dans leur vie. Miguel, en contant ses souvenirs d'enfance à son ami Blin va revenir notamment sur une époque passée au temps de la dictature de Franco, période où Ignacio, le père de Miguel a quitté précipitamment l'Espagne à la recherche d'une vie meilleure en France.
Étant originaire du Sud de la France, cet ouvrage a trouvé écho en moi, car j'ai eu l'occasion, dans la jeunesse, de pouvoir côtoyer des personnes ayant traversé les Pyrénées pour échapper au régime franquiste.
J'ai trouvé la plume de
Richard Apté très poétique même si j'ai eu beaucoup de mal à rester concentré sur la lecture. Malgré un texte assez court, il a fallu plusieurs jours pour la lire. Étant fatiguée actuellement, je pense qu'un lecteur en forme ne rencontrera pas cette difficulté.
Je tiens à remercier les Éditions Murmure des Soirs et Babelio pour ce roman où l'on se rend compte du pouvoir des souvenirs...
"C'est comme ça, sans qu'on aille les chercher, que les êtres qui nous ont traversés continuent de vivre à travers nous, alors même que certains sont morts. Et les morts sont ceux qui luisent le plus, car ils n'ont plus d'autre vie que la nôtre pour exister, or les morts sont comme tout le monde, ils ne veulent pas mourir. Certains luisent tellement qu'ils nous empêchent de dormir, et le pire c'est qu'on se surprendrait presque à vouloir les éteindre pour retrouver le sommeil"...