The world is mine, tome 12

La cavale meurtrière de Mon-chan, Toshi et Maria à travers un Japon en perte de repères continue de plus belle. La manière un peu trop hollywoodienne dont les trois se sortent plus ou moins indemnes de la poursuite en voiture engagée par les forces de police ne m'a pas trop plu.

La relation entre le trio continue d'évoluer de manière surprenante. Maria continue d'errer sur un nuage de folie et semble avoir atteint un point de non-retour. Mon-Chan, toujours aussi imprévisible et "libre" dans ses actions, redouble de violence et de brutalité, laissant exploser toute la rage d'une société japonaise en perdition. Toshi qui semblait avoir repris le dessus sur Mon-Chan durant le huis clos dans l'appartement de Junko Sekitani, est celui qui, psychologiquement, évolue le plus lors de ce douzième tome. Il semble non seulement abandonner son sort à la force brutale de Mon-Chan, mais va également totalement changer d'attitude vis-à-vis de Maria. La combinaison voulue de ses deux personnages complémentaires, qui se relayent constamment dans la sauvagerie, continue d'être efficace.

La chasse à l'homme engagée par les policiers va également permettre à l'auteur de se lancer dans une réflexion concernant la valeur d'une vie humaine. Si la folie semble déjà avoir sellé le sort de Maria, les points de vue des inspecteurs Shiomi et Yakushiji concernant le sort de la jeune femme sont ainsi diamétralement opposés.

La fin du tome marque également le retour (très attendu) du monstre Higumadon, après une absence de trois tomes. Ce retour, ainsi que la situation désespérée dans laquelle se retrouvent nos héros semblent annonciateurs de la fin imminente de cette série. Plus que deux tomes !