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Daniel Aranda (Autre)
EAN : 9782729712228
180 pages
Presses universitaires de Lyon (03/12/2020)
3.17/5   3 notes
Résumé :
Cet ouvrage est une synthèse inédite sur le personnage de l'enfant soldat dans la littérature populaire et de jeunesse publiée entre 1914 et 1918, exhumant à l'occasion des textes dont certains sont reproduits dans une petite anthologie en fin d'ouvrage. La littérature étudiée ici présente une double particularité : d'une part, produite pendant la guerre, sur la guerre, elle flirte avec la propagande. D'autre part, alors qu'en 1914, il n'est plus licite d'employer d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'aime varier mes lectures, genres, styles, formats, auteurs et si les romans représentent la majorité de celles-ci, il m'arrive pour certains sujets qui me passionnent de m'orienter vers des ouvrages différents.
Biographies, essais, études...
Lorsque l'on m'a proposé de lire Petits soldats dans la Grande Guerre de Daniel Aranda, je n'ai pas pu refuser, moi qui m'intéresse à cette période de notre histoire.
L'auteur nous propose, ici, une étude autour des combattants juvéniles dans la littérature française entre 1914 et 1918.
Il passe en revue, et c'est sans doute un travail de fourmi qu'il a dû effectuer pour nous les restituer aujourd'hui, les écrits, journaux, feuilletons, historiettes ou romans qui relatent les histoires de ces enfants, inaptes à la conscription, qui ont pourtant joué un rôle lors de ce conflit.
C'est à 17 ans que l'on pouvait postuler à s'engager pour combattre le Boche.
Mais la guerre, certains ayant vécu des drames personnels, souhaitaient la commencer beaucoup plus tôt.
Eux qui ont vu disparaître au combat un père ou un frère, qui ont vu brûler leur maison ou disparaître leur village, rêvaient, non pas d'héroïsme, mais de vengeance, souvent.
Aranda, décortique les histoires relatées à l'époque, véridiques parfois, inventées souvent, reprises et modifiées au cours du temps.
Il nous raconte comment des enfants sont devenus des héros, de la vraie vie ou de fiction, portés par la vox populi qui donne à certains des destins légendaires.
Dans la réalité comme dans le roman, il y a ceux qui réussissent à incorporer les troupes (combien s'en sortiront ?), ceux qui se vengent, d'autres qui n'auront que l'affront d'être renvoyés manu militari dans leur foyer par des gradés respectueux du règlement, conscient du danger et soucieux de rendre, à leurs mères inquiètes, des adolescents qui, même s'ils ont du mal à l'admettre, n'ont rien d'autre à espérer que la mort sur le champ de bataille.
Lecture fastidieuse (mais non dénuée d'intérêt) dans sa première partie, donc, mais c'est le lot de ce genre d'ouvrage, analyse détaillée qui amène à une impression de répétition, complétée par une Annexe qui comprend des statistiques et tableaux et une anthologie des textes cités.
Une deuxième partie plus intéressante pour moi qui ai pris du plaisir à découvrir les fameux  écrits qui ont servi à cette étude.
Bravo et merci à l'auteur de les avoirs exhumés.
En ce jour particulier, les canons russes tonnent au-dessus de l'Ukraine et je pense à  tous ceux qui y laisseront la vie, soldats ou civils.
Je suis sûr que, comme lors du premier conflit mondial, il y aura des enfants qui voudront se dresser contre l'envahisseur.
Seront-ils martyrs ou héros ?
Quel dommage que l'humanité ne tire pas de leçon de son passé.


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Tout d 'abord merci à masse critique et aux PUL de l envoi de ce livre le thème des enfants soldats a été traité aux niveau tant historique que sociétal , certes l adresse est plutôt dirigée vers les universitaires , mais bon cela reste très compréhensible pour le lecteur moyen ( comme moi). La première partie constitue le corps de l étude , la seconde des récits patriotiques de l époque , tous dans les grandes envolées patriotiques anti " boches " bien normales dans le contexte . Ici pas de boue , de poux , du sang certes mais dans le courage et la gloire pour la France, dans la lignée des Joseph Bara tué par les vendéens le 7 décembre 1793 ou d' André Estienne qui engagé a 15 ans a battu le rappel a Arcole ( mais là il avait 19 ans ) et dont la statue trône sur la place de son village de Cadenet ( Vaucluse ) Enfants héros donc , gamins auréolés presque saints mais une fois encore dans les luttes à mort aucune règles ne prévaut .Je ne peux m empêcher de me souvenir de ces images télé d 'enfants Africains de 10/ 12 ans dépenaillés , affamés , le regard fou , dans les bras un fusil plus grands qu'eux bourreaux autant que victimes d une guerre oubliée autant qu 'inutile comme toutes le sont le prix est toujours trop lourd Et justement en notre époque si dangereuse que les théoriciens du jusqu'au boutistes de tous bords y pensent ou qu'ils assument leurs vaticinations et montent au front
pour y mourir en lieu et place de ceux qu' ils y expédient le coeur léger
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Petits soldats dans la grande guerre des presses universitaires de Lyon, traite des combattants juvéniles pendant le premier conflit mondial. Mais ce titre semblait aborder l'engagement de très jeunes soldats voulant défendre leur pays, face à la puissance allemande. Un sous-titre lui succède donnant le réel contenu de l'ouvrage, les combattants juvéniles dans la littérature française entre 1914 et 1918.
Daniel Aranda, l'auteur est un habitué de ce genre de travail sur la littérature, étant docteur en littérature générale et maître de conférence en université.
Au cours de cet ouvrage, il compare ce genre fictif sur l'engagement de la jeunesse, à la période qui l'a précédé. Ainsi il essaie de faire ressortir les points communs et les divergences dans ces récits.
Cette littérature jeunesse tend à justifier l'engagement de la France contre l'Allemagne et quelque part sert plus ou moins de propagande. En 1914, les lois sur le recrutement de la jeunesse sont plus drastiques et les combattants juvéniles ne peuvent espérer entrer dans les rangs de l'armée que si ils ont atteint l'âge de 17 ans. Les récits abordés par Daniel Aranda restent tous fictifs même si ils sont présentés comme étant véridiques. Au final, peu de jeunes voulant devenir soldats pourront rejoindre les rangs français (comme Jean Corentin Carré 14 ans), contrairement à la littérature du début de conflit qui fait la part belle à la participation de petits soldats.
Mon ressenti, après cette lecture, est en demie teinte dû à la présentation très universitaire du sujet qui cependant reste intéressant et témoignant d'une période et de l'engouement dû aux actes héroïques. Ces derniers contribuent pleinement à l'amélioration du moral de la population française.
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