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3,36

sur 229 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Mais bon sang, qu'est-ce qu'il lui a pris ? Metin Arditi avait écrit la moitié d'un sacré bon roman, pourquoi est-il allé tout gâcher dans la troisième et dernière partie ? Le roman raconte l'histoire d'Alexis Kandilis, un chef d'orchestre adulé, séducteur, acclamé dans les salles de concert les plus prestigieuses du monde, à qui il ne manque plus pour parachever son œuvre que d'enregistrer le "B16", c'est-à-dire les seize plus célèbres compositions pour orchestre de Beethoven. De façon insidieuse, certains événements de son enfance refont surface et viennent l'obséder sous la forme de quelques notes des Kindertotenlieder de Malher. La plongée aux enfers va commencer. Le style est sinon remarquable, du moins efficace et quand j'arrive la fin de la deuxième partie, je me réjouis d'avoir encore environ 200 pages à passer avec cet Alexis.

C'est alors que commence un autre roman, qu'on dirait presque écrit par un autre écrivain tant le style est différent et surtout tant on s'éloigne des promesses de la première moitié. Tout se délite, tout devient grotesque, pitoyable. J'ai l'impression que l'auteur ne croit plus à son roman et cherche une porte de sortie honorable sans rompre son contrat avec son éditeur. Des nouveaux personnages (Menahem et son fils, Kleiner) apparaissent mais comme s'ils étaient en marge du roman, d'anciens (comme Jenny, Anne, Ted, Sonia, Clio ...) disparaissent ou deviennent transparents. Les deux femmes (Tatiana et Pavlina) qui prennent en charge Alexis sont des caricatures tellement sont ridicules les scènes où elles interviennent.

Bien-sûr on peut trouver certaines similitudes entre ce qui arrive à Alexis, le chef d'orchestre et ce qu'il advient du roman de Metin Arditi (lui même chef d'orchestre au demeurant), c'est-à-dire un effondrement, un collapsus. Mais malheureusement cette éventuelle analogie ne rend pas la fin du roman plus crédible, ni plus intéressante. Je risque même l'hypothèse que la possible trop grande proximité de l'auteur et de son personnage ont fait échouer très près du but cette fiction qui, peut-être, se refusait à en être une.
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Un chef d'orchestre célèbre et caractériel vit, à la suite d'accrochages avec ses musiciens et avec ses proches, une descente aux enfers qui le conduira à retrouver sa vocation première et contrariée de compositeur, après être devenu addictif aux jeux de hasard. Sûr de lui, orgueilleux et méprisant, il ne se laisse toucher que par les "Kindertotenlieder" de Mahler pour des raisons qui nous sont dévoilées petit à petit.
Aimant la musique classique (Mahler en particulier) je n'ai pourtant que très modérément apprécié ce livre, fort mal écrit (de cette écriture rapide et efficace qui m'a rappelé un peu celle du Code Da Vinci), et qui m'a mis passablement mal à l'aise, l'intrigue m'ayant paru assez superficielle voire absurde, la musique mise à des sauces indignes d'elle (n'est pas Proust qui veut), et la fin à la limite "grand guignol". le point positif : quelques bonnes remarques sur le métier de chef d'orchestre et ses rapports avec ses musiciens.
Un livre qui se lit vite, certes, et se termine avec soulagement. Dommage : Mahler et Rückert méritaient mieux que cette récupération mélodramatique sans grand intérêt.
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J'étais partie à la librairie pour acheter le «Turqueto» dont j'avais lu beaucoup de bien sur Babelio. Hélas ils ne l'avaient plus. Je suis revenue avec «Prince d'orchestre». Hélas !
La force du destin ne nous conduit pas toujours vers les meilleures choses.
Deux parties dans ce livre. Un avant, plutôt plaisant ; on se laisse charmer par Verdi, on s'émeut à l'écoute des Kindertotenlieder de Malher interprétés magnifiquement par Fischer-Dieskau( pour ceux que cela intéresse, l'interprétation de Kathleen Ferrier est pour moi la plus bouleversante ) ; et un après qui correspond au dérapage de l'histoire elle-même et qui se termine par un trio surprenant et selon moi des plus grotesques. Si le tempo des chapitres n'avait pas été si rapide, je pense que j'aurais laissé tomber en plein après.
Chat échaudé craignant l'eau froide, le problème maintenant est, que je n'ai plus très envie de lire « le Turqueto».
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Ce roman, c'est l'histoire d'une longue descente aux enfers, celle d'un chef d'orchestre renommé qui, parvenu au faîte de sa carrière, semble ne plus pouvoir que redescendre... Au fil de ses rencontres, il va aller de mal en pis : démon du jeu, obsessions narcissiques, accès de colère envers ses musiciens, tout y passe... Chronique d'un sérieux mal-être, donc.
On ne peut ôter à Metin Arditi la qualité de sa plume, une écriture littéraire et agréable. Néanmoins, le découpage en chapitres très courts donne au récit un aspect haché qui m'a un peu déroutée, et qui empêche de s'immerger dans l'histoire. La dernière partie du roman évolue vers quelque chose de malsain qui traîne en longueur, autre bémol à mes yeux. Enfin, bref, il manque à ce roman un petit truc, il ne me semble pas assez abouti, un peu terne...
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J'ai bien aimé le début du roman avec la présentation de ce chef d'orchestre qui s'auto-qualifie de prince puisque absolument TOUT lui réussissait. Puis il a rencontré le Mal sous l'aspect de gens richissimes qui utilisent, en partie, leur vaste fortune pour faire le mal; nous assistons à la déchéance de ce prince du monde de la musique, déchéance en partie due au poker. J'ai trouve que la chute était un peu trop dure, impitoyable.
La thèse du roman profère que les blessures d'enfance sont à peine enfouies sous le derme, prêtes à resurgir si l'on gratte un peu...
Je retrouve un certain parallélisme avec quelques livres de la canadienne Nancy Houston, qui traitent aussi des blessures de l'enfance et de l'enfantement.
Lien : http://pasiondelalectura.wor..
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J'étais pressé de découvrir Prince d'orchestre après m'être régalé à la lecture du Turquetto. Et bien j'ai attendu jusqu'aux dernières pages d'être surpris ; et n'ai finalement récolté qu'une grande déception.
Certes le style de Metin Arditi est fluide et plutôt agréable mais l'histoire m'a semblée pauvre et sans grand intérêt. Bref très très déçu, et pourtant je me laisserai bien tenter quand même par La confrérie des moines volants - qui sait une petite touche historique ajoutée au style de Metin Arditi pourra peut être me réconcilier avec l'auteur ? ...
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Je suis un peu décue par ce roman qu'on m'avait chaudement conseillé. Peut-être que j'en attendais trop ?
Un chef d'orchestre au faîte de sa gloire, va tout perdre à cause de son ego démesuré et de son comportement égocentrique et supérieur avec le commun des mortels.

Tant mieux , sa descente aux enfers m'a semblée bien méritée, et seuls les dommages colatéraux de sa chute m'ont un peu chagrinée.

Je ne suis pas sûre de tenter "le Turquetto" .
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