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3,36

sur 229 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je referme ce livre partagée et dubitative.

Plutôt fan des précédents romans de Metin Arditi, j'en ai entamé la lecture avec grand plaisir, car ce chef d'orchestre, beau, doué, adulé, vaniteux, parfaitement détestable, promettait une belle réflexion sur la célébrité et l'égo.
Les pièges de la vanité et de la gloire peuvent anéantir un individu.
Et ce fut une descente aux Enfers...

La suite nous entraine dans la folie et le désenchantement.
Le processus psychologique de la pathologie narcissique est intéressant, par la quête de rédemption et le désir forcené de s'aimer et d'être aimé. Mais je n'ai pas toujours suivi les désordres du jeu et du sexe et suis restée un peu sur ma faim concernant l 'élément fondateur remontant à l'enfance.

Roman noir donc, sombre et un peu glauque, par la présence de personnages secondaires ambigus dont on s'interroge sur la nécessité dans la trame narrative.
Le tout s'apparente à un livret d'opéra dramatique, porté par des chapitres courts et nerveux, qui font monter le crescendo jusqu'au point d'orgue.

A noter au détour des pages, quelques personnages et lieux de la fille des Louganis et de Loin des bras, comme des passerelles vers d'autres histoires de Metin Arditi.
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Ce n'est pas un hasard si au début du roman, le chef d'orchestre Alexis Kandilis dirige une version qu'il espère inoubliable de l'ouverture de la force du destin de Verdi. C'est en effet du destin tragique de ce chef d'orchestre qu'il s'agit, musicien imaginé par l'auteur, même s'il côtoie les plus grands noms de l'interprétation musicale actuelle. Une descente aux enfers prédite dès les premières pages, que la fragilité et le caractère tempétueux du chef laissent imaginer. Pourtant, tout réussit à ce musicien, qui « avait été aimé de la musique, plus sans doute qu'elle n'avait jamais aimé personne » mais qui « dans sa frénésie de gloire, n'avait jamais imaginé qu'elle pourrait attendre de lui quelque chose en retour. » Quand de vieilles fêlures ressurgissent de son enfance, qu'apparaît aussi l'impression de ne pas être véritablement à sa place, il va être déstabilisé au delà du raisonnable. Il se pose sans cesse la question de savoir ce qui pousse une personne sur un chemin ou un autre. Heureusement, des amis et des fidèles veillent, le maintiennent, le comprennent...
L'atout principal de ce roman, outre le monde de la musique et de la direction d'orchestre assez peu représentés dans la fiction, est d'offrir une peinture psychologique saisissante de ce personnage peu commun. Ce roman est très différent du précédent de l'auteur, le Turquetto, mais on peut y relever un thème commun, celui de l'art et de la difficulté de continuer son travail d'artiste quand le coeur n'y est plus, quand l'adversité, réelle ou imaginaire, s'en mêle. L'importance de la formation de la personnalité, de ce que ses parents ont apporté ou non à l'enfant, est un thème récurrent également pour Metin Arditi. La construction du roman est parfaite, faisant monter la tension au fil des pages jusqu'à la fin qui, si elle est prévisible, ne m'a cependant pas convaincue dans ses péripéties et son déroulement. C'est dommage, quelques pages me laissent un goût amer, et ternissent ma perception de ce très bon roman.
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J'avais tant aimé "loin des bras" ....

Sans l'ombre d'une hésitation, j'ai acheté ce roman , j'avais envie d'un vrai roman ... Qu'on me raconte une histoire bien imaginée.
Je suis un peu déçue et pourtant...


La descente vers la folie de ce chef d'orchestre est bien racontée et l'auteur nous tient en haleine : Alexis est-il fou ou génial et où est la frontière entre les deux comportements .


La blessure de son enfance sans doute à l'origine de son déséquilibre nous est devoilée que tardivement , mais on comprend bien que cela ait pu le marquer .
Le malheur des enfants trop riches, trop seuls, élevés dans les pensions Suisses est également un facteur de déséquilibre .


Le sujet principal, c'est la musique et c'est aussi pour cela que je voulais le lire .
On sent qu'Ardetti a une passion des morceaux dont il nous parle très bien et on croit entendre certains passages alors qu'il n'a que les mots pour nous les faire entendre.







J 'ai souri lorsque Arditi décrit ce qui se passe dans la tête des gens qui écoutent l'orchestre dirigé par le Maestro : sa mère qui ne regarde que la qualité du costume de son fils , sa femme qui se rase en entendant pour la énième fois le mêmes morceaux et qui ne supporte plus les louanges dont on va couvrir son mari , et lui qui est las de répéter toujours les mêmes morceaux.


Alors pourquoi suis-je déçue ?
La première raison c'est que c'est triste d'assister à la déchéance mentale d'un être humain encore plus s'il a de tels dons .
La deuxième c'est que j'ai retrouvé tous les ingrédients du roman qui m avait tant plu et qui semble être des passages obligés de la littérature suisse: la cruauté feutrée, mais ô combien efficace des pensions chic suisses , les clans fermés des vrais riches (souvent Suisse) , la culpabilité de l'enfance .
Enfin on sent trop le côté inexorable de la chute de l'archange , d'ailleurs l'auteur nous l'avait annoncé des la première page .
Je pense que si c'était mon premier roman de Metin Arditi, j'aurais eu moins de réserves .
Les amoureux de musique et tous ceux qui fréquentent régulièrement les salles de concert liront ce livre avec intérêt .
Je dois aussi dire que je l'ai lu jusqu'au bout sans avoir envie de le refermer alors que je connaissais la fin , puisque le roman commence par là , je le dis pour souligner encore une fois les qualités de cet écrivain.
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Beau comme un dieu grec, Alexis Kandilis est un chef d'orchestre adulé à la renommée mondiale. Après une belle ascension on assiste à sa chute dans un decrescendo épouvantable. Il faut dire que le personnage n'est guère sympathique : arrogant, égocentrique aux sautes d'humeur maladives...petit à petit l'auteur dévoile l'origine de ses failles.
Histoire d'un homme aux prises avec son destin, cette symphonie a tout l'air d'une tragédie grecque.
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Ce roman raconte l'histoire d'un chef d'orchestre au sommet de sa gloire. Il se produit dans les salles et théâtres les plus prestigieux. Grâce à son art il est apprécié par les critiques les plus exigeants et admis dans les cercles les plus fermés. Tout semble aller pour le mieux jusqu'au jour où il fait une critique très acerbe à un musicien. A la suite de cet incident les musiciens le boycottent et son prestige est remis en cause. Alors il est entraîné dans une descente aux enfers et le lecteur le suit sans savoir qu'elle en sera l'issue. Les blessures de son enfance ressurgissent et malgré quelques amis sincères son ego est mis à rude épreuve. C'est un roman intéressant car l'auteur nous fait rentrer dans le monde de la musique classique grâce à ses connaissances musicales. Un bémol sur le côté psychologique du personnage.
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La chute d'un égo démesuré né d'une ambition maternelle sans fondement solide. Les fantômes du placard finissent toujours par sortir et provoquer des dégâts parfois irréparables.
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C'est l'histoire d'Alexis Kandilis, génial chef d'orchestre très connu mais complètement blasé. Un jour, il vexe par orgueil un musicien pendant une répétition. C'est le début d'une descente aux enfers.

Prince d'orchestre est un roman à éviter si vous êtes déprimés. C'est le portrait implacable d'un chef d'orchestre égocentrique, dont l'entourage, dépeint au vitriol, est systématiquement intéressé et qui n'aime même plus la musique. La statue sur la couverture et le prologue nous préviennent avant même de commencer le roman que celui-ci va mal finir. Heureusement, le style de Metin Arditi parvient à maintenir l'intérêt durant tout le livre, qui est du reste assez court. Mais, à mon grand regret, la musique demeure peu présente dans le texte, à l'exception de beaux passages sur les "Chants des enfants morts", de Mahler, qui obsèdent Alexis. Seul le personnage de Menahem m'a donc réellement touché, réveillant mon intérêt à la fin de l'ouvrage.

Un roman qui aurait pu être intéressant, mais n'est pas assez abouti pour maintenir l'intérêt. du même auteur, lisez plutôt le Turquetto.
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Une écriture intéressante, un sujet bien travaillé dans les contrastes et une psychologie des personnages fine qui nous permet d'identifier qui parle rien qu'aux mots employés. Mais ce roman a été pour d'un ennui profond : mis à part les passages sur son enfance qui rendent Alexis Kandilis un peu plus attachant (comme l'aurait fait sa biographie), je me suis profondément ennuyée. La musique est vite relayée en trame de fond pour laisser place à la sexualité bouleversée du protagoniste. Rien de transcendant.
La littérature contemporaine porte en elle le germe de l'ennui. C'est bien l'impression qui ressort de ce roman : Alexis s'ennuie et nous le communique très mal. Derrière la haute vision de sa personne, il ne sait plus quoi faire pour attirer l'attention sur lui. Il s'ennuie. de plus, venant d'extraction moindre par rapport aux cercles qu'il fréquente, il se retrouve coincé entre deux mondes : celui de la petite bourgeoisie / celui des hautes sphères du monde ; celui de la vulgarité avec ses jeux de sexe et d'argent / celui de la philosophie du hasard et de l'amour filial qu'Alexis ne connaîtra jamais. Ce roman est donc plein de qualités, mais on reste à sa surface.
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[...]Un nouveau Metin Arditi, c'est toujours un plaisir. le premier que j'ai lu de lui, je m'en souviens comme si c'était hier, c'était la Fille des Louganis. Ma collègue venait d'épouser un Grec, elle était en pleine héllènomania et m'avait conseillé ce roman qui se passait sur une île des Cyclades. J'avais totalement craqué, d'abord sur la couverture, ensuite sur le texte, et depuis à chaque rentrée je guette voir si Arditi publie un nouveau roman.[...]
Lien : http://www.readingintherain...
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Je suis un peu mitigée sur ce livre que j'ai trouvé bien écrit, très intéressant dans sa 1ère partie (la vie de ce chef d'orchestre très sûr de lui dont la vie va s'effondrer) mais j'ai moins été accrochée dans la 2ième partie du récit.
Je recommande néanmoins la lecture de ce livre très fourni, riche et documenté sur la musique. Et aussi pour son originalité.
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