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Les maléfices du Danthrakon tome 2 sur 2

Christophe Arleston (Autre)Olivier Boiscommun (Autre)
EAN : 9782382331088
64 pages
Drakoo (01/03/2023)
3.64/5   18 notes
Résumé :
Jusqu'où iriez-vous pour trouver le succès ? Lathan n'aurait jamais cru que le métier d'écrivain serait si difficile. Il ne parvient pas à payer ses factures, les lecteurs l'ignorent, son éditeur se moque de lui et les puissants de la ville l'exploitent. La seule à croire en lui est sa compagne, la charmante Murcille.Mais une rencontre avec le Danthrakon, ce grimoire tout-puissant amoureux des arts, va tout changer. Pour briller aux yeux de Murcille et retrouver sa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Ce titre se situe dans l'univers du Danthrakon imaginé par Arleston autour de cette fameuse bibliothèque du savoir et de la magie.

A lire seulement si on n'est pas saturé par du Arleston qui a tiré sur la corde son univers de Lanfeust jusqu'à épuisement de toute patience. Je tiens à le préciser. Nous sommes dans de la BD de pur divertissement qui n'a aucune ambition d'élévation vers d'autres sphères.

Le dessin d'Olivier Boiscommun est toujours aussi agréable à regarder et il s'insère à merveille dans cet univers grâce à la colorisation assez vive. Il est pour moi le digne successeur de Didier Tarquin.

En l'occurrence, ce one-shot se concentre sur Lathan qui souhaite devenir écrivain à tout prix. le thème semble être celui du pacte avec le diable afin de rencontrer subitement le succès sans trop d'effort. Certes, mais il faudra à un moment donné payer la facture et elle s'annonce assez salée surtout avec le danthrakon.

Mais bon, on n'est pas dans le drame mais dans la comédie humoristique et tout se terminera bien. Sitôt lu, sitôt oublié. Certes, cependant, on passe un agréable moment de lecture.

P.S: En ce début d'année, je souhaite à tous les lecteurs de Babélio une excellente année en espérant qu'elle réalisera tous vos voeux.
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Un scribouillard qui écrit ira plus loin qu'un génie qui rêve.
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Ce tome fait suite à Les maléfices du Danthrakon, tome 1 : La diva des pics (2022) qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu avant, ce qui n'enlève rien au fait que ce soit une bonne bande dessinée. La première édition du présent tome date de 2023. Il a été réalisé par Christophe Arleston & Olivier Gay pour le scénario, par Olivier Boiscommun pour les dessins, et par Claude Guth pour la mise en couleurs. Il compte soixante pages de bande dessinée. L'édition initiale se termine par un entretien exclusif avec Lathan Dangodo, l'incroyable auteur de Succès Damné !, comprenant sept pages illustrées par les crayonnés du dessinateur.

C'est à Parys que commence cette histoire, celle d'un homme pour qui l'écriture était toute sa vie ou presque. Dans cette capitale des arts et de la culture, traversée par le fleuve spleen et irriguée par la sagesse des siècles, poètes, peintes ou écrivains ou gravé leur nom dans le marbre de la légende. Lathan Langodo rend visite à son éditeur Brumelet qui est également libraire et imprimeur. Ce dernier l'informe que son livre va être un succès, il va en imprimer quarante exemplaire. Il a prévu le grand jeu ! Même mettre des affiches chez le boulanger de la rue Neuve ! Lathan est tout ému : ça lui fait quelque chose quand même ! Quarante exemplaires : est-ce que ça va augmenter le montant de son avance ? L'éditeur élude élégamment la question. Lathan ressort et rentre chez lui. Il passe devant l'étal du boulanger, celui-ci lui offre une miche de pain blanc de la veille, comprenant qu'il est sans le sou. L'écrivain passe ensuite devant l'étal du boucher qui le menace de son hachoir en lui disant qu'il faut qu'il le rembourse, sinon il finira dans ses saucisses. Il presse le pas, continue son chemin et manque de se faire écraser par un carrosse.

L'échevin Fomelio sort du carrosse qui s'est arrêté, et il tend la main à la jeune Murcille pour l'aider à en descendre. Il s'approche de Lathan Dangodo assis par terre, les vêtements tachés de boue. Murcille présente Lathan comme étant son compagnon, Fomelio lui répondant qu'elle mérite mieux et qu'il l'attend le lendemain à l'aube pour examiner le dossier du nouveau pont. Les deux amoureux regagnent leur modeste appartement situé très haut sous les combles, après d'interminables volées d'escalier. Lathan explique à sa compagne qu'il n'aime pas son employeur. Elle répond que l'échevin Fomelio est un peu arrogant, mais que c'est une chance de carrière pour elle. Pour le moment, elle est sous-apprentie stagiaire, et un jour, elle sera payée. Lathan estime qu'il veut surtout la mettre dans son lit. Elle change conversation et lui demande combien il va toucher par livre, il répond huit sous de cuivre. Elle estime que s'il vend tous les exemplaires, cela leur donnera de quoi manger pendant une semaine ou deux. Alors qu'il a presque passé un an dessus. Il mérite tellement mieux ! À la nuit tombée, Lathan va souvent hanter les tavernes, non pas pour boire, mais pour conter ses textes. Un des clients lui donne un pourboire, pas pour l'encourager, mais pour qu'il arrête.

Deuxième tome de cette série (en quelque sorte) dérivée, et déjà un coup de coeur pour le titre au jeu de mot si évocateur. Il faudra peut-être un peu de temps au lecteur étourdi pour bien identifier le suivant qui joue sur l'association du prénom, Lathan, et du nom de famille, Dangodo, du personnage principal. S'il a été vraiment attentif, il aura relevé celui la deuxième planche lorsque l'éditeur indique à son écrivain qu'il est un vrai talent, Lathan (talent latent). Puis le déclic se fait lors du rapprochement entre prénom et nom : un hommage à la pièce de théâtre En attendant Godot (1948/1952), de Samuel Beckett (1906-1989). Tout du long de l'ouvrage, le lecteur se met à fureter pour trouver d'autres associations de mots ou d'autres rapprochements. Il relève également des clins d'oeil à des petites phrases, ou des références culturelles, qui se retrouvent parfaitement intégrées dans le flux de la narration. Un chariot de vente de saucisses dans des petits pains, premier métier du seigneur marchand Pyrinthe : vendeur de hotdogs. Une sentence qui tombe : quand on veut on peut, il suffit de traverser la rue (Emmanuel Macron, 15 septembre 2018). Les premiers emplois raillés par une remarque ingénue de Murcille qui est sous-apprentie stagiaire, et un jour elle sera payée. Ou encore : l'échevin Fomelio l'a laissé gérer ce dossier toute seule, d'accord elle était la seule disponible et il ne la paie pas, mais quand même. le lecteur observe que ces formes de référence trouvent également leur place dans la narration visuelle de manière souvent étonnante et amusante. Ainsi la demeure du seigneur marchand Pyrinthe dont il est dit : Il avait fait du chemin, jusqu'à pouvoir s'offrir un palais peu discret, sur une île privée, au coeur de la cité. L'architecture de cette demeure et son emplacement évoquent Notre Dame de Paris sur l'île de la Cité. Ou encore la loge des mages (qui a pris le nom pompeux d'académie, mais ça n'en reste pas moins un repaire de vieux grigous boursoufflés et jamais contents de leurs petits privilèges) abritée dans un bâtiment à la forme décalquée sur celle de la tour Eiffel.

Chaque composante de la narration se savoure pour elle-même, intrigue, dessins, couleurs, bons mots, gags visuels, et le tout s'avère plus riche que la simple somme des parties. le lecteur éprouve une réelle sympathie pour cet écrivain un peu rondouillard à l'allure débonnaire et soumise, dénué de talent, obligé d'accepter un boulot alimentaire, forcé même par la menace physique de Fryss l'homme de main (d'un autre côté, il est plus facile de prendre la bonne décision quand il n'y a qu'un seul choix comme le fait observer Lathan à Pyrinthe), persuadé que Murcille la belle jeune femme qui partage sa vie, svelte vive et gracieuse, finira par se rendre compte qu'il ne vaut rien. Il se sent privilégié de pouvoir faire du tourisme dans Parys, inspiré de la capitale de la France, repensée dans un mélange de moyen-âge et de Fantasy avec un dosage parfait. Les couleurs acidulées peuvent paraître tirer un peu vers l'enfance, ce qui à la lecture fait sens : un conte tout public avec un dénouement reposant sur une valeur morale universelle. le tout forme une vraie lecture plaisir, savoureuse, simple et sophistiquée.

De temps à autre, le lecteur adulte peut sentir une réaction réflexe incontrôlable monter en lui, en se disant que quelques composantes sont un peu convenues. Il découvre vite qu'elle n'est pas fondée. Murcille est réduite à une potiche pour décorer : il n'en est rien, elle fait preuve d'un caractère bien trempé, d'une personnalité indépendante faisant ses propres choix, menant sa vie avec détermination et courage. Les méchants très méchants : le seigneur marchand Pyrinthe est mû par l'appât du gain (il paraît que ça existe dans la réalité et que tout est permis dans les affaires) et la morphologie Fryss son homme de main se rapproche de celle d'un crocodile anthropoïde (ce qui est logique et parlant puisqu'il s'agit d'un individu qui utilise sa force physique pour se faire obéir par la peur et l'intimidation). le scénariste et le dessinateur utilisent avec intelligence, à propos et élégance les artifices narratifs usuels, en leur redonnant de la saveur et des spécificités, à l'opposé de raccourcis fades et en carton-pâte. Les méchants perdent et le gentil gagne à la fin : certes, il n'en reste pas moins qu'il est toujours très satisfaisant, voire cathartique que les brutes et les exploiteurs soient châtiés, et le gentil commence comme un profiteur, juste un peu plus lâche que les autres. Au fur et à mesure, un par un ce qui peut apparaître comme un cliché, perd son unidimensionnalité pour révéler plusieurs facettes ce qui le rend complexe.

Le lecteur pourrait également céder à une impulsion irraisonnée et trouver les dessins trop jolis pour être sérieux. Là encore le plaisir de lecture se nourrit des nombreuses nuances parfumées exhalées par les pages, comme un met raffiné aux multiples saveurs. Plaisir immédiat des yeux, facilité de lecture, évidence et naturel de chaque séquence, personnages qui en disent long, juste par leur visage et leur posture, émerveillement des aventures. le lecteur retrouve son âme d'enfant et s'implique dans le spectacle, il y éprouve la sensation d'y participer : jouir des belles vues de la ville, monter les interminables escaliers jusqu'à la minuscule mansarde, essuyer le dédain des clients du bar, découvrir le luxe du palais peu discret du seigneur marchand Pyrinthe, voir le string de Murcille passer par la fenêtre, découvrir les tableaux peints par Pyrinthe, plonger dans le livre écrit par Lathan Dangodo, voir le Danthrakon se tortiller, être à deux doigts de perdre l'équilibre et chuter dans le vide, voguer sur un petit voilier et être la proie d'enchantements magiques ayant perdu de leur puissance, fuir les morts qui reviennent à la vie, etc. Une aventure visuelle riche et chaleureuse dans le plus pur style Heroic Fantasy urbaine, une comédie dramatique enlevée et nuancée.

Dans le même temps, c'est l'histoire d'un écrivaillon devenu prête-plume qui prend un raccourci pour accéder au succès. L'auteur parle de son métier, nourrit son récit d'anecdotes de ses débuts et d'autres de ses confrères. Il sait de quoi il parler et ça se sent. Dans les sept pages d'interview de Lathan Dangodo en fin de volume avec des esquisses de Boiscommun, le lecteur sent bien le mélange d'histoire personnelle des auteurs, accommodée au caractère du personnage. Il y voit autant du vécu qu'une prise de recul sur ce métier. Il suit le cheminement des questions : comment faire pour écrire, qu'est-ce que le succès apporte, ce qui donne envie d'écrire, la discipline nécessaire pour écrire, la relation avec l'éditeur, et des conseils sur la manière de construire une histoire, de développer des personnages, de les étoffer, etc. Il peut s'amuser à se repasser l'aventure qu'il vient de lire et de voir comment les auteurs ont appliqué leurs propres conseils. Il se tend, anxieux de découvrir la réponse à la dernière question : et la suite ?

Une couverture très travaillée, des pages appétissantes et faciles à lire, une aventure échevelée, une belle histoire d'amour, une vocation intense, un soupçon de magie et de fantastique, des créatures aux allures bizarres, un sens de l'humour respectueux et piquant. Un divertissement exceptionnel, une comédie dramatique aussi classique vivante, une belle ode à une vocation : écrivain. Parfait.
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Succès damné c'est l'histoire de Lathan, un homme pour qui l'écriture représente tout, ou presque. Il aimerait vivre de son talent et surtout que celui-ci soit reconnu (et pas seulement à titre posthume... 😅). La fortune semble enfin tourner quand il est embauché par un seigneur marchand pour écrire ses mémoires, lui donnant accès par la même à une incroyable bibliothèque et surtout à un étrange ouvrage prétendument magique...
Bienvenue dans ce Paris revisité où se côtoient humains et animaux anthropomorphes sous le coup de crayon plein de détails d'Olivier Boiscommun.
Malgré le soutien indéfectible de sa femme, notre écrivain se désespère de percer et cet ouvrage magique va se révéler être une incroyable tentation. Bien évidemment, il y aura un coût à payer et Lathan va se retrouver dans une sorte de l'acte faustien avec destin tragique à la clé. Ne vous imaginez pas pour autant qu'il s'agit d'un drame. Au contraire, l'humour - volontiers potache - est au rendez vous avec quelques références savoureuses que vous ne pourrez pas manquer de relever 😏. Les auteurs ne se cachent pas de pique bien senties sur notre société ou sur la dure réalité économique de la vie d'écrivain. Mais il s'agit aussi et surtout d'une aventure sans temps mort, matinée d'une réflexion sur le succès et le prix à payer pour y accéder.
Grimoire magique, nécromancien, morts vivants et autres menaces sont au rendez-vous de cette histoire bien sympathique à découvrir.
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Lathan est un jeune auteur dont la carrière peine à décoller. le peu que cela lui rapporte est engouffré par son escroc d'éditeur. Un jour on lui propose d'effacer toutes ses dettes s'il réalise l'autobiographie du seigneur Pyrinthe. Sous la pression, il travaille sans relâche pour essayer de rendre luisante une histoire qui ne l'est pas. 
Dans la bibliothèque, Pyrinthe lui avoue avoir acheté un livre magique... le Danthrakon! Lathan va s'en servir à mauvais escient ce qui va se retourner contre lui... 

Bien meilleur que le précédent volume, ce second tome n'ayant aucun lien avec le premier des Maléfices du Danthrakon traite en premier lieu du travail peu rémunéré des auteurs, de la réussite à tout prix et de la peur de perdre un être chère face à la pauvreté du métier. 
L'histoire est prenante, aventure et humour font bon ménage. 
Graphiquement c'est toujours aussi agréable à visualiser. 


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Un jeune auteur, Lathan, heureux en ménage avec Murcille, n'arrive pas à publier ses oeuvres . Il est obligé de servir de prete-nom pour de nouveaux riches qui souhaitent réaliser leur autobiographie sans écrire un seul mot et en enjolivant fortement leur vie. Son éditeur le méprise. Il n'a pas de lecteurs ce qui le désole. Mais son nouveau client, Pyrinthe, seigneur marchand de faible extraction entourés de gardes du corps violents, va lui faire rencontrer son sauveur, un livre magique, le Danthrakon. Ayant réussi à lui faire pression, il obtient enfin le talent, le succés et la richesse, Mais évidemment bien mal acquis, ne profite jamais...et certains de ses voeux vont méchamment se retourner contre lui et Murcille. Une histoire colorée, allègre, sur un scénario qui reste classique mais qui utilise joliment le graphisme de Boiscommun.
Sympathique.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Mon principal conseil, si vous voulez écrire, c’est : écrivez. Votre roman avancera plus vite si vous faites l’effort de prendre la plume plutôt que de rêver à votre histoire, vous balader dans la forêt ou faire des fiches de personnages. Un scribouillard qui écrit ira plus loin qu’un génie qui rêve. Et après, bien sûr, comme je l’ai dit tout à l’heure, jetez tout et recommencez. Mais bien sûr se pose la question : quoi écrire ? N’oubliez jamais que vous écrivez des histoires qui arrivent à des personnages. Ils sont au centre de tout. Vous devez bien connaître vos protagonistes, ils doivent être solidement caractérisés, logiques dans leurs réactions. Comme dans la vraie vie, chacun a une façon différente de s’exprimer : c’est important de s’en souvenir pour les dialogues. Une fois que vous tenez vos personnages, quelle que soit la situation dans laquelle vous les placez, ils réagiront d’eux-mêmes, conformément au caractère que vous avez défini. Assez vite, vous vous apercevez que ce sont eux qui font l’histoire, et que vous n’êtes que le type qui les suit avec un papier et un crayon pour observer leurs agissements. De temps en temps, vous mettez un caillou au milieu du chemin, et vous voyez comment ils s’en sortent. S’ils ont été bien conçus, chacun n’aura qu’une façon de réagir à un problème donné, et elle vous semblera évidente. Ils prennent vie, ils vous échappent. C’est pour ça qu’ils ne vont pas toujours là où vous l’aviez décidé en construisant votre plan ! Mais ce plan est malgré tout indispensable : pour pouvoir s’en libérer, il faut l’avoir écrit !
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Dans l’organisation des journées, c’est simple : je me lève tôt le matin, je me fais un café, je reste le nez en l’air à réfléchir, je refais un café, puis un autre, jusqu’au déjeuner. Alors je fais une sieste, et quand la lumière décline, là, d’un coup, je suis pris de frénésie scripturale et je noircis des pages jusque tard dans la nuit. Et quand je suis lancé, rien ne peut m’arrêter ! une fois, je me suis même retenu de faire pipi en me tortillant sur ma chaise pendant des heures, parce que je ne voulais pas rompre le fil de mes idées ! Mais pour les histoires en elle-même, houlà, non, je n’aime pas les routines ! Alors, je fais un plan précis de mon histoire, juste poser des idées les plus évidentes, en sachant que je vais tout changer : pour trouver l’idée originale, il faut d’abord se débarrasser de l‘idée banale en l’écrivant, tout en sachant qu’on ne la gardera pas. Ça permet d’aller plus loin ensuite. Comme ça, on peut se surprendre soi-même, changer d’avis en cours de route pour toujours conserver le suspense – comme cette fois où j’ai transformé ma fin en faisant mourir Murcillia au lieu de l’épouser. Bon, mauvais exemple : rétrospectivement je n’aurais pas dû, ça nous aurait épargné un tas d’ennui.
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Le second niveau, c’est celui de la technique d’écriture en elle-même. Les phrases doivent être simples, dépouillées d’artifices, il faut aller à l’os de son propos. Les adverbes, par exemple, sont à proscrire. L’auteur n’est pas là pour faire joli, mais pour immerger le lecteur dans son récit. Beaucoup de jeunes auteurs et autrices veulent étaler de la grammaire comme une décoration kitch, ils ne réussissent qu’à être lourds ennuyeux. Donc lorsqu’on a rédigé un chapitre, on le relit avec un gros crayon rouge et on enlève tout ce qui surcharge ! Tiens, par exemple, là, j’ai failli dire : Tout ce qui surcharge inutilement, puis j’ai enlevé Inutilement, parce qu’il était inutile ! L’idée contenue dans surcharge suffit à être claire… Une technique qui fonctionne pas mal, c’est de se fixer un objectif concret lors de la relecture : enlever 10% du nombre de signes par rapport au premier jet. Ou 20%, tout dépend de votre écriture naturelle. Cela oblige à resserrer le texte, à se demander ce qui est efficace, ce qui est nécessaire, et vous obtenez un texte plus percutant.
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Ce revers du destin sonnait comme une terrible vérité : nul homme n'est l'égal des Dieux.
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C’est à Parys que commence notre histoire, celle d’un homme pour qui l’écriture était toute sa vie ou presque. Dans cette capitale des arts et de la culture, traversée par le fleuve spleen et irriguée par la sagesse des siècles, poètes, peintes ou écrivains ou gravé leur nom dans le marbre de la légende.
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