Et me voilà partie dans le second tome des aventures d'Armelle et Mirko, devenus inséparables. Tous deux forment un joli duo. Armelle a trouvé en Mirko un remède à sa solitude et le courage d'affronter sa peur du noir.
Mais voilà que Mirko ressent le besoin de reprendre son voyage. Un peu vagabond dans l'âme, il dit au revoir à Armelle avant de reprendre la route. C'est donc chacun de leur côté que nous allons suivre pour un petit temps les deux amis.
Armelle, très triste d'avoir perdu son seul et meilleur ami, est aussi pleine d'amertume de se rendre compte qu'elle n'est pas aussi indispensable à Mirko que ce dernier l'est pour elle. Elle broie du noir, déprime... jusqu'à ce que Pépin le lièvre (lapin ?) poète et Fabienne la renarde végétarienne s'inscrustent quelque peu dans son quotidien morose...
Mirko, quant à lui, fait également de nouvelles rencontres : il fait la connaissance de musiciens qui l'acceptent volontiers dans leur groupe. Mais au fil des jours, Mirko pense un peu plus à Armelle qui lui manque de plus en plus...
Armelle ayant apprivoisé ses peurs, ce tome se concentre davantage sur d'autres thèmes, tel que le rejet des autres, l'acceptation de ses différences et la solitude, toujours en mettant en avant l'amitié. Les auteurs veulent montrer ici qu'être seuls ensemble n'est plus vraiment être seuls, qu'il est essentiel de s'accepter tel que l'on est pour avoir confiance en soi, et d'accepter les autres tels qu'ils sont pour créer des liens solides.
L'histoire est toute mignonne, autant que les personnages touchants à souhait. Les dessins sont toujours aussi beaux et colorés. La lecture se veut très rapide et fluide. Cet album ne peut que plaire aux jeunes lecteurs, d'autant qu'il a une petite touche humoristique que le tome précédent n'avait pas.
Il n'est pas utile d'avoir lu le tome 1 pour la lecture de ce tome 2, puisque les deux histoires sont indépendantes. En revanche, je le conseille quand même, au moins pour mieux comprendre la dépendance d'Armelle vis-à-vis de Mirko.
J'ai une petite préférence pour le premier tome mais ce second n'en est pas moins superbe, tant par la forme que par le fond. Les dessins sont vraiment très beaux (autant que la couverture), l'histoire mimi comme tout et toute de bienveillance, les personnages touchants et attachants. Ne nous reste plus qu'à guetter la date de parution du tome 3...
Reçu et lu dans le cadre d'une masse critique privilégiée, je remercie Alexandrine de Babelio et les éditions Delcourt pour la découverte de cette jolie BD jeunesse.
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Quelle jolie bande-dessinée jeunesse à partager sans modération avec ses enfants (ou pas) !
Armelle est une tortue, Mirko une luciole et surtout : son meilleur ami. Son seul ami. Ils sont tout bonnement inséparables.
Jusqu'au jour où, Mirko reprendra la route de son voyage...
Et si derrière cette séparation, cette morosité, tout ce noir et tout ce gris... se cachait, finalement, beaucoup de couleurs et de belles choses ?
• C'est sans surprise que je ressors de cette lecture absolument charmée et séduite par cette poésie, cette douceur et cette tendresse qui se dégage des illustrations et du récit dans son intégralité. Je n'ai personnellement pas lu le tome 1, à savoir « Armelle et Mirko : L'étincelle », et malgré quelques petits clins d'oeil à ce dernier, je n'ai pas été gênée. Ce deuxième opus peut aisément se lire indépendamment du précédent, voire même en one-shot car l'histoire a certes un début mais également une belle fin satisfaisante. :-)
Comme je le disais plus haut, cet ouvrage graphique peut se savourer seul(e) ou accompagné(e), les enfants peuvent également en profiter : selon leur âge, vous pourrez éventuellement faire des pauses à la lecture ou non. En tant qu'adulte, la lecture est rapide mais c'est sans hésiter que je la relirai - et je compte bien me procurer le premier tome (et le suivant, assurément, le tome 3 à paraître : « Armelle et Mirko : Vague à l'âme »).
Je n'en dis pas plus sur le contenu - outre les merveilleuses illustrations - car l'histoire est plutôt simple et facile (n'oublions pas qu'il s'agit d'un ouvrage jeunesse), il est néanmoins bon à savoir que l'amitié, les jolies rencontres, l'optimisme malgré le coeur lourd et la déprime, sont au coeur de cette tendre histoire.
En brève conclusion : je suis complètement séduite par cette BD que je ne que recommander aux amateurs et amatrices d'ouvrages jeunesse, que vous ayez des enfants ou non avec qui partager cette lecture. Si rien que la couverture a su vous charmer - comme je l'ai été - sachez que l'intérieur le fera tout autant... Si ce n'est plus.
Une jolie découverte en cette fin d'année, qui pour moi frôle le coup de coeur !
PS : j'adore les deux cartes - au tout début et à la toute fin de l'ouvrage - qui quelque part nous prouvent que ce titre est un peu un récit initiatique.
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Un tome 2 tout aussi beau et poétique, une des rares Bd intermédiaire BD où la plume est gracieuse et élégante, portée par des illustrations d'une infinie douceur et une palette de couleur apaisante. Un vrai bonbon au miel.
Dans ce tome, on parle d'émancipation sociale. Je me faisais la réflexion à la fin du tome 1: Armelle a un ami qui la complète bien et il lui sert à éviter la pénombre qu'elle craint tant. Cela-dit, on est dans l'évitement. Je me disais que le personnage d'Armelle devra , un jour où l'autre, faire face à ses peurs et surtout, ne pas finir par dépendre de Mirko.
Dans le second tome, malgré leur plaisir manifeste de se côtoyer et la saine relation qu'ils entretiennent, Mirko a une âme vagabonde qui éprouve le besoin de voyager. Il a donc bientôt le désir de repartir. Armelle ne cherche pas à le retenir, mais on comprend que ce départ lui pèse. Elle peut craindre de se retrouver seule à nouveau et face à sa peur du noir, mais en réalité, elle a fini par la surmonter grâce , notamment, à sa estime de soi plus solide, mais aussi parce que ses pensées sont orientées ailleurs que sur ses angoisses. Et là, dans ce superbe décor naturel, un nouveau personnage apparait. Un lièvre "lent", qui prend la vie avec un flegme contemplatif, s'adresse à Armelle. Puis, c'est une renarde végétarienne qui entre dans la vie d'Armelle.
On peut apprendre à faire confiance et il n'est jamais trop tard pour se découvrir de nouvelles amitiés. Voir cette tortue si timide et insécure passer doucement à une vie sociale active, qui lui convient, où le respect, les intérêts communs et la saine communication en sont des fondations solides et saines, c'est juste beau. Et ainsi, on voit Armelle se détaché de sa dépendance envers Mirko.
Quand ce dernier réapparait, c'est pour mieux se retrouver et se réjouir des avancés de l'autre. Armelle et Mirko ont atteint un nouveau pailier de relation, celle d'une amitié paritaire et capable de survivre aux absences, tout en s'adaptant aux intérêts spécifiques de par et d,autre. On comprend qu'avec ses nouvelles amis, Armelle peut s'orienter sur des intérêts propres à elle, alors que Mirko peut voyager selon ses envies. Les vraies amitiés n'ont pas besoin forcément d'être de proximité continue et elles peuvent vivre en parallèle de d'autres sphères amicales. Surtout, elles acceptent les compromis, les absences, les besoins qui peuvent varier entre les membres et se réjouissent sincèrement quand un des membres connait des évolutions favorables. À mes yeux, les amitiés de cet univers bédéesque sont merveilleuses, saines et riches. Elles constituent de beaux modèles amicaux.
Je remarque que les nouveaux personnages sont aussi des atypiques, des hors-norme. Pépin le lièvre est considéré comme "trop lent", alors qu'il prend simplement le temps de vivre et d'apprécier la beauté du monde. Fabienne est végétarienne dans un monde de carnivores. Ce qui est bien dans leur petit groupe est l'ouverture d'esprit des membres, mais aussi le fait qu'ils sont bien dans leur différence. Il faut dire aussi que dans la différence, on peut se ressembler et s'apprécier. Et avec de vrais amis, on peut être soi-même.
Une autre superbe Bd toujours touchante et assurément pertinente, un bijou en matière de relations interpersonnelle, à la fois simples, mais complètes et authentiques.
Pour un lectorat intermédiaire du 2e cycle primaire, 8-9 ans.
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Quelle douce lecture que cette petite bande dessinée jeunesse ! Mais pourquoi n'ai-je pas lu Armelle et Mirko plus tôt ?
Armelle, c'est une tortue. Une tortue timide, angoissée, qui a peur du noir, et dont la vie change du tout au tout quand elle croise la route de Mirko, une luciole. Nous les retrouvons ici, heureux d'être à deux, mais Mirko, la luciole, ressent le besoin irrépressible de reprendre la route. Armelle se retrouve alors seule, pour la première fois depuis longtemps, et déprime.
***
La solitude, la déprime, mais aussi … de nouvelles rencontres. Ce second tome d'Armelle et Mirko met l'accent sur l'amitié, sur les liens que l'on noue, qui nous permettent de « grandir », d'évoluer.
Armelle va s'ouvrir aux autres, et découvrir que tout n'est pas tout noir, qu'après un événement triste peut aussi survenir de la gaieté. Elle va aussi apprendre qu'il ne faut pas se fier aux apparences, et qu'en s'ouvrant aux autres, on s'enrichit. « L'union fait la force », elle fait aussi les bons moments, la convivialité, la chaleur, les bons souvenirs.
Mirko, lui, est ravi de cette escapade et de sa rencontre avec d'autres musiciens, mais il réalise aussi qu'Armelle lui manque.
Il prend conscience, lui aussi, qu'il a changé.
Armelle et Mirko, c'est donc une adorable bande dessinée ! C'est mignon, avec des graphismes tout ronds et une palette de couleurs délicates et lumineuses. Les personnages (j'adore le renard végétarien!), les dessins, le scénario… Tout contribue à nous donner le sourire, à nous émerveiller.
Une chouette lecture, pleine de tendresse et de belles valeurs, à partager sans hésitation !
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Merci aux éditions Delcourt, et à Babelio pour l'envoi de cet ouvrage, reçu dans le cadre d'une Masse critique privilégiée !
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Tout en bienveillance et positivité, ce second volet d’Armelle et Mirko confirme les qualités de ce titre. En lecture accompagnée, il offrira un charmant moment aux bédéphiles en herbe.
Lire la critique sur le site : BDGest
Son estime d’elle-même dégringole tout au fond de ses chaussettes, qu’elle ne porte pas. (Ne soyons pas absurdes, avez-vous déjà vu une torture en chaussettes ?)
Armelle broie du noir, du gris, du marron, du caca d'oie et tout plein d'autres couleurs pas très élégantes ! [...] Son estime d'elle-même dégringole tout au fond de ses chaussettes, qu'elle ne porte pas. (Ne soyons pas absurdes, avez-vous déjà vu une tortue en chaussettes ?)
Comment se satisfaire d'un quotidien morose et silencieux, une fois qu'on a goûté à la compagnie d'une âme si légère et enthousiaste ?
Le cycle du soleil n'est plus une préoccupation pour Armelle qui détricote, jour après jour, le tas de nœuds qui s'était profondément établi au creux de son être...
Non, moi, j'comprends pas comment on peut détaler comme eux toute la journée alors qu'on nous offre la chance de vivre dans ce beau monde.
Faut être sacrément casse-feuille pour préférer aller de terrier en prairie sans jamais prendre le temps de rien...
Armelle & Mirko 2 / Contes des coeurs perdus 8