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EAN : 9782080235718
261 pages
Editions Arthaud (17/03/2021)
3.72/5   18 notes
Résumé :
" La force de la mer m'a souvent impressionnée, mais elle ne m'a jamais fait peur. Sa tendresse m'émeut encore tous les jours. J'ai l'impression qu'elle fait tout pour me rendre heureuse. " Écrit au seuil des années 1990, le manuscrit d'Océane ne sera jamais publié. Trente ans plus tard, avec l'accord de Marie et Hubert, fille et frère de Florence Arthaud, cette poignante déclaration d'amour à la mer voit enfin le jour, aux éditions Arthaud. Celle qui fut surnommée ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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.
On ne présente plus Florence Arthaud .
Pourtant , cet ouvrage autobiographique va révéler une personnalité tout en nuances , complexe , oscillant sans cesse entre force et fragilité .

Un récit sans fard , qui dessine autant un portrait intime de la navigatrice que celui du monde de la voile et des compétitions .
Florence évoque la quête initiatique qui peu à peu l'éloigna d'une existence douillette pour aller courir le monde mais sans jamais perdre le cap qui lui permettra de vivre son rêve de baroudeuse des océans .
Elle se qualifie d'aventurière et se vit comme étant marginale , solitaire .

La compétition est encore plus rude à terre pour se faire une place dans le monde de la voile surtout pour une femme : Florence est une pionnière .
Trouver des sponsors est un défi permanent .
Pourtant , malgré les écueils , on sait où elle est parvenue .

Dans ce livre , outre un portrait très confidentiel d'elle-même , la narratrice nous conte moult péripéties ou galères vécues .
Elle nous fait aussi revivre de grandes courses dont le récit devient souvent une carte postale de Bretagne , de Polynésie ou d'ailleurs , le tout agrémenté par l'évocation des grands noms de la voile ou de bateaux mythiques .

Très bien écrit , à la fois réaliste et poétique cet ouvrage est un magnifique portrait de notre chère "Arthaud " , trop tôt disparue .
Me restera l'image d'une femme modeste , humble , sensible .
Une grande dame rebelle qui ne voulait pas qu'on l'admire .
Une pourvoyeuse de rêves qui avait un rapport mystique avec les éléments .

Un livre du souvenir , émouvant .
Et, je laisserai Florence conclure de la plus belle des déclarations :


"Il m'a fallu plusieurs années pour découvrir la force incomparable d'une famille .
Sur le divan de la mer , mon analyse se poursuit au fil des milles . le symbole de la mer et celui de la mère sont indissociables en ce sens qu'elles sont , l'une et l'autre le réceptacle et la matrice de la vie " .

p.223










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Elle aurait pu s'appeler Océane. Elle s'appelait Florence, Flo. Quelque part la mer avait déjà pris place dans ses veines.

Sauvage, animale, instinctive. Un peu folle aussi et sans limite. C'est ainsi que je définirai Florence après lecture de ses mémoires.
Entièrement tournée vers la mer, entièrement vouée aux courses, elle vivra sa passion jusqu'au bout. Au bout d'elle-même. Au bout de ses envies, au bout de ses forces. Mais hélas aussi au bout du manque de sponsors.

C'est à l'âge de 18 ans qu'elle prend conscience que sa vie ne sera jamais rythmée par la cadence du métro boulot dodo. Elle veut vivre Florence. Elle veut découvrir qui elle est vraiment. Elle veut apprendre par elle-même. Et ce chemin qu'elle se choisit passera par les bateaux. Elle veut se confronter aux éléments, être maître de son destin.
Déjà habituée à naviguer grâce aux leçons de voile reçues dans sa jeunesse, c'est sur la Méditerranée qu'elle fera ses premières armes. Ses rencontres décisives avec des marins chevronnés (son père, éditeur, publie les aventures de ces grands marins) la pousseront inexorablement vers la mer, et plus particulièrement vers l'océan atlantique, son élément de prédilection.
C'est en 1976, sa première traversée de l'atlantique en temps que stagiaire sur le Petrouchka, qu'elle découvre la rupture du temps, n'être plus obligée de suivre des rythmes non choisis, une impression de liberté.
Et déjà en 1978, elle affrontera l'atlantique pour sa première course en solitaire, la route du rhum.
Seule, unique maître à bord, puisant au fond d'elle-même force et détermination, flirtant avec l'épuisement et la folie, elle arrivera à bon port. D'aucuns salueront son courage quand d'autres lui reprocheront ses origines bourgeoises !

« J'ai quelquefois été critiquée, jalousée, très souvent aimée. Beaucoup ne comprennent pas les raisons de mon amour pour la mer, les motivations qui me poussent à lui dédier ma vie. Moi-même je n'en connais pas toutes les raisons, même si je sais que cet amour plonge ses racines au plus profond de mon enfance. »

Quant à moi, je salue toutes ses performances qui ne sont le résultat que de son savoir-faire, savoir-mer, sa connaissance profonde de l'océan et de ses humeurs, de son engagement envers elle-même et sa rage de vaincre.

J'ai adoré lire cette biographie qui m'a permise d'approcher Florence en toute sincérité. J'ai mieux compris qui elle était vraiment et ce qui la poussait à aller toujours plus loin. Une rage de vivre pleinement, intensément. Repoussant sans cesse ses limites. Un caractère dur et entier envers elle-même et les autres.
J'ai ressenti beaucoup d'émotions en parcourant sa vie. Si fragile en cherchant sa place sur terre, se trompant de parcours, s'enlisant dans la recherche de sponsors, mais si éclatante et puissante à la barre de son bateau.

« Je ne domine pas la mer. Elle ne me domine pas non plus. Nous nous contentons de partager. »

Florence, la fiancée de l'Atlantique : un grand marin !

Je remercie Babelio et sa masse critique ainsi que les editions Flammarion/Arthaud pour ce partage intense.
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Océane ...un prénom magnifique qui au travers de la lecture de ce récit autobiographique est un joli prénom pour une femme "à part" à la personnalité singulière, intelligente, au caractère bien trempé...utile pour se confronter aux éléments qui lui sont si chers ainsi qu'à la solitude qu'elle affectionne, et de plus dans un environnement exclusivement masculin, cela est bien nécessaire d'avoir du "tempérament" !

Son récit m'a touché, sensible et lucide, cette femme est naturelle, elle décrit sans fard ses doutes, ses coups durs mais dit qu'elle n'a jamais connu la peur, sa sincérité est palpable et ces exploits en mer, sa détermination forcent l'admiration.... la passion chevillée au corps qui la mènera à faire face à des situations extrêmes ; d'ordre financier, de déboires techniques, des relations familiales complexes....contre vent et marées , elle tient le cap ! sans pour autant la faire renoncer, et de vouloir continuer de naviguer...l'appel de la mer irrépressible ! ...

un très beau voyage que ce récit d'une femme rare et aventurière ..je vous le recommande !




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Très beau livre de mémoires préfacé par son petit frère. Elle y explique sans chronologie mais par thèmes son amour profond pour l'océan, surtout l'atlantique.
Née dans une famille privilégiée (les éditions Arthaud) elle est consciente de la chance que cela représente de pouvoir goûter à la liberté dans l'aisance : ski, voile ...
On découvre au fil de ces pages la multitude de « personnages » qu'elle a croisé : B. Moitessier, Kersauson, E. Riguidel, Tabarly pour les plus célèbres mais on pourrait continuer longtemps.
Quel destin !
Et que fait-elle de cet héritage social impressionnant : elle trace sa propre voie. C'est l'objet de ce livre magnifique, tellement bien écrit, tellement touchant de sincérité. Elle parle du couple assez fusionnel qu'elle a formé toute sa vie avec cet océan qu'elle comprenait instinctivement.
C'est un très beau livre hommage à l'océan et à tous ceux qui se sont humblement mesuré à lui.
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Très beau livre de mémoires préfacé par son petit frère. Elle y explique sans chronologie mais par thèmes son amour profond pour l'océan, surtout l'atlantique.
Née dans une famille privilégiée (les éditions Arthaud) elle est consciente de la chance que cela représente de pouvoir goûter à la liberté dans l'aisance : ski, voile ...
On découvre au fil de ces pages la multitude de « personnages » qu'elle a croisé : B. Moitessier, Kersauson, E. Riguidel, Tabarly pour les plus célèbres mais on pourrait continuer longtemps.
Quel destin !
Et que fait-elle de cet héritage social impressionnant : elle trace sa propre voie. C'est l'objet de ce livre magnifique, tellement bien écrit, tellement touchant de sincérité. Elle parle du couple assez fusionnel qu'elle a formé toute sa vie avec cet océan qu'elle comprenait instinctivement.
C'est un très beau livre hommage à l'océan et à tous ceux qui se sont humblement mesuré à lui.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
À travers le sport et les activités de plein air, mes parents, même s’ils durent s’en mordre les doigts plus tard, me donnent très tôt le goût de l’indépendance... En me donnant le goût du risque et des responsabilités, ils me coupent du milieu dans lequel j’évolue à l’école. Je deviens rapidement un « vilain petit canard » au milieu de ces petites poupées précieuses qui, à 10 ans, débarquent dans notre classe de sixième avec leur sac à main.
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Les arrivées de course, c’est toujours la même chose dans ma tête. Ça fait des jours que je pense à ce moment mais maintenant qu’il est arrivé, c’est une déchirure. Ce devrait être un grand moment d’exaltation, des instants de joie immense. Ce sont en fait des minutes douloureuses, comme une nouvelle page qu’on vient de tourner définitivement. Ce n’est jamais simple à vivre, une histoire qui se termine.
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.
Au coucher du soleil ,
le trimaran se balance au ponton du Moulin Blanc * ,
bercé par le staccato des drisses sur les mâts des voiliers amarrés .


*nom du port de plaisance de Brest
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La solitude en mer n'est pas une solitude difficile à vivre, car c'est le marin qui abandonne le monde et non pas le contraire. Les gens souffrent de la solitude parce qu'en général ils ne l'ont pas choisi.
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Je me sens plus aventurière que sportive de haut niveau. Je n'imagine pas un instant m'astreindre à un entraînement quotidien de cinq heures et sacrifier tout ce que j'aime pour la performance. Si je ne me retrouve pas dans ces championnes, je me sens également très loin de ces nouvelles formes d'aventures qui voient le jour. La société moderne engendre l'assistanat et je me sens complètement étrangère à ces aventuriers occasionnels qui squattent les revues spécialisées et les émissions de télévision. L'aventure ne se construit pas artificiellement, elle se découvre et se vit. L'aventure, c'est avant tout une tournure d'esprit. C'est être ouvert à l'inconnu, à la surprise, pouvoir changer de vie comme ça, en cinq minutes.
Malgré de nombreuses sollicitations, j'ai toujours refusé d'aller à ces remises d'oscars de l'aventure qui pour moi ne représentent rien. Chaque jour nous apporte sa pseudo-aventure à cheval, en avion ou en planche à voile au pôle Nord. Si je respecte la performance de ces spécialistes de la médiatisation, j'ai le sentiment de n'avoir rien en commun avec eux. L'aventure à la Nicolas Hulot ou à la Thierry Sabine, avec un foulard bien propre au milieu du désert, une barbe de trois jours, du gel dans les cheveux et le regard bien dessiné au khôl ne m'intéresse pas.
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