Le pêcheur de rêves

Comme dans son premier ouvrage, Elodie Garcia aborde un thème qui lui semble cher, celui du deuil. Sans être larmoyante elle expose ses effets autant sur les enfants que sur les adultes, facilitant ainsi le dialogue familial à la lecture du livre.

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Les Pêcheurs de rêves, descente vers les Océnides
20 mars 2024 16h00Vues: 30
L’ACBD avait nommée pour son Prix Jeunesse avec le Silence de l’ombre. Elodie Garcia est de retour avec Le Pêcheur de Rêves, la légende des Océnides. Un jeune garçon découvre les souvenirs de son grand-père et ne veut qu’aller parcourir le vaste monde. Sauf que son père veut en faire un pêcheur comme lui. Mais le hasard va jouer avec son destin et lui faire découvrir de nouveaux horizons insoupçonnables et sous-marins, un secret, des origines. Et qui risquent fort de le séduire. De la poésie, les grands fonds, un certain Hermann M., une jolie Naïa, un album qui innove et a beaucoup de charme sur un dessin séduisant.
Les Océnides vivaient au fond des mers, ressemblaient aux humains en bonne intelligence avec baleines ou poissons. Maël parcourt le carnet de son grand-père, Hermann M., bourrés de dessins de ces Océnides. Sa mère n’apprécie pas sa passion pour le carnet. Il doit aller aider son père pour se préparer à devenir un pêcheur comme lui. Maël rejette à la mer les poissons et n’en mange pas. Son père sait qu’il a remis à l’eau des poissons et c’est pourtant ce qui leur permet de vivre. Il a 13 ans et son apprentissage va commencer. Il lui reste aussi l’harmonica du grand-père qui était aussi un pêcheur. Maël veut voyager, faire des études quand soudain une tempête éclate. Un énorme vague le jette à l’eau et il coule, se retrouve au fond entouré de poissons. Pourtant il respire et une jeune fille l’accueille. C’est Naïa mais Maël ne comprend pas ce qu’il est en train de vivre. C’est le premier humain que Naïa voit et elle va lui faire découvrir son monde.
Une fable écologique, maritime et pourtant la grosse baleine ne veut pas de lui. Les Océnides détestent les pêcheurs. Qui est vraiment Maël ? Le suspense de cette belle et attachante histoire réside dans se secret. On est charmé par les décors, les personnages marins, la pieuvre. Il y aura des découvertes, une histoire qui ne serait pas une légende. Une belle part de fantastique sous les mers, un monde merveilleux très bien amené, de l’amour et un Maël que l’on a plaisir à suivre.

Un bel album rafraichissant avec une trame prenante qui ne tombe jamais dans la niaiserie ou le sermon écolo, porté par un graphisme charmant.