AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,17

sur 122 notes
5
11 avis
4
13 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
J'ai beaucoup aimé cette enquête incongrue sur la mort de deux jeunes gens, dont un Algérien, alors que la guerre fait rage et que les factions ennemies s'entretuent dans Alger. Beaucoup de pittoresque et une atmosphère à la Casablanca, ai-je trouvé.

Ce livre sort vraiment de l'ordinaire et, pour cette seule raison, est à lire par tout amateur de polar.
Commenter  J’apprécie          112
Quand on s'arrange d'une vérité, quoi de plus facile que clore le dossier. Heureusement, il reste de bons flics. L'inspecteur Paco Martinez flanqué de Choukroun, un vieux de la vieille désabusé, sont bien décidés à voir au delà des lignes. L'assassinat d'Estelle et Mouloud n'est pas aussi clair que le laisse penser les indices. Mais, on est en 1962 à Alger.
Maurice Attia dresse un remarquable tableau de cette période au combien traumatisante. L'atmosphère pesante, violente, désespérante, Attia en fait un personnage à part entière. Alors si bien sur, le fil rouge d' "Alger la noire » est l'enquête, Attia montre comment l'Algérie est en train de basculer vers l'indépendance, les pieds-noirs ne sont pas dupes. Violence, haine tout les ingrédients sont là près à faire feu pour le malheur des deux communautés arrivées au point de non-retour. Un polar très noir et surtout très réussi. Prix Michel Lebrun de la 25ème heure du livre du Mans, cher à mon coeur. le roman d'Attia a été aussi adapté en BD par Jacques Ferrandez.
Commenter  J’apprécie          592
Adapté du roman éponyme de Maurice Attia, "Alger la Noire" plonge le lecteur au coeur d'Alger, en 1962, en pleine guerre d'Algérie qui connaîtra son épilogue quelques mois après la fin de l'histoire et pendant la bataille de Bal-El-Oued et la fusillade de la rue d'Isly.
C'est au milieu des explosions de bombes et des plasticages que l'inspecteur Paco Martinez flanqué du vieux flic Choukroun vont enquêter sur le double meurtre d'une jeune fille française de bonne famille et d'un jeune algérien.
Sur le dos du jeune homme, une inscription : OAS.
Mais est-ce vraiment l'OAS qui aurait ainsi signé ce double meurtre ou faut-il voir une autre signification dans ce sigle ?
C'est en tout cas ce que suggère Irène, la maîtresse de Paco : "OAS ... c'est peut-être "oraison pour un amour secret".".

Dans cette Algérie déchirée, un tel meurtre en devient banal tant il y a de morts tous les jours, et cela n'émeut pas grand monde qu'un jeune algérien ait été assassiné, certains penseraient même que c'est bien fait pour lui, parce contre, que la fille d'un homme ait été influent, cela nécessite une enquête de police, mais sans trop approfondir non plus pour ne pas dévoiler au grand jour des secrets de famille.
Le contexte de l'Algérie dans les années 60 est très bien rendu dans cette bande dessinée, à la fois dans l'histoire et dans le dessin.
Les pieds-noirs ne se font pas d'illusions, même né en Algérie ils savent que bientôt ils devront quitter leur pays pour la France, comme le laisse entendre Choukroun, le vieux flic qui a à peu près tout vu dans sa carrière : "Je pars en éclaireur. Quand tu viendras à ton tour, je t'apprendrai les nouvelles règles du jeu ... Ca sera facile pour personne de s'habituer à la France et aux français. Ils vont pas nous accueillir à bras ouverts, c'est sûr ...".
C'est une histoire noire, sordide, mais parfumée aux dernières effluves d'une Algérie encore française pour quelques mois : "L'Algérie est bientôt indépendante, les pieds-noirs sont en marche pour l'exil ... le pays est plongé dans une guerre fratricide et une haine définitive entre les communautés ... Alger la blanche est devenue Alger la noire.".
C'est également complexe, à la fois pour trouver le coupable et la raison de ce double meurtre mais aussi dans les relations entre les personnages.
Paco est un homme torturé qui vit dans le remords de ne pas avoir accompagné sa maîtresse Irène lors d'une soirée où elle a perdu une jambe suite à l'explosion d'une bombe, il s'en veut mais il l'aime également comme elle est et se confie à elle, ils ne sont pas mariés mais ils ont leurs habitudes de couple : "Aux rituels ... On s'engueule, on baise, tu m'allumes une clope ... et je fume ... l'ordre des choses.".
Ce couple a un côté touchant et revêt une forme d'amour idéal.
Cette histoire est très humaine, elle véhicule beaucoup de sentiments ; l'amour, charnel ou filial, l'amitié, la haine, la violence, c'est un véritable prisme des relations humaines et le contexte rend cet aspect encore plus fort.
Elle laisse également peu place à l'espoir, je n'en suis pas ressortie heureuse, mais je lui reconnais une certaine forme de beauté, particulièrement dans le graphisme et les couleurs qui sont vraiment magnifiques et justifient à eux seuls la lecture de cette bande dessinée, qui m'a transportée au cours de ma lecture dans l'Algérie des années 60 et m'a ainsi permis d'avoir un aperçu des tensions qui régnaient à l'époque et des communautés qui se déchiraient.

"Alger la noire" est une très belle adaptation par Jacques Ferrandez du roman de Maurice Attia qui permet au lecteur de remonter le temps et de vivre les derniers mois de l'Algérie française ainsi que le basculement dans la haine de deux communautés.
Cette bande dessinée a également le mérite de m'avoir donné envie de découvrir l'oeuvre originale dont elle s'est inspirée.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
Commenter  J’apprécie          100
Un polar sur fond de guerre dAlgérie... L'intrigue est très ordinaire, conventionnelle en fait, et par moment très improbable (un amant qui tue le mari de la femme qu'il aime pour lui permettre de se remarier avec un autre et pouvoir continuer à être son amant...).

Elle apparait parfois comme un prétexte destiné à faire revivre la période incertaine des quelques mois précédant et suivant les Accords d'Évian.

Le résultat est un polar pas très bien ficelé, loin d'être haletant (à tel point que l'auteur a besoin d'expliquer l'intrigue de A à Z, de joindre toutes les pièces du puzzle dans un épilogue maladroit, faute d'avoir bien construit son récit) et une chronique intéressante mais superficielle...
Commenter  J’apprécie          20
7 juin 1962, à bord du bateau "Ville d'Alger", Paco Martinez, inspecteur de police, fait route vers Marseille. Il ne sait pas quel sera son avenir en métropole mais se remémore les événements passés.

Il travaillait au commissariat de Bab El Oued, un quartier d'Alger. Avec son coéquipier Choukroun, il est chargé d'enquêter sur l'assassinat sauvage d'un couple de jeunes gens, Estelle et Mouloud, sur la plage de Padovani.Sur le dos de Mouloud sont gravées trois lettres, OAS. Mais Paco Martinez ne croit pas que ce crime soit l'oeuvre de cette organisation.

Alors que leurs collègues se contentent volontiers de cette hypothèse, Martinez et son coéquipier vont , envers et contre tout dans une ville en proie à une terreur aveugle, essayer de découvrir le vrai coupable.

Dans ce récit choral, Maurice Attia tisse une intrigue captivante aux personnages forts. le climat de l'époque est bien restitué et pour qui ne connaît pas cette période trouble de l'histoire, on en découvre les enjeux et la violence.

Alger la noire est le premier opus d'une trilogie. Il me tarde de découvrir le second tome.
Commenter  J’apprécie          110
un regal
Commenter  J’apprécie          10
Sur fond de guerre d'Algérie, deux policiers Paco Martinez et Choukroun, sont confrontés à un double meutre, celui d'une française tuée par une balle dans la nuque et enlacée à un algérien de souche, lui-même abattu et la peau lacérée de lettres de chair.
Nous sommes en 62, et les attentats pleuvent sur Alger, on tue des algériens, on tue des français en fuite. le monde devient fou. Paco Martinez , qui refuse de prendre parti, s'accroche à son enquête, refusant toute compromission quelque soit la cause servie...
Ce libre est une plongée dans l'histoire, il retranscrit les evênements d'Alger dans toutes leurs complexités,et c'est passionnant.
Commenter  J’apprécie          20
Roman très noir ancré dans une époque douloureuse. le récit est politique dans le bon sens du terme. L'auteur parvient à nous promener dans une Algérie en souffrance, l'ambiance y est lourde mais l'intrigue se tisse et tient le lecteur en haleine. le récit à quatre voix est malgré tout facile d'accès. On se retrouve finalement face à un homme dont le destin se fait aussi durement que celui d'un pays qui accède à son indépendance.
Commenter  J’apprécie          50
Les évènements d'Algérie en toile de fond d'un polar, le livre est extrêmement prenant , intéressant et bien écrit. J'ai démarré le deuxième opus qui se passe à Marseille. La situation en Algérie est décrite avec beaucoup d'objectivité, j'ai adoré.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (242) Voir plus



Quiz Voir plus

Petit quiz sur la littérature arabe

Quel est l'unique auteur arabe à avoir obtenu le Prix Nobel de littérature ?

Gibran Khalil Gibran
Al-Mutannabbi
Naghib Mahfouz
Adonis

7 questions
66 lecteurs ont répondu
Thèmes : arabe , littérature arabeCréer un quiz sur ce livre

{* *}