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EAN : 9782742787579
550 pages
Actes Sud (31/10/2009)
4.03/5   37 notes
Résumé :
1970 : Paco Martinez, le flic de Bâb-el-Oued, traîne ses états d'âme et sa culpabilité entre Vincennes - son nouveau lieu d'affectation - et Paris, où il réside désormais. La rousse Irène, qui l'avait suivi depuis Alger, est restée à Aix-en-Provence, et elle lui manque plus souvent que prévu. Alors que Paco s'ennuie ferme dans sa nouvelle vie, son chef lui propose d'infiltrer la faculté de Vincennes, haut lieu du gauchisme, pour enquêter sur le meurtre d'un projecti... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Attia Maurice "Paris blues", Actes Sud "Babel noir" en novembre 2009. Un gros pavé de 550 pages.

Soyons honnêtes : premièrement l'intrigue policière est nulle, elle ne sert même pas de support au récit ; deuxièmement, il s'agit une fois de plus de l'un de ces récits policiers dans lesquels les problèmes psychologico-sentimentaux de l'enquêteur occupent une place démesurée.

Un livre cependant fort intéressant et parfois rigolo, car il se situe dans les années 1970, en prenant pour cadre le centre de Paris (les Halles qui vont fermer pour aller à Rungis) et l'Université de Vincennes, avec tout son décorum gauchiste (certaines et certains babelioteurs vont s'y reconnaître !).

L'époque des premiers "sex-shops" et de la "Gauche Prolétarienne" (des tableaux saisissants et hilarants), de l'expédition chez Fauchon du 8 mai 1970, de Sartre sur un tonneau, de la vente à la criée de la "Cause du peuple", de l'Espagne encore sous Franco, bref, tout ce folklore devenu sans doute totalement incompréhensible pour les jeunes nés plus tard...

Avec un intérêt supplémentaire : le récit intègre la vision et la présence de gens qui venaient pratiquement de vivre la fin de la guerre d'Algérie, et c'est bien l'un des aspects qui m'a souvent intrigué dans ces années-là : comment les français pouvaient-ils ainsi faire abstraction de la guerre d'Algérie alors qu'elle avait pris fin à peine six ans plus tôt ? Car on n'en parlait guère, si ce n'est pas du tout, en France (c'est lors d'un séjour en Allemagne de l'Ouest que je découvris le film "Avoir vingt ans dans les Aurès")...

Bref, un roman sans intérêt pour le genre "roman policier", mais d'un grand intérêt pour témoigner de cette folle époque de l'après Mai 1968.

Parmi les séquences nostalgie, nostalgie :
- citation du texte de Georges Bataille "Ma mère",
- suivi d'un cours d'analyse des images dans le droit fil effectivement du ton "Vincennes" (pages 69 et seq) ;
- la poupée gonflable (p. 107)
- et le répondeur téléphonique, tout nouveau en ce temps-là, flanqué de son inévitable mode d'emploi en charabia «translaté» du japonais (p. 119) ;
- le quotidien du "maoïste de base" (p. 240-242), le commando Fauchon (p. 252-257)
- sans oublier la chanson des "nouveaux partisans" interprétée par Dominique Grange (!), l'interdiction-dissolution de la GP et le procès Le Bris Le Dantec - Geismar (pp. 402-403)
... et beaucoup d'autres séquences qui vous rappelleront bien des souvenirs à rire (voir citations).

Rafraîchissant.
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"Paris Blues" troisième tome de la trilogie de Maurice Attia.

L'histoire se déroule en 1970 à Paris et sa région.
En 1968 après sa séparation d'avec Irène, Paco Martinez a quitté Marseille. Suite à sa demande de mutation il a atterrit au commissariat de Vincennes. Il s'y ennuie.

Après les événements de 1968, une faculté expérimentale a été créée à Vincennes. le projectionniste de la fac a été assassiné à l'aide d'une piqure de mygale. L'inspecteur chargé de l'enquête s'est heurté à un mur de silence. le commissaire propose une mission à Paco : infiltré les extrémistes en se faisant passer pour un étudiant sympathisant.
Il réussit à se faire accepter par un groupe, tendance gauche prolétarienne. Virginie, une militante, se charge de sa formation politique.
Sa rencontre avec Isabelle d'Outremont lui permettra de rencontrer un véritable aristocrate, pas très éloigné de la nébuleuse de l'OAS, désargenté.

Bien sûr les événements et aventures qu'affrontent Paco nous intéressent et même nous passionnent mais ce gros roman de cinq cent quarante deux page est également autre chose. Il nous parle d'une France, dirigée par Georges Pompidou, traversée depuis mai 1968 par de nombreuses transformations dans sa culture , dans ses moeurs, dans la vie quotidienne avec une certaine libéralisation des corps et des esprits.

Privilège de l'âge j'ai connu enfant, adolescente et jeune adulte les trois périodes décrites dans la trilogie de Maurice Attia. Pas d'aussi près que ses héros bien entendu, résidant dans l'ouest de la France.

Excellente trilogie dans laquelle si la violence n'est pas exclue, l'humain est particulièrement présent.


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Dernier acte de la trilogie des aventures de Paco Martinez, flic à Bab el Oued, flic à Marseille, flic à Vincennes …
Nous sommes tout au début des années 70, Paris s'est remis « de ses émeutes, barricades et grèves, le pays de sa peur bleue du rouge ».
On y fait de drôles de rencontres,
Des fanatiques admirateurs de Roger Degueldre (1),
Des partisans de la réhabilitation de Norman Bethune (2).
L'actualité de l'année 1970, me replonge dans mes souvenirs,
En 1968 moi je fréquentais la JCR (3), à la recherche d'émotions et visions mondialistes voulant rompre avec la société cadenassée que nous proposait le grand Charles ... des militants très politisés eux aussi, mais en désaccord profond avec ceux de la GP mais aussi sectaire et mettant toujours en avant l'interêt général avant l'individuel.
Là, nous revivons ce qu'a vécu une partie de la jeunesse de ces années là…
La politisation à l'extrême, le besoin de se sentir utile dans le militantisme de l'extrême bien loin de l'individualisme de notre présent.
Paco témoin d'une époque nous ballade dans ses souvenirs plutôt douloureux.
Souvenir… souvenir …

(1)
Roger Degueldre, né en 1925 dans le nord à quelques kilomètres de la frontière belge et fusillé au fort d'Ivry en 1962 est un officier qui fut condamné à mort par la cour militaire justice le pour les nombreux attentats dont il fut jugé responsable en tant que fondateur et numéro un des commandos Delta de l'OAS pendant la guerre d'Algérie.

(2)
Henry Norman Bethune (né en 1890 au Canada et mort en 1939 en Chine) est un médecin qui a surtout agi en Espagne durant la guerre civile espagnole et en Chine durant la guerre sino japonaise où sa mémoire est honorée sur l'autel des ancêtres de beaucoup de chaumières et dans plusieurs essais de Mao Zedong.
Chirurgien thoracique pneumologue, il est honoré comme humaniste, innovateur en chirurgie et précurseur de la médecine sociale qui a abouti au Canada à l'assurance maladie universelle en 1969.
Atteint de tuberculose pulmonaire, Norman Bethune a essayé sur lui-même le pneumothorax artificiel par injection d'un gaz dans la cavité pleurale avant de développer et de répandre cette technique médicale. Il a aussi conçu des instruments chirurgicaux toujours produits et en usage.

(3)
La Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR), créée à l'instigation de Pierre Frank, Alain Krivine, Charles Michaloux, Daniel Bensaïd et Henri Weber était une organisation de jeunesse trotskiste, qui agissait dans les « trois secteurs de la révolution mondiale » : révolutions anti coloniale au Viêt Nam et en Amérique latine, mouvements étudiants et luttes ouvrières en Europe, luttes antibureaucratiques à l'Est (Tchécoslovaquie).
L'activité de la JCR et celle du PCI pendant mai 68 est arrêtée par leur dissolution par décret gouvernemental, le 12 juin 1968, dont sont également victimes dix autres organisations d'extrême gauche.
Cette dissolution donnera indirectement naissance à la Ligue communiste.
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Après Alger et Marseille, Paris est la troisième étape du périple de Paco Martinez, le flic désenchanté héros de la trilogie policière de Maurice Attia. Nous sommes en 1970, deux ans après les événements de mai qui ont enflammé Paris et la France tout entière. La mouvance gauchiste est toute puissante au sein de la "fac" de Vincennes, tout récemment créée pour servir d'abcès de fixation au bouillonnement estudiantin, et débarrasser le quartier latin de la "chienlit". La mort mystérieuse d'un projectionniste, consécutive à une morsure d'une espèce particulièrement dangereuse de mygale, intrigue la police. Notre héros, maintenant âgé d'une quarantaine d'années, qui a fui Marseille et ses amours déçues avec la belle Irène, va être chargé d'infiltrer la Gauche Prolétarienne. Ce mouvement d'inspiration moïste, célèbre à l'époque par son mentor Jean-Paul Sartre, s'agite beaucoup trop aux yeux du pouvoir de l'époque (sous la présidence de Georges Pompidou) et contribue à entretenir ce foyer permanent d'insurrection qu'est devenue la "fac rouge". Ses rencontres, masculines et surtout féminines, vont lui faire découvrir un monde à côté duquel il était passé sans le voir, celui d'une jeunesse avide de sensations nouvelles et de créativité, n'hésitant pas à braver les règles établies dans l'espoir de bâtir une société nouvelle. Un coup de jeune pour le flic de Bab-el-Oued, qui va reprendre goût à la vie et oublier, pour un temps, tous les êtres chers qu'il a perdus. Des rebondissements en veux-tu en voilà, à la poursuite de la mygale et d'autres bébêtes tout aussi venimeuses…
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Dernier opus de la trilogie ‘'Paco Martinez'', ce roman est, à mes yeux, un peu au-dessous des précédents. Car, chassez le naturel et le psychanalyste revient au galop : les descriptions des délires d'un personnage atteint de psychose prennent une place beaucoup trop importante dans la deuxième partie ; c'est lassant.

Hormis ce point, l'auteur a un réel talent pour recréer une époque et son atmosphère. Dans le Paris du début des années 70, nous passons de la faculté de Vincennes et sa faune extrême-gauchiste au quartier des Halles à la veille de leur déménagement à Rungis et de l'apparition des sex-shops au cinéma nouvelle-vague ; nous passons également des nostalgiques de l'Algérie Française à l'Espagne de la fin de Franco. Ayant personnellement vécu toutes ces situations, j'ai replongé dans cette époque comme si j'y étais encore… un pur régal.

Pour le style : encore un roman choral ; les personnages principaux et quelques personnages secondaires s'exprimant à la première personne accentuent le côté vécu des situations.

Autant le préciser : l'intrigue policière apparaît secondaire et, dès la moitié du livre, on a une idée très nette de certains coupables. C'est la raison pour laquelle je classerais les romans de M. Attia dans les romans noirs et non dans les romans policiers, même si le personnage principal est un flic qui enquête sur des crimes.

Et, comme dans les deux précédents opus, le roman est truffé de références cinématographiques, le personnage principal étant un acharné du 7e art.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
"Jeudi 5 février 1970 - II CHÈRES ÉTUDES
La mine hirsute - barbe et cheveux avaient envahi mon visage -, j'avais à présent plus l'allure d'un clodo que d'un gaucho. Méconnaissable. Dans un sac en toile de l'armée, j'avais fourré mes nouvelles pièces d'identité et les différents documents administratifs pour mon inscription. La dernière fois que je m'étais inscrit à l'université, c'était à Alger en 1951. La guerre n'avait pas encore commencé et je terminais ma licence de lettres avec la conviction intime que je n'irai pas plus loin. Je m'intéressais plus au cinéma qu'à la littérature comparée, plus aux acteurs, qu'aux élèves qui m'attendaient au bout de mes études.
Dix-huit ans plus tard je reprenais le chemin de l'université. En imposteur.
La "fac" de Vincennes était un mauvais gag. Coincés entre les bois et un champ de tir de l'armée, des bâtiments de deux étages préfabriqués, construits en neuf semaines, se déployaient autour d'une galerie au milieu de nulle part. Elle donnait l'impression d'une cour des Miracles, d'un souk, du QG de toutes les manifs du monde.
Le folklore gauchiste poussé à son comble. Un ghetto.
Des dizaines d'étudiants palabraient en petits groupes autour d'un bassin que les poissons rouges avaient déserté pour laisser flotter une épaisse couche de tracts. D'autres, profitant d'un soleil hivernal, lisaient allongés sur l'herbe sale, d'autres tractaient en assénant en boucle des slogans révolutionnaires. Quelques femmes proposaient à la vente des vêtements et des bijoux indiens exposés sur des draps de fortune au sol, d'autres, livres et disques. Des puces pour intellos.
J'ai cherché une signalétique m'indiquant les bureaux d'inscription, en vain. Le moindre espace mural était couvert de slogans et d'affiches appelant à la lutte armée ou pas de travailleurs ou de peuples opprimés. Même le foot était prétexte à dénoncer la barbarie : Le Brésil champion du monde de foot, le Brésil, champion du monde de la torture."
(pp. 38-39)
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"Si la pilule avait réduit le nombre des avortements, elle avait aussi permis une sexualité débridée. Les jeunes Français n'avaient pas eu comme ceux de ma génération à affronter les guerres coloniales et les femmes hantées par deux angoisses, celle de perdre leur hymen avant le mariage pour les plus timorées, celle de tomber enceintes pour les plus téméraires. Sans guerre, ils s'étaient emparés de celle du Vietnam, sans interdit, ils rêvaient de révolution prolétarienne, alors que, pour la plupart, ils étaient issus de la petite ou de la grande bourgeoisie. Pour un boursier, cent naviguaient dans les eaux confortables de familles nanties. J'étais jaloux de leur insouciance malgré leur air grave d'apprenti Guevara. La guerre d'Espagne m'avait volé ma petite enfance, celle d'Algérie mes projets adultes. Eux avaient eu 68 et voulaient continuer la partie, le combat contre tous les pouvoirs. "Le gauchisme est la maladie infantile du communisme", disait Lénine, n'était-ce pas plutôt son acné juvénile ? N'était-ce pas normal, à vingt ans, de rêver de justice, de liberté, d'égalité et de fraternité ? N'était-ce pas légitime de rêver de 89 quitte à finir en 69 ?"
(pp.86-87)
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Lorsqu'ils ont dégusté leurs fruits avec couteaux et fourchettes, j'ai renoncé à en manger, tel un garçon de ferme invité à la table du maître et top intimidé pour peler un fruit avec ses doigts. S'ils m'avaient vu dévorer à pleine bouche pastèques et melons dans la cuisine de ma grand-mère, ils auraient compris
à quel point nos cultures étaient aux antipodes.
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- Peut être avez-vous raison. En écrivant sur Degueldre, c'es sans doute de moi dont je parle. De ce moi qui a toujours obéi aux injonctions familiales, militaires, religieuses. Je n'ai jamais été libre. En écrivant la vie de Degueldre, à travers ce que j'imaginais de sa liberté, je parlais; en creux, de mes prisons intérieures...
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Qu’est ce qui vous pousse à témoigner ?
Rappeler que l’homme est complexe et que ses choix ne sont pas toujours dictés par la raison mais plutôt par les sentiments.
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Video de Maurice Attia (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maurice Attia
http://polar.jigal.com/?page=liens&p=188
« On ne change jamais vraiment? Au mieux on explore des territoires encore vierges de sa carte du monde, au pire les marécages de son histoire? La vie est une suite d?emmerdements avec quelques moments paisibles que les gens appellent bonheur. » Maurice Attia.
En 76, Paco a renoncé à sa carrière de flic, il est devenu chroniqueur judiciaire et critique cinéma au journal le Provençal. Irène, elle, poursuit avec succès son activité de modiste. C'est un coup de fil de son ex-coéquipier qui va bousculer cette vie tranquille. Un véritable appel au secours que Paco ne peut ignorer. En effet, huit ans auparavant, après leur avoir sauvé la vie, Khoupi avait dû fuir précipitamment aux Antilles avec sa compagne Eva? Aujourd?hui, il a sombré dans l?alcool et semble au c?ur d?une sale affaire mêlant univers néocolonial, corruption, magouilles immobilières et trafics en tous genres. Tous les ingrédients sont là : notables assassinés, meurtres inexpliqués, hommes de l?ombre, réseaux, femmes ambitieuses? le tout à grand renfort de rhum, de drogue, de sexe et de quelques sorcelleries? Alors qu'une éruption volcanique gronde et menace de purifier l?île aux abois, Paco et Irène réussiront-ils à tirer Khoupi de cet enfer ?
Maurice Attia nous avait ébloui avec Alger la Noire, un roman noir sur fond de guerre d?Algérie, récompensé entre autres par le Prix Michel Lebrun et le Prix Jean Amila-Meckert. Il nous revient ici en grande forme et sur un autre continent, avec La Blanche Caraïbe. On y retrouve avec un immense plaisir Paco ? qui, bien que nostalgique et désabusé, a laissé tomber la police ?, Irène ? devenue sa femme, toujours complice et combative ?, Khoupi, l?ami et ancien collègue, Arménien de Marseille, complètement déboussolé depuis son exil mouvementé aux Antilles et le départ d?Eva, son ex, un peu trop femme fatale, un peu trop Lolita? Ce roman noir polyphonique nous entraîne loin des clichés enchanteurs ? Sea, Sex and Sun ? et nous plonge bien au contraire au c?ur d?un climat conflictuel, d?angoisse et d?incertitude à la sauce antillaise? le paradis n?est peut-être plus ce qu?il était? Mais les hommes ? et les femmes ?, eux, si ! Malheureusement peut-être?
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