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Maurice Attia (Autre)
EAN : 9782377221059
296 pages
Jigal (20/02/2021)
3.9/5   10 notes
Résumé :
1978. Pour échapper à la routine, Paco Martinez, ancien flic, désormais chroniqueur judiciaire et critique de cinéma au Provençal, parvient à convaincre sa rédaction de l'envoyer à Rome pour couvrir l'enlèvement d'Aldo Moro par les Brigades rouges. Tout en rédigeant des articles sur cette tragédie politique, il y rencontre Léa Trotski, journaliste politique à la Repubblica, qui va être victime d'un étrange accident de la circulation.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Le roman se développe à partir de deux évènements historiques : d'une part l'enlèvement en 1978 par les Brigades Rouges d'Aldo Moro, alors président du parti de la Démocratie Chrétienne qui s'achèvera par son exécution après 55 jours de détention; d'autre part le siège, en 1899, rue de Chabrol à Paris, du local du Grand Occident de France et de son journal antisémite et antimaçonnique L'antijuif, dirigés par Jules Guérin, au moment où se tenait à Rennes le procès en révision d'Alfred Dreyfus. Autant je me souvenais du premier de ces deux évènements, autant j'ignorais tout du second, bien qu'il soit à l'origine de l'expression "Fort Chabrol", couramment utilisée lorsqu'une ou plusieurs personnes se retranchent dans un domicile et tiennent tête aux forces de police qui l'encerclent.

En dehors de l'intérêt historique qu'il a pu avoir pour moi, ce roman policier ne m'a pas emballé, ni par ses personnages, ni par la trame qui tente de les relier, ni par le style. J'ai eu beaucoup de mal à parvenir au bout de cette lecture. Ce fut une "mauvaise pioche" pour moi dans la récente opération "masse critique" de Babelio. Merci néanmoins aux éditions Jigal !
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Surprise de retrouver Paco Martinez dans ce policier au titre évocateur. Dans ce roman il vient de partir pour Rome, il n'est plus flic mais journaliste et Aldo Moro vient d'être enlevé. Pas passionné par sa nouvelle vie il voit ce départ comme une échappatoire. Nous sommes en 1978. Entre histoire politique et rencontre amoureuse, on ne s'ennuie pas dans cette partie du roman. Retour sur une époque qui a fortement marquée l'Italie et le monde, une page d'histoire très fouillée où l'on voit comment les politiques et le pape ont lâché cette homme, le condamnant à une mort certaine. Les réactions d' Aldo Moro sont consignées sous forme de lettres qui alternent les chapitres. Une plongée dans l'extrême gauche pour comprendre peut-être le cheminement de ces hommes. Et là on se dit "et le brun" ? C'est la deuxième partie de ce roman. L'auteur nous donnait bien quelques clés pour nous envoyer vers cet autre univers. Paco va rentrer après son escapade, retrouver Irène sa femme qui pendant son absence à découvert des écrits de son père, un roman familial assez sordide. Quel en était la part du vrai et du faux? En tout cas ce qui est vrai c'est la montée des extrêmes droites dans les années 1899 en pleine affaire Dreyfus. Attia sait nous ferrer dans ces histoires qui pourraient être 2 romans différents mais qui font vaciller Paco et Irène, se posant la question de l'avenir de leur couple.
Un roman engagé qui montre la violence des extrêmes dans des combats idéologiques, portés ou honnis par l'opinion.
C'est un roman addictif, que l'on ne lâche pas facilement. Paco est un personnage sympathique qui ne laisse pas indifférent. Mêlant la grande histoire avec l'histoire de son personnage l'auteur nous laisse nous interroger sur ces périodes, pas encore révolues, qui bousculent encore des vies. On dirait que l'histoire se réécrit indéfiniment et cela ne rassure pas.
Un chassé-croisé intéressant qui commence par 2 pages bien énigmatiques. Ce sera la 3ème partie du roman.
le rouge et le brun. Une histoire de la haine à découvrir.

Merci à Babelio et aux éditions Jigal pour cet envoi.
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De l'enlèvement d'Aldo Moro par les Brigades rouges en 1978 à la mouvance d'extrême droite antisémite au début du XXème siécle, Maurice Attia nous entraîne dans une histoire sans temps mort et, ce qui n'est pas la moindre des qualités de ce livre, avec une grande précision historique.

Le héros de ce récit, Paco Martinez, qui regrette son passé d'enquêteur au sein de la police, se fait journaliste en 1978 pour couvrir l'enlèvement d'Aldo Moro.

Sa compagne, Irène, fait une découverte sur les activités politiques d'extrême droite d'un de ses aïeux, et cela la désespère.

Ce récit est bien agencé, nerveux.

Un régal.
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Un formidable roman, un polar historique comme on en rencontre trop peu. Paco Martinez ancien flic devenu journaliste, part en Italie à la suite de l'enlèvement d'Aldo Moro par les Brigades rouges, nous sommes en 1978. le président du parti de la Démocratie Chrétienne sera exécuté 55 jours plus tard alors qu'aucun accord n'a été trouvé pour le sauver. C'est toute cette histoire que l'auteur en s'appuyant sur des faits historiques réels nous relate par le biais de son personnage central avec beaucoup de pudeur et une certaine émotion. On retrouve notamment des écrits d'Aldo Moro pendant sa captativité en italique dans le texte, bouleversants. Cette escapade italienne aura des retentissements que l'on n'attendait pas. Une autre partie du roman concerne l'histoire familiale d'Irène, la femme de Paco. Cette histoire nous emmène dans le Paris de 1899 au temps de l'affaire Dreyfus qui a vu la France divisée par l'affaire Dreyfus. Dans le local du Grand occident de France, siège du journal L'antijuif, où se sont regroupés les disciples de Jules Guérin poursuivit pour complot contre la sureté de l'Etat. Une belle idée exploitée avec brio. Partir de faits historiques et rejouer les scènes selon sa propre imagination, en y intégrant ses propres personnages, tout en restant crédible c'est un challenge réussi. Une histoire qui tourne aussi autour des femmes qui traversent la vie de Paco, tout d'abord sa femme Irène mais aussi la belle Léa qu'il rencontre en Italie. Enfin une autre époque, celles des années soixante-dix, dans laquelle on replonge avec délice. Alors certes l'intrigue policière arrive un peu en dessous du côté historique et les puristes pourront ne pas accrocher. Ce n'est pas mon cas, je me suis laissée prendre par les remous de l'histoire, qu'ils soient carrément nauséabonds, antisémites et antimaçonniques ou par cette mouvance droite - gauche des partis politiques où l'on peut encore mourir pour des idées. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Avant, Paco était flic. Malgré le danger il aimait ça, chercher, traquer ceux qui avaient fait du mal et ressentir la peur dans ses entrailles. C'est comme ça qu'il existait. Et puis, il a vécu des trucs tellement durs qu'il a pris du recul et le voilà journaliste, Il regarde des films et les commente, pas de quoi être emballé mais bon, de temps en temps il fait des chroniques judiciaires. Avec cette nouvelle activité, il reste plus à la maison. Et ça, ça ne lui va pas, son couple s'en ressent. Pourtant il l'aime sa belle Irène, ils ont survécu ensemble et avancent vaille que vaille. Mais le manque d'action est bien réel, rien pour pimenter le quotidien… Alors il propose à son journal de se rendre à Rome pour faire quelques articles sur Aldo Moro (membre de la démocratie chrétienne) qui vient d'être enlevé par les Brigades Rouges (on est en 1978). le voilà parti, laissant femme et enfant en France. Sur place, il fait des rencontres, il observe et son ancien boulot le rattrape. Assistant à des faits de fuite après violence, il mène l'enquête et s'attarde en Italie. Une façon comme une autre de ne pas rentrer tout de suite, de faire le point, de vivre autre chose….
Pendant ce temps, Irène d'abord confiante, finit par se poser des questions. Elle a le sentiment que Paco s'éloigne, qu'il omet des détails, qu'il ne lui dit pas tout….et cela installe un malaise lors de leurs conversations au téléphone. Décidant de faire quelque chose, elle profite de cette absence pour se plonger dans un manuscrit écrit par son père (qui s'est suicidé). Dans cet écrit, il relate des événements de 1899 lorsque le siège du journal « L'Antijuif » a été assiégé. Y-a-t-il dans ce récit des informations liées à l'histoire de sa famille ? Ce qu'elle découvre, est-ce de la fiction ou la réalité, un mélange des deux ?
Ces deux aspects du roman auraient pu être séparés en deux livres mais il est intéressant de les avoir regroupés. Quelle que soit l'époque, les extrémistes en politique ont fait des dégâts, le dialogue a été difficile avec eux comme le démontre Maurice Attia et puis, on suit l'évolution du couple, chacun à la recherche de ses besoins et de la place qu'il veut donner à l'autre.
Ce recueil est rythmé (entre les chapitres sur Paco et Irène) par des courriers écrits par Aldo Moro qui sent, petit à petit, que tout le monde le lâche, ainsi que des réflexions d'Irène. Aldo est un homme généreux qui voit une mort violente se profiler. L'auteur ne juge pas le gouvernement italien, les médias, la police, il relate des faits, les analyse avec minutie. Son approche est historique mais également très humaine à travers la vie de ses personnages qui sont confrontés à de forts questionnements intérieurs sur le sens de leur vie, de couple et autre.
Maurice Attia ferre le lecteur avec des individus attachants, qui nous ressemblent avec leur force et leurs faiblesses. Il nous rappelle que rien n'est jamais gagné, qu'il faut croire en la vie pour avancer. Une trame faite d'événements réels captivante complète cette présentation. J'aime son écriture teintée de désespérance, de poésie, agrémentée de nombreuses références (notamment aux films). J'apprécie son approche des caractères, des tourments qui animent ceux qu'il évoque. Il creuse dans leur personnalité pour nous offrir un panel complet de chacun. Mais quand on referme la dernière page, il vaut mieux éviter de se regarder dans un miroir car la question « qui suis-je vraiment » nous sauterait au visage….

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Au fond, je ne m'en tirais pas trop mal. Un mensonge peut en cacher un autre, comme disait le train.
( p 44)
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On appelle une voiture d'occasion une voiture dont toutes les pièces font du bruit sauf le klaxon.
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[...] L’année 77 avait été marquée par une contestation généralisée, sociale et culturelle. L’extrême gauche avait décidé de se confronter violemment à l’État. Les Brigades rouges avaient organisé des sabotages, des séquestrations, des humiliations publiques, puis tiré dans les jambes et enfin assassiné policiers, carabiniers, magistrats, journalistes, universitaires jusqu’au point d’orgue : l’enlèvement d’Aldo Moro.
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[...] Dans un tel bras de fer, Aldo Moro avait peu de chances de s’en tirer. Il aurait droit à des funérailles nationales ; on donnerait son nom à des rues, des avenues, des places. À moins d’une délation par l’un des complices des BR, il serait sacrifié sur l’autel de la raison d’État. Ce n’était pas le premier et ce ne serait pas le dernier.
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L’adultère était un métier ! Un métier pour lequel je n’étais pas doué…
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Video de Maurice Attia (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maurice Attia
http://polar.jigal.com/?page=liens&p=188
« On ne change jamais vraiment? Au mieux on explore des territoires encore vierges de sa carte du monde, au pire les marécages de son histoire? La vie est une suite d?emmerdements avec quelques moments paisibles que les gens appellent bonheur. » Maurice Attia.
En 76, Paco a renoncé à sa carrière de flic, il est devenu chroniqueur judiciaire et critique cinéma au journal le Provençal. Irène, elle, poursuit avec succès son activité de modiste. C'est un coup de fil de son ex-coéquipier qui va bousculer cette vie tranquille. Un véritable appel au secours que Paco ne peut ignorer. En effet, huit ans auparavant, après leur avoir sauvé la vie, Khoupi avait dû fuir précipitamment aux Antilles avec sa compagne Eva? Aujourd?hui, il a sombré dans l?alcool et semble au c?ur d?une sale affaire mêlant univers néocolonial, corruption, magouilles immobilières et trafics en tous genres. Tous les ingrédients sont là : notables assassinés, meurtres inexpliqués, hommes de l?ombre, réseaux, femmes ambitieuses? le tout à grand renfort de rhum, de drogue, de sexe et de quelques sorcelleries? Alors qu'une éruption volcanique gronde et menace de purifier l?île aux abois, Paco et Irène réussiront-ils à tirer Khoupi de cet enfer ?
Maurice Attia nous avait ébloui avec Alger la Noire, un roman noir sur fond de guerre d?Algérie, récompensé entre autres par le Prix Michel Lebrun et le Prix Jean Amila-Meckert. Il nous revient ici en grande forme et sur un autre continent, avec La Blanche Caraïbe. On y retrouve avec un immense plaisir Paco ? qui, bien que nostalgique et désabusé, a laissé tomber la police ?, Irène ? devenue sa femme, toujours complice et combative ?, Khoupi, l?ami et ancien collègue, Arménien de Marseille, complètement déboussolé depuis son exil mouvementé aux Antilles et le départ d?Eva, son ex, un peu trop femme fatale, un peu trop Lolita? Ce roman noir polyphonique nous entraîne loin des clichés enchanteurs ? Sea, Sex and Sun ? et nous plonge bien au contraire au c?ur d?un climat conflictuel, d?angoisse et d?incertitude à la sauce antillaise? le paradis n?est peut-être plus ce qu?il était? Mais les hommes ? et les femmes ?, eux, si ! Malheureusement peut-être?
+ Lire la suite
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