Un petit roman, une grosse nouvelle, à vous de choisir le bon terme pour parler de ce livre.
Une intrigue touffue, avec des rebondissements spectaculaires … un peu trop … peut être !
Des personnages hauts en couleur, comme il sera difficile d'en trouver aujourd'hui … attachants, stéréotypes d'une autre époque que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître !
Une rue qui, vingt ans après son écriture continue à faire parler d'elle (1).
Un livre comme un hommage à une rue, à un quartier, un des derniers vestiges du Paris d'autrefois … un final comme on pourrait le rêver, « les coulisses d'Oberkampf », une rétrospective de ce que fut ce Paris d'autrefois … au Danemark, un vieux quartier a été restauré permettant de se balader dans la mémoire d'une ville … si d'autres l'ont fait … on devrait pouvoir le faire aussi!
(1)
Dans le XIe, qui est l'arrondissement qui compte le plus de bars licence IV de la capitale (1 500 !), les riverains ne taclent ni la mairie du XIe « à l'écoute », ni le commissariat de police qui reçoit des plaintes toutes les semaines. « On les voit. Ils passent et verbalisent », constatent les riverains. En 2016, les 24 policiers du groupe spécialisé de terrain (GST) du commissariat du XIe ont dressé sur Oberkampf une centaine de mesures administratives - avertissements et fermetures - contre les mauvais élèves, bars et restaurants qui ne respectent pas la charte, qui laissent la nuit leurs clients fumer, boire et hurler dehors. Depuis le début de l'année, la Préfecture de police, à la demande du commissaire de police du XIe, a lancé une quarantaine de procédures.
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Première règle : ne jamais montrer qu’on a peur, ça fait trop plaisir à l’agresseur qui en rajoute.
Seconde règle : encaisser sans broncher pour mériter le respect.
Troisième règle : ne pas cacher sa douleur pour éviter l’acharnement.
Et le règle principale : connaître l’enjeu et elle n’en a pas la moindre idée.
Un musée à la gloire d’une rue, ça n’a pas de sens. Pourtant c’est là d’où je viens. Et il ne faut jamais oublier d’où l’on vient si l’on veut savoir où l’on va…
« J’commence aux Filles du Calvaire,
J’grimpe jusqu’à Ménilmontant ;
J’m’appelle Oberkampf. Rue Oberkampf. »
Quand on a vécu son enfance comme un personnage de Zola, il est inutile de le lire.
http://polar.jigal.com/?page=liens&p=188
« On ne change jamais vraiment? Au mieux on explore des territoires encore vierges de sa carte du monde, au pire les marécages de son histoire? La vie est une suite d?emmerdements avec quelques moments paisibles que les gens appellent bonheur. » Maurice Attia.
En 76, Paco a renoncé à sa carrière de flic, il est devenu chroniqueur judiciaire et critique cinéma au journal le Provençal. Irène, elle, poursuit avec succès son activité de modiste. C'est un coup de fil de son ex-coéquipier qui va bousculer cette vie tranquille. Un véritable appel au secours que Paco ne peut ignorer. En effet, huit ans auparavant, après leur avoir sauvé la vie, Khoupi avait dû fuir précipitamment aux Antilles avec sa compagne Eva? Aujourd?hui, il a sombré dans l?alcool et semble au c?ur d?une sale affaire mêlant univers néocolonial, corruption, magouilles immobilières et trafics en tous genres. Tous les ingrédients sont là : notables assassinés, meurtres inexpliqués, hommes de l?ombre, réseaux, femmes ambitieuses? le tout à grand renfort de rhum, de drogue, de sexe et de quelques sorcelleries? Alors qu'une éruption volcanique gronde et menace de purifier l?île aux abois, Paco et Irène réussiront-ils à tirer Khoupi de cet enfer ?
Maurice Attia nous avait ébloui avec Alger la Noire, un roman noir sur fond de guerre d?Algérie, récompensé entre autres par le Prix Michel Lebrun et le Prix Jean Amila-Meckert. Il nous revient ici en grande forme et sur un autre continent, avec La Blanche Caraïbe. On y retrouve avec un immense plaisir Paco ? qui, bien que nostalgique et désabusé, a laissé tomber la police ?, Irène ? devenue sa femme, toujours complice et combative ?, Khoupi, l?ami et ancien collègue, Arménien de Marseille, complètement déboussolé depuis son exil mouvementé aux Antilles et le départ d?Eva, son ex, un peu trop femme fatale, un peu trop Lolita? Ce roman noir polyphonique nous entraîne loin des clichés enchanteurs ? Sea, Sex and Sun ? et nous plonge bien au contraire au c?ur d?un climat conflictuel, d?angoisse et d?incertitude à la sauce antillaise? le paradis n?est peut-être plus ce qu?il était? Mais les hommes ? et les femmes ?, eux, si ! Malheureusement peut-être?
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