Quelques pages parcourues et un bref retour sur la 1ère de couverture plus tard, nous pensons détenir le ressort de l'histoire.
Il nous resterait à savoir qui arrivera le 1er pour sauver la peau de la jeune Adèle, seule à la maison, avec des visiteurs surprise.
Son ami Mika ou la police?
L'illustration nous place notre héroïne plongée dans le noir, postée à la fenêtre et nous imaginons au portable illuminé qu'elle a composé un numéro tandis qu'une auto se gare devant le logement.
Cela vous file la frousse?
Vous trépignez un peu d'excitation?
Très bien, on vous met dans la confidence.
Le père d'Adèle travaille de nuit une semaine sur deux.
Claudine Aubrun l'auteure aura bien choisi son moment pour faire intervenir son loup à la porte.
Quelques heures auparavant, le nouveau copain d'Adèle, Mika, suggérera à la jeune fille de faire expertiser un des vieux anneaux exhumés des cartons du grenier. Les reliques résistent à l'action du temps, jouissent à la lumière d'un bel effet.
Sait-on jamais si cela peut valoir une petite somme pour améliorer l'argent de poche d'Adèle.
Ça pourrait faire une ou deux sorties ciné à deux, on le devine aussi un peu ( clin d'oeil complice).
Pourquoi ce titre alors, "
pour quelques grammes d'or"?
Sans doute parce que ce " torque", comme les appelle l'expert, vaut un peu plus que des pacotilles.
Ce qui nous ramène à la couverture, chers lecteurs.
Car quelques pacotilles n'attirent personne tandis que quelques grammes d'or vous font contracter malgré vous de nouvelles associations inattendues, autant qu'une invitation à une fête sans parents pour ados.
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Mais Adèle n'est pas une gourde, présentée chez l'antiquaire sans adultes, elle n'a pris aucun risque, pas de mots clé. La mention de " trouvés dans un grenier, déterrés du jardin" et " DES" anneaux peuvent convaincre les truands les plus indécis, même si il n'y aurait pas d'alcool à la soirée d'Adèle
Alors je vous entends d'ici.
A la question " Adèle a prévu une fête, finalement?", je vous répondrais sans hésiter "non".
Adèle n'attendait personne.
L'auteure jouera de faux-semblants et elle ajoute à la situation une histoire de meurtre aux affaires adultes.
Bigre.
Cela devient plus que sérieux.
Du côté du père, la vie à l'usine est compliquée.
Les esprits s'échauffent devant la présentation d'un plan social, à un point tel qu'un meurtre est commis et que le principal suspect pour la police ne peut être que le père d'Adèle.
L'ambiance dans le bourg devient étouffante et le bonheur du torque vendu à l'antiquaire est terni par le poids de la suspicion collective alentour.
C'est qu'on ne voudrait pas d'un criminel à deux pas de chez soi et le père d'Adèle qui ne cherche pas à avouer son alibi le soir du meurtre..
Alors, qui sera l'invité du soir?
Ce tome polar ado de
Claudine Aubrun s'inscrit dans la lignée de la série des "Dix minutes..." de J.C. Tixier.
Même niveau de lecture, même genre et même qualité.
Une autre intrigue frisson avec des jeunes ados pris au piège par des adultes peu scrupuleux.
Cette histoire présente toutefois plus de rebondissements sur plusieurs jours pour brouiller les pistes, tandis que J.C. Tixier laissait monter le lait sur le feu jusqu'à ébullition presque la même journée.
C'est le vrai point fort de ces récits, le frisson qui monte doucement tandis que l'heure tourne.
Nous nous poserons tout de même une dernière question.
Y a t-il d'autres objets dans le jardin là où les torques furent trouvés? Nous insisterons sur cette piste car l'or est présenté en entête tout de même.
Les deux affaires semblent être d'égale importance dans le récit.
C'est le père d'Adèle qui lui a confié cette histoire d'objets déterrés du jardin.
Les deux situations seraient-elles liées en définitive?
A vous de découvrir la vérité.