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EAN : 9782253104506
240 pages
Le Livre de Poche (02/03/2022)
4.08/5   6 notes
Résumé :
Dans Le Vote des femmes, paru en 1908, Hubertine Auclert défend avec ardeur la nécessité de prendre en compte les femmes dans une république digne de ce nom. L’autrice y mêle des chapitres engagés, dans lesquels elle déploie une argumentation implacable et résolument moderne, mais aussi des courriers adressés aux élus, députés et préfets de son temps, ainsi que les réponses qu’elle a reçues, rendant compte de toutes ses tentatives pour changer les mentalités de son ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un incroyable document historique et féministe. Une merveilleuse manière, aussi, de découvrir Hubertine Auclert, suffragiste et militante. Comme le titre de l'oeuvre l'indique, elle s'est battue pour les droits de la femme, et notamment pour que cette dernière obtienne le droit de vote. Nous suivons son combat et ses revendications à travers un certain nombre d'articles, de pétitions et de réponses aux détracteurs. La lecture est parfois difficile. Hubertine Auclert mobilise des textes législatifs de manière récurrente, mais cela ne rend pas moins la lecture intéressante, au contraire. A lire absolument.
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Un document indispensable mais que j'ai trouvé très difficile à lire.
Le style est abrupt, avec pas mal d'extraits de textes législatifs et beaucoup de noms que l'on ne connaît plus (en tout cas pas moi).
Les idées sont également souvent redondantes. C'est bien normal vu le combat qu'Hubertine Auclert a dû mener mais ça ne rend pas la lecture très agréable.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
En son numéro du 5 septembre 1882, Le Temps en parlant de ma lettre au préfet souligne le mot Féministes : "Mlle Hubertine Auclert a, dit-il, réclamé au profit des femmes, ou plutôt, le mot est joli, des féministes, un droit égal à celui que s'arrogent les libres-penseurs. Pourquoi, en effet, les féministes ne profiteraient-ils pas de ces occasions-là pour prêcher leurs dogmes particuliers?"
Les expressions : Féminisme, Féministes, ont été dès lors employées.
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Le progrès résulte surtout de l'aptitude des humains à l'accélérer; or, pour obtenir des êtres propres à activer le progrès, la première condition est de perfectionner le moule d'où ils sortent, de donner à ce moule la possibilité de les produire. Ce ne sera qu'en faisant les matrices de la nation citoyennes qu'on les rendra capables de créer des citoyens.
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De même que pour appeler un être à la vie, il faut le couple humain, pour instaurer un milieu approprié où cet être puisse s'épanouir pleinement, la femme est autant que l'homme indispensable.
"La femme et l'homme, ces deux parties du même tout, dit Benjamin Franklin, c'est comme les deux branches d'une paire de ciseaux, l'une ne sert de rien sans l'autre."
Les hommes sans les femmes sont dans l'impossibilité d'organiser pour l'humanité entière de bonnes conditions d'existence. Ce ne sera qu'en s'adjoingant pour l'effort politique leurs compagnes que les Français pourront assurer l'ordre social et la prospérité publique.
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Le suffrage est une machine à progrès, qui pour produire des effets, doit être mise en mouvement par la volonté mâle et femelle de la nation, mais qui seulement activée par un petit nombre d'hommes, estfaute de force motrice réduite à l'impuissance.
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Videos de Hubertine Auclert (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hubertine Auclert
HUBERTINE AUCLERT (1848-1914), "La première suffragette". Présentation par Olivier Duhamel.
Née en 1848 à Saint-Priest-en-Murat dans l'Allier, Hubertine Auclert est une féministe "intégrale", une "suffragette" passionnément engagée en faveur du droit de vote des femmes.
A treize ans, après la mort de son père, Hubertine Auclert est mise au couvent. Quand elle en sort en 1869, alors qu'elle y a été tentée de devenir nonne, c'est en "militante anticléricale" qu'elle rejoindra Paris.
Hubertine Auclert sait que sa revendication d'une égalité civique des femmes ne heurte pas seulement les "bourgeois" mais qu'elle divise les socialistes et les féministes. En 1878, dans : "Le droit politique des femmes, ou question qui n'est pas traitée au Congrès international des femmes", Hubertine Auclert met habilement l'accent sur les raisons d'une telle division :
" Vous refusez le vote aux femmes sous prétexte qu'elles voteraient pour les prêtres et les jésuites - ce qui n'est pas prouvé - et vous ne craignez pas de permettre aux jésuites et aux prêtres de voter. Supposez-vous donc que les prêtres et les jésuites ne votent pas pour eux-mêmes ?"
"Républicains, qui vous croyez radicaux, socialistes, qui niez le droit politique de la femme ; vous êtes des autocrates, vous niez la liberté, vous niez l'égalité. Pensez-vous pouvoir établir sérieusement un gouvernement républicain en conservant des esclaves qui feront de la France un pays continuellement en état de fermentation ?"
Hubertine Auclert voit juste : la tendance dominante des socialistes et des féministes se méfie de l'influence de l'Eglise sur le vote des femmes.
Imitant les méthodes des suffragettes anglaises, Hubertine Auclert pratique un art de la provocation et de la désobéissance civile qui fait grand bruit, mais parfois la marginalise : grève des impôts, refus du recensement, inscription sur les listes électorales, subversion des symboles de la République, par l'affiche, le dessin, le timbre ou les banderoles de son groupe « le suffrage des femmes ». En 1908, elle va jusqu'à briser une urne et en 1910 c'est avec Marguerite Durand qu'elle se présente aux élections.
Elle poursuit cet activisme jusqu'à sa mort en 1914 : enterrée au cimetière du Père-Lachaise à Paris, son tombeau évoque « le Suffrage des Femmes ». En 1914, son combat est loin d'être gagné. En 1919, on pouvait espérer, mais le Sénat bloque le dossier. Comme tant d'autres, Clemenceau craignait l'emprise de l'Eglise sur le vote des femmes, surtout dans les campagnes.
Dans les années 30, malgré l'engagement d'une Louise Weiss, c'est toujours la même histoire. Jusqu'à ce qu'enfin, en 1944, De Gaulle et les résistants reconnaissent aux femmes, qui résistèrent aux nazis autant que les hommes, le droit de vote.
Électrices, les femmes deviennent en droit éligibles. En droit, mais pas en fait. Leur petit nombre d'élues provoque l'indignation. Commence le combat pour la parité, mené notamment par Françoise Gaspard. Un combat qui se solde par une demi-victoire avec, en 2006, une révision de la Constitution prescrivant de "favoriser l'égal accès..." . En droit, tout est réglé. En pratique, tout reste à faire.
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