Tu te ris de la terre et de l’ennui
Nomade des eaux
Sans fin tu questionnes et Neptune et le Sphinx
Masque aquatique
Une barque passe sur ton visage
Et frôle ta joue fardée d’algues
À l’angle de ses rêves
Les mots glissent dans la fumée
Et se fragmentent en mosaïques aveuglantes
Les songes se faufilent
Un halo enveloppe l'instant et le sculpte
Interlude pointé
Au crépuscule des sons
Mots
En déroute
Sur l'écran des jours
Mots errants
Au-delà des isthmes
Mots nomades
Narguant les interdits
Délaissant leurs carapaces
Pour dire l'indicible
À l'abri du feu indigo
Les zincs s'illuminent
Les cartes volent
Les dés roulent
Les verres s'entrechoquent
Laissé sur le comptoir
Le hasard s'endort
Si le ciel balayait la terre
Si les dunes creusaient des sillons dans les rizières
J’irai chercher l’eau du volcan
Vidéo de Muriel Augry-Merlino