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4,19

sur 4711 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mon premier Jane Austen et j'ai bien aimé. Après l'histoire ne m'a pas autant emballée que Jane Eyre, autre histoire victorienne que j'avais dévoré et qui m'avait profondément émue.
Là j'ai bien râlé et compatis aux déboires des soeurs Dashwood dans ce panier de vipères sans coeur et sans scrupule, plus intéressé(e)s par la grosseur de leur dot que par leurs qualités humaines indéniables.
Mais c'est assez long et monotone dans l'action, les voyages entre Londres et les différentes résidences, les potins interfamiliales, les manoeuvres maritales, les répliques doucereuses et les coups en douce. Bref, cette atmosphère est bien pesante mais le style est remarquable puisque je voulais à tout prix savoir comment cela se terminerait pour Elinor et Marianne. Et finalement, je suis un peu déçue de cette fin qui ressemble à un soufflet dramatique retombé.
C'est une belle lecture néanmoins pour la profondeur psychologique de ces personnages et pour ce qu'elle enseigne des moeurs de l'époque et du peu de cas que l'on faisait des femmes et de leur devenir.
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Heureusement que j'avais lu "Orgueil et préjugés" avant de lire "Raison et sentiments" car je n'aurais pas eu le même avis sur Jane Austen. En effet, j'y ai trouvé incomparablement moins de subtilité que dans "Orgueil et préjugés".
Déjà, le début est assez lent et un peu fastidieux. Ensuite, l'intrigue se développe et devient beaucoup plus intéressante tout en manquant un peu de caractère. Quant aux personnages censés être comiques, ils le sont moins que dans "orgueil et préjugés"; tel John Dashwood qui est plutôt agaçant que drôle.
Reste malgré tout, une peinture assez réussie de la société anglaise du début du 19e siècle et de ses convenances sociales plutôt pesantes (quelle période historique n'en a pas!).
Mon problème, c'est donner une note étoilée : 3, ce n'est pas assez, mais 4, c'est trop vis à vis de l'autre roman de Jane Austen que j'ai lu et qui m'a plu davantage.
Mais tout ça n'a pas d'importance, c'est juste un avis parmi d'autres peut-être plus avisés que le mien.
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Pas le plus captivant des romans de Jane Austen. Et le titre correspond assez bien au contenu du roman. En effet, le récit porte essentiellement sur les tensions qui peuvent exister entre le coeur et la raison, à une époque et dans une société où les unions étaient surtout déterminées par le rang social et les espoirs de fortune à venir. Comme toujours, Jane Austen fait la part belle aux émotions et ressentis des personnages, mais j'ai trouvé que ce roman manquait vraiment d'action.
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Après avoir découvert Orgueil et Préjugés, je ne pouvais que tester d'autres oeuvres de Jane Austen...

Raison et Sentiments est le premier roman qu'elle a écrit et le synopsis m'a fait tourner la tête.

Elinor, fille aînée des Dashwood, est la raison même! Tout ce qu'elle dit ou fait est mûrement réfléchi... Jamais de pleurs, très peu de rires, toujours prête à contente le monde autour d'elle, même si cela va contre sa volonté.

Marianne, sa cadette, ne vit que pour ressentir les choses. Elle coure, elle rit, mais elle pleure aussi. Elle est légèrement égoïste et ne pense qu'à son propre bonheur, souvent au détriment de sa soeur.

Mais voilà, certains événements vont faire que ces caractères vont évoluer, qu'elles vont se confier l'une à l'autre et se rendre compte des inconvénients de leurs différentes façons d'être...

J'ai trouvé cette lecture difficile... Parfois j'arrivais au bout du chapitre en ne comprenant pas ce que j'avais lu... Forcément, cela a quelque peu dérangé ma lecture!

Même si j'ai beaucoup aimé le personnage d'Elinor, je l'ai trouvé faux... je m'explique: comment une jeune fille de 19 ans peut elle être aussi froide? Je pense qu'à cet âge, surtout que c'est la période des premiers amours, on ressemble toutes à Marianne, et c'est tout naturel... Les papillons dans le ventre, les joues qui rougissent, les bafouillements face à celui ou celle qui nous plait... Elinor ne laisse rien passer. Et même si j'admire ce caractère je ne trouve pas ça naturel (détrompez moi si j'ai tort).

Concernant les autres personnages, dites moi à quoi sert Margaret? Vous ne savez pas qui elle est? C'est la troisième soeur... Inutile.

Et tous les autres personnages, tellement égoïstes, tellement avares.... Qui sont ces gens qui ne pensent qu'à l'argent? J'ai été extrêmement choquée de voir des mariages arrangés en fonction de l'argent d'untel ou d'unetelle.

Alors oui probablement que ça se passait comme ça dans le temps, mais la je l'ai vraiment mal vécu car il n'est question que de ça.

Alors bon, globalement le ressenti est quand même positif, c'est une, non deux belles histoires d'amour, tout est bien qui finit bien, et j'ai aimé me promener dans la campagne anglaise.

Mais de Jane Austen, rien ne vaudra Orgueil et Préjugés...
Lien : http://les-livres-de-maya.ov..
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Deux soeurs, de la bonne société anglaise mais sans grande fortune, se rapprochent de l'âge de se marier. L'aînée, Elinor, est calme et raisonnée alors que sa soeur Marianne est expressive et passionnée. Elinor, pleine de retenue et de raison, se contente de penser qu'Edward, l'homme discret pour qui elle a un faible, a la même inclination pour elle : Elle se résout à garder cette affection secrète puisqu'elle sait que la mère d'Edward le renierait s'il choisissait une femme sans fortune comme elle ; Elle va même jusqu'à aider une arriviste qui prétend être aimée d'Edward. Marianne, en revanche, s'enflamme pour un jeune homme qu'elle vient de rencontrer alors qu'il a tout du séducteur instable et intéressé qui la quittera pour une riche héritière… Et elle dédaigne totalement l'attachement que lui voue ouvertement le Colonel Brandon, certes plus âgé et plus discret, mais aussi bien plus épris et plus stable.


Chacune à leur manière elles vont souffrir de leur amour : Elinor, à force de réserve et de tempérance, pourrait bien laisser passer sa chance de montrer à Edward qu'elle tient assez à lui pour qu'il se batte pour elle ; Toutefois, sa raison l'aide à ne pas se laisser emporter par ses sentiments avant le moment opportun et lui évite la violence de certaines déceptions. Marianne, quant à elle, sera malheureuse aussi violemment qu'elle aimait l'inconstant : de tout son être et sans pudeur, imposant sa peine à tout son entourage et persuadée d'être la seule à souffrir. Leur influence mutuelle leur sera bénéfique à chacune : Elinor apprendra à dévoiler un peu plus ses sentiments pour être comprise de sa soeur et de l'homme qu'elle aime, et Marianne apprendra à contenir sa peine pour agir avec raison et voir enfin, avec le Colonel Brandon, qu'on peut aimer avec raison.


*****

Après avoir beaucoup aimé « Orgueil et Préjugés » pour assister délicieusement au triomphe de l'amour entre une espiègle pauvre et un riche ténébreux, puis avoir abandonné « Emma » parce qu'elle me cassait les pieds à se mêler de ce qui ne la regardait pas avec apparemment aussi peu de discernement (mais je vais le finir, je le veux !), je poursuis ma découverte de Jane Austen avec « Raison et sentiments » : Ce fut une lecture très fluide car très joliment traduite et extrêmement régulière dans son rythme, autant celui des phrases que celui du déroulement de l'histoire et des événements.


Dans cet ouvrage, Jane Austen dépeint toujours de manière délicieuse et avec aisance les dames de la bonne société qui déblatèrent à tort et à travers, les cancans qui circulent, les jugements hâtifs en l'absence de bon sens et de raison, la volonté d'arriver, l'importance du titre, de l'argent et des relations pour exister dans le monde. Et, si les sentiments triomphent une nouvelle fois dans les mariages de ses héroïnes, c'est en appelant encore à la simplicité et à la raison comme garde-fou et comme assurance de stabilité et de durabilité.


Sans toutefois posséder le charme inimitable des joutes verbales et amoureuses d' « Orgueil et préjugés », c'est un roman que j'ai trouvé plus régulier, et peut-être moins palpitant mais qui m'encourage en tous cas à découvrir la suite de l'oeuvre de Jane Austen avec hâte et plaisir : son rythme posé, ses sentiments bien expliqués, l'éloge de la raison comme bien plus précieux et utile que la richesse et l'émergence de l'idée, certainement saugrenue pour l'époque, que le bon sens sert au moins autant le bonheur que peut le faire un titre. A présent, j'ai donc très envie de retenter « Emma » ou d'essayer « Northanger Abbey ! le film « Raison et sentiments » vaut-il également la peine d'être vu, d'après vous ?

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Ce commentaire est un des plus difficiles que je dois faire car pour la première fois sur ce blog, Jane Austen - un de mes auteurs préférés - se retrouve avec une note moyenne. Pourtant j'avais entendu beaucoup de bien de cet ouvrage et je m'attendais à une belle histoire.
Effectivement elle était bien: on suit les évènements qui vont jalonnées la paisible existence d'Elinor et Marianne, toutes les deux amoureuses. Mais leur attitude est complètement opposée: Marianne attache beaucoup d'importance aux sentiments et à la passion amoureuse tandis qu'Elinor se fie plus à la raison, la tempérance et à la prudence. J'avoue que Marianne a été ma préférée : j'ai aimé ses goûts pour la musique, les livres et la nature, son caractère impulsif, passionné mais sensible, aimant jusqu'à l'extrême. Lorsqu'elle a reçu la fameuse lettre de Willoughby, j'ai cru que mon coeur allait exploser de rage. le seul personnage qui n'a pas trouvé grâce à mes yeux est cette perfide Lucy Steels, mais je n'en dirais pas plus de peur de tout dévoiler. En tout cas, j'ai suivi avec beaucoup d'attention et d'émotion tout ce qui leur arrivait.
Qu'est-ce qui explique alors cette note ? J'ai trouvé que l'intrigue mettait du temps à se nouer, que le rythme du livre était trop lent. L'auteur traîne beaucoup sur le quotidien et les relations sociales qui existent entre les voisins et on ressent une forte impression de déjà-vu en le lisant. Parfois l'auteur raillait le comportement de ses contemporains, mais je sentais qu'elle restait prudente et moins caustique que dans ses autres romans. C'est un roman moins joyeux et plus mélancolique que les autres, avec un fond très moral. le dénouement m'a semblé trop rapide, presque bâclé.
Bref, selon moi, un roman qui reste correct même s'il manque de saveur.
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une bonne grosse dose de romantisme à dévorer à la place d'un gros pot de crème glacée !
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Bien que le style d'écriture et les dialogues sont agréables à lire, l'histoire ne m'a pas du tout emballé. Certes, il s'agit d'une autre époque où l'argent et le mariage sont au centre des préoccupations de la haute société, mais les commérages et déboires amoureux des soeurs Dashwood m'ont plongé dans l'ennui et l'agacement.
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Version traduite par Jean Privat.

Un beau roman et jolie histoire d'un autre siècle !

Je m'étais dit qu'il faudrait que je lise au moins un roman de Jane Austen dans ma vie. C'est chose faite avec Raison et sentiments qui raconte l'histoire des deux soeurs Dashwood et de leurs amours. Elinor, qui incarne la raison par sa sagesse et sa maîtrise de ses émotions à chaque instant et Marianne, la plus jeune des deux, qui est tout le contraire de sa soeur. Si différentes et pourtant si proches, elles vont toutes deux, au travers la naissance de leur premier amour et les épreuves qu'elles vont chacune traverser, devoir apprendre l'une de l'autre avant de pouvoir enfin connaître le bonheur…

Je suis ravie d'avoir enfin tenu ma promesse. J'ai ainsi fait connaissance avec cette célèbre autrice qui a conquis tant de coeurs et je comprends pourquoi. Ses personnages sont emplis de profondeur et son style d'écriture est poétique et plein d'émotion. Bien sûr, il faut se remettre dans le contexte du 19e siècle. L'argent domine et les femmes se doivent de trouver le meilleur parti pour espérer réussir leur vie future. Les intrigues amoureuses compliquées et douloureuses ne manquent pas, mais sincèrement je me serais vite lassée s'il n'y avait pas eu cette magnifique histoire d'amour entre deux soeurs et cette sublime morale sur la raison et les sentiments. Néanmoins, même si j'ai apprécié cette lecture, je ne pense pas lire ses autres romans à cause de la trop grande différence entre nos deux époques.
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Quatrième livre que je lis de Jane Austen après Orgueil et Préjugés, Northanger Abbey et Mansfield Park, je connaissais déjà l'histoire à travers les adaptations de 1995 et de 2008 (j'avais d'ailleurs adoré cette dernière !!). A ce propos, je pense que l'emprise de la mini-série et le jeu des acteurs ont été tels qu'en passant à la lecture, l'histoire m'a paru moins convaincante.

Mais revenons au roman qui relate la destinée de deux soeurs, Elinor et Marianne, qui, privées de la pension qu'avait promis de leur verser leur demi-frère à la mort de leur père, sont obligées de quitter le château familial avec leur mère et leur soeur cadette pour se réfugier dans une chaumière que leur loue généreusement un cousin éloigné, Sir John Middleton.
Audacieuse et romantique, Marianne tombe amoureuse du charmant Mr Willoughby, tandis qu'Elinor, sensible et raisonnable, soupire en secret pour Edward Ferrars, le frère de sa belle-soeur. Malheureusement, aucun des deux hommes ne sont ce qu'ils semblent et les deux jeunes filles ont bientôt le coeur brisé...

Ce roman est le premier écrit par Jane Austen, ce qui peut expliquer certaines longueurs : en effet, j'ai trouvé que l'auteure s'attardait trop à la description d'événements banals, alourdissant ainsi le rythme du récit.
Par contre, elle excelle comme à son habitude dans la peinture des moeurs des castes supérieures où elle met en lumière les travers et les incohérences de cette société britannique qui juge une personne à sa richesse et où le travail est impensable; dans ces conditions, le mariage est de la plus haute importance, et hommes et femmes recherchent à tout prix le confort matériel et la sécurité, quitte à faire fi de leurs sentiments !
Jane Austen emploie l'humour et la satire pour dépeindre ces pratiques sociales, mais je les ai trouvés moins présents que dans Orgueil et Préjugés et Northanger Abbey; je dois avouer que l'humour grinçant d'un Mr Bennett et les taquineries spirituelles d'un Henry Tilney m'ont manqué...

Mais encore une fois, la fine connaissance qu'a Jane Austen de la nature humaine lui permet de dresser une galerie de portraits savoureux qui a retenu mon intérêt.
Mrs Jennings est une femme un peu envahissante, une bavarde impénitente qui passe son temps à vouloir jouer les marieuses mais qui se révèle une femme généreuse soucieuse du bonheur des autres. le quiproquo entre elle et Elinor dans son salon de Londres est très drôle.
Le couple formé par Thomas Palmer, qui passe son temps à se moquer de sa femme, et par Charlotte, qui ne s'en émeut guère mais s'esclaffe au contraire de la mauvaise humeur "cocasse" de son mari, m'a bien fait rire également.
Lucy Steele apparaît d'abord ambivalente, jusqu'à ce que son hypocrisie et son côté manipulateur ne laissent plus de place au doute ! C'est l'archétype de la jeune fille pauvre mais intelligente, prête à tout pour s'élever dans la société par le biais d'un riche mariage...
Elinor et Marianne sont deux soeurs dont la complicité et l'attachement sont très touchants et qui se complètent à merveille : elles tombent toutes les deux amoureuses de deux hommes d'un statut social élevé et qui semblent éprouver les mêmes sentiments qu'elles, mais avec lesquels tout mariage devient impossible pour des raisons différentes. Tout au long du livre, Jane Austen va mettre en parallèle la naissance de leurs sentiments et la manière différente dont ils s'expriment (calme et raisonnable pour Elinor, passionnée et imprudente pour Marianne), ainsi que leur manière de vivre leurs déboires amoureux... Comme pour Mansfield Park, j'ai trouvé la volte-face amoureuse de Marianne peu crédible (je l'ai plus ressenti comme le renoncement de ses rêves irréalisables de jeune fille que comme l'expression d'un sentiment amoureux); d'ailleurs, Elinor et le colonel Brandon aurait formé un couple plus assorti à mes yeux !
Concernant les trois prétendants masculins, ils me paraissent plus fades et moins fouillés que dans Orgueil et Préjugés et Northanger Abbey. le colonel Brandon sort un peu du lot, son côté taciturne et secret l'entourant d'une aura mystérieuse...

Pour conclure, une lecture agréable, servie par une belle prose mais ralentie dans la première partie par quelques longueurs qui auraient pu être évitées. Malgré tout, mon intérêt s'est focalisé avec beaucoup de plaisir sur la condition intenable des femmes de l'aristocratie britannique dont la sécurité financière dépend entièrement des hommes et que l'auteure dénonce avec finesse, ainsi que sur les personnages succulents dépeints d'une façon vivace et tellement réaliste...


Lien : http://parthenia01.eklablog...
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