Comme dans le tome 1, tout l'intérêt de ce roman réside dans son fond historique. Dans ce deuxième tome, plus court que le précédent, Phaulcon est devenu Grand Barcalon, c'est-à-dire le Premier ministre du roi Naraï. Dans le tome 1, Phaulcon avait intrigué avec les jésuites pour créer des liens avec la France et Louis XIV de sorte à dissuader les Hollandais d'envahir le Siam. Manque de chance, cette prise de contact a éveillé l'intérêt des Français qui se verraient bien prendre possession du meilleur comptoir commercial du Siam (Mergui) et si possible convertir tous le Siam au catholicisme. Phaulcon et les Siamois vont employer toute leur ruse et leur diplomatie pour éviter une confrontation avec les Français sans pour autant faire de concessions quant à leur mode de vie ancestral. J'ai retrouvé les même défauts que dans le tome 1, une écriture assez plate et beaucoup de répétitions, mais l'intrigue est plus intéressante et il se lit rapidement.
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La suite des aventures de Phaulcon, premier ministre farang, au Royaume du Siam. Ce deuxième opus retrace les conquêtes ratées des français et des anglais pour mettre la main sur le port de Mergui en 1687. Les péripéties sont toujours décrites avec brio, montrant à souhait les manipulations et fraudes des uns et des autres. le seul élément perturbateur dans cette suite provient du fait que l'auteur fait systématiquement un résumé de présentation des protagonistes qui ont fait l'objet du tome 1. Ceci donne une impression de déjà lu pour ceux qui, comme moi, ont lu le premier tome. Une belle suite qui m'a permis de voyager dans la Thailande du 17 eme siècle.
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Tome 2 :
. Les prétentions anglaises et françaises
. La bataille pour Mergui
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Le jésuite ne parut pas déconcerté par la question. « Puis-je parler en confidence ?
— Bien sûr », dit Phaulkon qui se prit instinctivement de sympathie pour le petit prêtre.
« D’abord, le roi Louis n’a pas l’habitude que l’on remette ses ordres en question. Encore moins que l’on y désobéisse. Sa colère sera grande. Le corps expéditionnaire qu’il enverra sera de taille à exécuter ses desseins avec un risque d’échec minimal. C’est pourquoi, mon Seigneur, nous sommes venus solliciter votre aide. Vous êtes notre seule planche de salut.
— Comment cela ?
— Vous êtes le seul qui puissiez éviter un conflit de grande envergure. Vous devez persuader Sa Majesté de se convertir avant le départ de l’ambassadeur.
— Vous voulez que je persuade le roi de se convertir pour éviter la guerre ?
— Oui, Votre Excellence », répondirent en chœur les deux prêtres.
Achmed saisit Faiçal par le bras et l'entraîna hors de portée de Phaulkon. Désignant le ciel, il lui murmura quelque chose à l'oreille. Au moment où Faiçal levait la tête, le kriss d'Achmed jaillit et Faiçal s'effondra sur le pont, le sang jaillissant de sa gorge. Il n'eut pas même le temps de pousser un cri