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3,34

sur 119 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Ce roman est loin d'être une réussite.
L'histoire assez classique d'une femme abandonnée se posant des questions sur ses origines est racontée d'une manière décousue et stéréotypée.
On enchaîne les "tableaux" comme au théâtre : la boulangerie bon marché, la prison, l'appartement, la terrasse, chez les bourgeois. On enchaîne les stéréotypes sur les banlieusards, la mixité sociale, les gens de la bonne société. Tour à tour le personnage principal, Marie-Adélaïde s'exprime vulgairement, parle comme une "michetonneuse" puis disserte et philosophe sur la société. Ce n'est pas crédible, comme son enquête pour retrouver sa mère en partant d'un doudou. Plus que son héroïne, c'est l'auteur qui semble perdu avec le traitement de ce sujet sensible et douloureux. L'ensemble ressemble à un capharnaüm bruyant et agaçant.
C'est dommage car quelques passages sensibles ouvrent une réflexion sur le lien parent / enfant.
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Née sous X, après avoir vécue une adoption ratée, avoir été de familles d'accueil en familles d'accueil, puis en foyer, avoir connu quelques mois la prison, Marie Adélaïde était devenue une rebelle de la vie. Jusqu'au jour où très vite, elle retrouve sa mère. Une mère complètement à l'opposé de ce qu'elle avait vécu.
Tout ira très vite, trop vite, lorsqu'elle la retrouve. Elle a juste le temps de savoir d'où elle vient. Elle avait mis 28 ans pour la retrouver, quelques jours pour la sauver, quelques heures pour la perdre, quelques minutes pour hériter de ses millions et de sa place dans sa société. Tout alla si vite qu'elle n'eut pas le temps de l'aimer et de connaître les étapes intermédiaires entre mère et fille.
J'ai trouvé que c'était un livre assez dur à lire, car comme la vie de cette jeune fille, chaque paragraphe et chaque chapitre allait dans tous les sens, avec des propos et des jugements assez violents sur le terrorisme, l'argent... J'ai eu de mal à trouver des repères dans ce livre. J'ai failli abandonner, mais j'ai fait comme Marie Adélaïde, j'ai résisté, j'ai essayé de comprendre le fouillis qu'il y avait dans sa vie.
Ce livre est plus une étude psychologique sur la vie d'une enfant, d'une adolescente sur une vie sans repère.
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Pour cheviller dans du béton armé, placez l'outil sur la fonction percuter, utilisez une mèche adéquate et allez-y franchement, les muscles tendus, la masse du corps comme associé. Saphia Azzeddine écrit comme je troue mes murs, des éclats partout, la mèche qui butte sur un galet, le perçage qui dévie, le « putain merde ! » qui gicle.
Je reviens régulièrement vers cette autrice qui m'avais enchanté par sa trilogie « Confidences à Allah », « Mon père est femme de ménage », « La Mecque-Phuket » ; une bonne observation des moeurs des gens qui orbitent autour d'elle depuis sa sortie du ventre maternel – comme peuvent le faire de rares sociologues – et des formules percutantes comme celles des rappeur.euse.s lors d'une confrontation improvisée nocturne citadine.
« Si seulement on pouvait se passer des questions périphériques quand on rencontre quelqu'un et embrayer directement sur ce qui compte finalement: quelle est votre place dans la société ? » (page 28) le propos sur une enfant née sous X, qui découvre que sa mère, etc. est mince, inepte, par rapport à la vision de la bourgeoisie que développe Saphia Azzeddine, qui semble vouloir régler des comptes avec ce qui l'entoure depuis sa sortie du ventre maternel. Ça part dans toutes les directions, sans lien apparent, avec une construction bancale, une fin tordue, il fallait bien fermer le robinet des comptes à régler, non qu'ils soient réglés, mais à force cela devient épuisant, aussi efficace que la mèche à bois dans le béton.
« Tout le monde se plaint du temps qui passe trop vite. Je ne vois pas pourquoi. le temps passe exactement comme il doit le faire, c'est la manière dont on l'utilise qui le rend filant ou stagnant. … le temps s'écoule, nous accélérons, nous ralentissons mais il reste honnête et ne comprend pas qu'on fasse de lui un enculé. » (page 230)
Putain merde ! L'étagère vient de tomber, pourtant les chevilles, le vendeur, la mèche.
Qui peut m'éclairer sur la présence d'une photographie de l'autrice sur la couverture du bouquin – photographie d'un naturel éclatant ?
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