AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,34

sur 119 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Beau et subtil !
Voilà les premières impressions qui ont jailli après avoir refermé ce roman et d'y avoir été happé.
Il faut dire que Saphia Azzeddine, est restée intacte depuis « Confidences à Allah ». Et à mon grand plaisir, elle n'a rien perdu, dans son écriture, de sa verve, de sa fougue, de ses mots crus mais vrais.
Sa plume est toujours aussi affutée, très mordante lorsqu'il s'agit de décrire la société actuelle. Parfois, presque à la limite de la caricature, mais je lui pardonne ses petites maladresses excessives.
Car c'est « la patte » de Saphia lorsqu'il s'agit de bien griffer la bourgeoisie, étant sur son terrain de prédilection.


Je profite pour ouvrir une parenthèse.
Dans son dernier livre « Mon père en doute encore » qui est un superbe hommage à son papa, Saphia se livre un peu. Et c'est grâce à ses petites confidences, que j'ai mieux compris pourquoi elle aimait si bien égratigner « le bourgeois. »


Peut-être que la naissance sous X, n'est pas assez développée, mais qu'importe. le roman est puissant et l'histoire de Marie-Adélaïde est captivante et exaltante.
Une jeune femme rebelle, arrogante, violente parfois, dont j'aurais voulu lui mettre quelques claques, de temps en temps.
Mais une Marie-Adélaïde tellement vivante et attachante, lorsqu'on découvre, derrière sa carapace, ses blessures et sa colère, ce qui nous donne envie de la prendre dans nos bras et la bercer.
Je ne raconterai pas tout le roman.

Mon plus beau passage, c'est la confession de la mère, très déchirante, émouvante et superbement bien écrite. Et cette fin surprenante, inattendue, comme Saphia sait nous l'offrir, pareil que la fin d'un autre de ses beaux romans « Bilqiss ».


C'était par une journée pluvieuse où je n'avais rien d'autre à faire que d'écouter la pluie ruisseler sur les toitures et rouler sur le macadam.
J'ai lu ce beau roman, pire encore je l'ai aspiré, par petites gorgées …
Ou c'était d'une seule traite, sans reprendre mon souffle …
Je me suis enivré !

Commenter  J’apprécie          94
Cela faisait longtemps que je souhaitais découvrir cette auteure dont les thématiques m'intéressent particulièrement. Dans ce roman, on découvre Marie-Adélaïde, jeune femme née sous X, au passé trouble et au présent compliqué; pas d'histoires extraordinaires, mais une plongée dans le quotidien des classes populaires.

Marie-Adélaïde, a été traîné de foyer d'accueil en famille d'adoption. Elle galère, habite où elle peut et ne trouve que des petits boulots. Autour d'elle, gravitent d'autres jeunes à la vie compliquée, entre problèmes religieux et sociétaux. À cette peinture du XXIe siècle s'ajoute la quête d'identité, les relations entre classes aisées et populaires et surtout les liens mère-filles. L'auteure rend passionnante cette fresque sociale.

Au-delà de l'histoire et du traitement social pertinent, le style percutant d'Azzedine m'a vraiment séduite. Cela m'a rappelé Virginie Despentes pour le langage populaire et "cash", mais également pour le cynisme et la colère. de plus, elle utilise la première personne, ce qui permet de vraiment s'immerger dans l'histoire et de s'identifier à la narratrice. 

Une belle découverte qui va me faire lire ses autres romans !
Lien : https://ninaalu.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          40
J'ai adoré ce roman. Les phrases cinglantes, les réflexions acerbes, le vocabulaire sonnant. J'aimé des mots tels que shiksa, chibre, galuchet, kilim, tanka, mendigot, béluga, remugle, meltemi et canisse.
Le personnage principal a du répondant comme les autres personnages centraux des romans de cette autrice (Confidences à Allah, Bilqiss). Je pense qu'il faut entrer dans cette histoire comme on entre dans un conte sans quoi certaines situations paraissent très peu probables. L'héroïne peut agacer car elle parle comme un livre et a toujours la répartie idéale au moment adéquat. Il n'en reste pas moins que ce qu'elle dit est remarquable.
Commenter  J’apprécie          20
Sophia Azzedine campe là un personnage hors-norme auquel la vie n'a pas fait de cadeaux. Marie-Adélaïde, vendeuse dans une grande chaîne de pâtisserie, est née sous X et ne le supporte pas. Elle déteste sa mère mais aimerait aussi la connaître. Elle l'imagine, la façonne.
Marie-Adélaïde est pleine de rancunes envers la société, celle qu'elle décrit à la fois avec humour et colère, celle qui a brisé tous ses espoirs. Elle raconte ses familles d'accueil, son passage en prison, ce travail qu'elle fait, mais qu'elle n'aime pas.
Un ouvrage plein d'humour, intelligent et aussi attachant que son personnage principal.

Commenter  J’apprécie          20
Mes dix mots inspirés par cette lecture : Intégration - Abandon - Maternelle - Construire - Détruire - Ironie - Humour - Vies - Sous X - Identité
Commenter  J’apprécie          10
Un passage sur le plateau d'On n'est pas couché, une saillie sans fond (comme à l'accoutumée ?) de Yann Moix à son encontre, une auteure visiblement touchée par des propos fallacieux à l'encontre de son nouveau bébé littéraire … La découverte de Saphia Azzeddine ne s'est pas faite sous les meilleurs auspices. Autant de raisons de découvrir son dernier ouvrage Sa mère paru chez Stock dans le cadre de cette rentrée littéraire 2017. Lettres it be vous en dit plus !


# La bande-annonce



Marie-Adélaïde, née sous X, a la rage au ventre ; elle a un destin, mais ne sait pas encore lequel. Pas celui de caissière à La Miche Dorée. Pas non plus celui de ses rares copines, certaines connues en prison, d'autres camarades de galère et d'errance. Serait-ce celui de nounou des enfants impeccables de la Sublime ? Ou celui de retrouver sa mère coûte que coûte ? Son destin, elle va le chercher avec les moyens dont elle dispose : le culot, la parole qui frappe, l'humour cinglant, l'insoumission à son milieu, la révolte contre toutes les conventions. C'est une héroïne de notre temps.

# L'avis de Lettres it be

D'abord rédactrice en 2002 pour un magazine suisse, Saphia Azzeddine se tourne vers le roman en 2008 avec Confidences à Allah puis Mon père est femme de ménage en 2009. le grand écran que Saphia Azzeddine habitera en tant qu'actrice le temps du film L'Italien d'Olivier Baroux en 2010 puis en tant que scénariste et réalisatrice en 2011 avec l'adaptation de son propre ouvrage, Mon père est femme de ménage. C'est donc armée de ses différentes expériences que Saphia Azzeddine signe son dernier roman, Sa mère chez Stock.


Marie-Adélaïde est le personnage au coeur de ce roman. Un personnage torturé, brut, à qui la vie n'a jamais accordé grand-chose. Les pages se succèdent en s'habillant des différentes péripéties de celle née sous X, ayant fait un passage en prison et désormais nounou dans une « belle » famille. le roman se laisse lire très agréablement, certains passages en rappelant d'autres (la garde des enfants qui fait penser à la Chanson douce de Leïla Slimani, ou encore ce passage en prison qui a tout d'une scène de la série Orange is the new Black). Cependant, la grande force de ce roman n'est pas ici …

La suite de la chronique sur le blog de Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (235) Voir plus



Quiz Voir plus

Bilqiss - Saphia Azzeddine

En quelle année ce roman a t-il été publié ?

1990
1995
2000
2010

14 questions
12 lecteurs ont répondu
Thème : Bilqiss de Saphia AzzeddineCréer un quiz sur ce livre

{* *}