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Germain Barthélémy (Autre)Marc Lesage (Traducteur)
EAN : 9782211314206
416 pages
L'Ecole des loisirs (16/03/2022)
4.26/5   46 notes
Résumé :
Imaginez une ville grise, avec ses cheminées d'usines et ses nuages de charbon. Imaginez une gare gigantesque. Imaginez que dans cette gare une seule personne possède tous les trains, sauf un. Imaginez que, parmi tous les gens dans cette gare, il y a une petite orpheline qui survit en faisant le ménage sur les quais et s'accroche à son rêve de devenir mécanicienne. Elle s'appelle Finally. Elle a dix ans. Et aujourd'hui, elle trouve dans sa poche un étrange billet qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Le prologue nous interroge : appartenons-nous plutôt aux touristes pressés d'atteindre leur destination, ou aux voyageurs qui aiment vagabonder autant qu'arriver quelque part ? Mieux vaut en effet être au clair avant de plonger dans ce roman : on tient entre ses mains un billet pour une expédition à la finalité mystérieuse, mais les péripéties seront forcément rocambolesques. Pour notre part, nous avons embarqué sans hésiter dans le Maydala Express. Impensable de manquer un nouveau titre de Davide Morosinotto qui nous a tant fait vibrer avec ses romans-fleuve !

Le récit qu'il invente en duo avec Pierdomenico Baccalario, autre star de la littérature jeunesse italienne, démarre sur les chapeaux des rails. Nous voilà donc plongés dans les fumées industrielles d'une ville sous la coupe d'une tentaculaire société ferroviaire. Finally survit, comme d'autres orphelins, en faisant le ménage dans la Gare grise, rêvant de devenir un jour mécanicienne. Par un concours de circonstances, la jeune fille se retrouve en possession d'un billet pour le Maydala Express. Une ligne ferroviaire aussi légendaire que convoitée, dont personne ne sait où elle se rend. C'est le début d'un périple initiatique semé d'embuches et de surprises.

Ce roman a beaucoup de choses pour lui : l'objet-livre, d'abord, les splendides gravures en noir et blanc qui ponctuent le récit, les chapitres ouverts chacun par un incipit intrigant, l'univers steampunk aux fascinants rouages.

Il y a aussi un charme réminiscent de Charlie et la chocolaterie dans l'émerveillement de cette orpheline privée de tout qui découvre le Maydala Express (ne comptez pas sur moi pour en dévoiler plus). Quelque chose de Dickens, de Hugo Cabret, de Harry Potter bien sûr aussi avec ce quai 1001 si bien caché. On est subjugué, curieux aussi de percer les mystères autour de la Compagnie des Voyages Extraordinaires. le périple voit s'entremêler plusieurs fils narratifs impliquant moult personnages hauts en couleurs : un micro-espion avec un fort sens de la synthèse, une gouvernante allemande, un joueur d'échecs, un drôle de cambrioleur…

Cela finit par faire beaucoup et n'est pas toujours évident de garder le fil face aux fréquents sauts d'un fil de récit à l'autre. Nous aurions aimé passer plus de temps avec Finally. Si la lecture nous a moins enthousiasmés que ce que nous attendions après un premier chapitre magistral, elle reste tout à fait plaisante.

Mon moussaillon de onze ans est resté complètement sous le charme de l'idée d'Autrepart, gare la plus lointaine du monde. Son évocation a mis en branle son imagination et il s'était représenté un lieu (assez éloigné de ce qui est finalement décrit dans le roman) qu'il a adoré visualiser et me raconter dans ses moindres détails. Magie des mots.

Un roman qui donne envie de boucler sa valise et de sauter dans le train vers… Autrepart.
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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Incontournable Mai 2022


Comme la plupart des pavés de plus de 400 pages tel que ce roman, une question s'impose - et vous sera posée de toute manière au début de ce roman: Quel sorte de Lectrice/Lecteur êtes-vous? Une question somme toute pertinente, qui interroge l'axe de notre "façon" de lire. L'additivité est souvent un critère posé par les lecteurs, mais attention, toutes les histoires ne sont pas forcément "addictive" parce qu'elles se lisent vite. Certains Lecteurs comprennent que parfois, c'est la magie du livre qui nous empêche de le fermer, même si le rythme en lui-même peut être plus tranquille. Je cite par exemple les romans de Victoria Schwab ou ceux de Kelly Regan, qui sont de ceux-là, parce que leur autrice privilégie le détail et la jolie plume sans mettre l'accent sur un rythme rapide. Et ce roman est dans cette catégorie, de ceux qu'il faut savourer, et non expédier. En faites-vous parti?


Dans un univers qui pourrait être le nôtre - mais qui ne l'est pas - tout le réseau ferroviaire, gares, trains et stations, appartiennent à un magnat des affaires, le jeune et froid J.P Mortimer. La compagnie Speester. Toutes? Non. Un petit train d'à peine sept wagons résiste encore et toujours à l'envahisseur. Il occupe la rame 1001, connu de rares passagers et teinté d'une aura mystérieuse. Quand la jeune Finally, avec ses dix ans tous mouillés, heurte par hasard l'assistant du contrôleur du Maydala Express, deux objets sont échangés de manière fortuite. La jeune orpheline et humble balayeuse pour la compagnie ferroviaire se retrouve en possession d'un billet pour le Maydala Express. Un billet qui n'indique pas sa destination. Tournant le dos à une vie misérable et sans perspectives d'avenir, l'aspirante-mécanicienne y voit un billet simple pour la liberté. Elle s'embarque, avec plusieurs autres personnages forts colorés, pour le voyage de sa vie. S'ajoutera en cours de route l'agile cambrioleur Lemury Nevsky, un jeune homme qui fuit une coriace enquêtrice. Dans l'ombre, le milliardaire ayant le monopole sur les trains veut plus que tout mettre la mains sur ce dernier train. Sur sa dernière station, la plus éloignée du monde connu, plus que tout. Et à tout prix.


Comme c'est bien trouvé comme nom, il me semble. le Maydala est exactement ce qu'il me semblait être au départ: une aide. Un précieux coup de pouce. Un fabriquant de rêve, mais également le trait d'union entre la personne et le champ des possibles. Mayday, donc. Vous comprendrez mieux quand vous le lirez. Je ne peut pas divulgâcher cette partie. Quoique je suis peut-être complètement à côté de la traque ( jeu de mot!) et que "Maydala" a été choisi pour son sens réel. En tagalog, ça veut dire "Porteur", ça fonctionnerait, mais comme c'est une langue des phillipines...trop de détails. Pardon.


"Maydala Express" est un roman d'aventure de style Steampunk, en atteste ses automates, ses rouages, ses trains et ses villes. Mais le panorama ne se limite pas au style victorien anglais du genre, on retrouvera aussi des influences d'europe de l'Est, du Moyent-Orient et du Grand Nord russe. C'est un train qui s'arrête à divers endroits, après tout. C'est en outre un univers qui m'aura évoqué le jeu "Sybéria", dans lequel une jeune avocate se retrouve dans l'obligation de courir après un héritier perdu d'une importante compagnie d'automates. Elle se retrouve à voyager dans un train à ressort avec l'aide d'un automate contrôleur-pilote-machiniste-homme-à-tout-faire, parcourant de la France aux tréfonds de la Sybérie, en passant par l'Europe de l'Est. Même décor incroyable. Même impression de grandeur. C'est d'ailleurs Sokal le bédéiste qui en a dessiner les décors. Bref. J'ai apprécié de voir ce jeu magnifique transposé dans un roman avec la même tranquillité et le même soucis pour les détails des lieux.


Il y a pleins d'éléments intéressants dans la construction de ce roman italien ,avec sa narration suivant plusieurs héros à la fois, appelés à se rejoindre autours du Maydala, avec la présence des gravures et des montages photos qui ponctuent les différents blocs, chaque bloc étant une destination. Aussi, il y a la présence de ce texte en forme de lettre au début, qui traite de la différence de lecture entre roman expédiés et romans dégustés ( comme un gâteau!).


La psychologie des personnages n'est pas spécialement abordée, mais on perçoit tout-de-même les traits de chacun d'eux. Ils sont plusieurs, d'âges et d'ethnies diverses. Déjà je dois dire que d'avoir deux héros centraux avec une telle différence d'âge est peu commun. Finally a dix ans et Lem quelque chose entre 18 et 20 ans. Un jeune adulte, donc. Ça me plait: ça change complètement le rapport qu'ils peuvent avoir ensemble, plus coéquipier je dirais, et nous épargne une énième romance juste parce que c,est un duo fille-gars, merci bien! Finally est la jeune orpheline typique: une faculté à rêver plus loin, une certaine naïveté mais aussi une grande débrouillardise. Elle prend en estime au fur et à mesure qu'elle se découvre des forces et qu'elle s'attache au train et ses habitants. Lem est une sorte de gentleman cambrioleur. Il a même un costume: un masque et un chapeau blanc. Il se fait appeler la Primevère ( il y a cette fleur sur son chapeau) ou le Ramoneur blanc. Il a mit la mains sur le Coeur de l'Afrique, le plus gros diamant du monde, mais pas pour les motifs qu'on prête d'ordinaire à ce genre de criminel un peu dandy. Niveau compétences sociales, franchement, il a du pain sur la planche! le nombre de bourdes qu'il fait en parlant à Finally...Bref, on a donc un duo plus apparié qu'on ne le pense, similaires plus qu'il ne semble.


On a un micro-espion, l'indéniable indice du genre Steampunk - qui est impliqué dans les évènements, mais qui au final, n'aura jamais été débusqué. Sa perspective donne l'impression qu'il est un gadget incroyable malheureusement peu estimé. Il pourrait sembler peu important, parce que ses passages dans l'histoire ne révèlent pas grand chose, mais c'est le relais entre les héros et les antagonistes. Son rôle est donc crucial malgré sa minuscule taille.


L'antagoniste et ses sbires a quelque chose de très humain, malgré son tempérament pointilleux et froid. Il est de ces "vilains" qui ne comprennent tout simplement pas. Il veut quelque chose dont il ne possède pas la qualité intrinsèque pour la découvrir. Il est aussi revanchard et compte tenu des circonstances, on peut compatir d'une certaine manière, sans cautionner ses actions contre le petit train et son personnel. Les Méchants n'ont pas à être dénué de qualités, après tout.


On a aussi une enquêtrice, Mélanie Tipps, sur les traces de la Primevère - donc de Lem, l'homme de mains de Mortimer, aussi désagréable qu'étonnamment phobique de l'eau, le Contrôleur scrupuleux et bienveillant du Maydala, ainsi que son équipe. Et je ne parle pas des passagers! C'est étonnant de voir comment, en quelque coups de plume, on cerne assez bien le style de chacun. Et surtout, hormis deux personnages qui connaissent leur destination, les autres, non. On ne peut s'empêcher de se demander où et pourquoi le Maydala les fait sortir à une station plutôt qu'une autre.


Oui, parce que le Maydala est forcément un personnage, à ce stade. Décrit dans ses moindre détails, d'une technologie aussi avancée que multifonction, il "décide" aussi à quelle station chaque personne descend. Enfin, le "machiniste" décide. Mais curieusement, on ne le voit jamais ce machiniste...Le Maydala fait rêver à lui seul. C'est l'idéal du train, avec sa beauté, sa polyvalence, ses nombreux accommodements, sa bibliothèque ( oh, Joie!) et ses nombreuses singularités, tel le système de traction pour les pentes qui le fait ressembler à un Mille-Patte! N'importe quel Lecteur pourrait se voir gentiment assis à son bord en quête d'évasion. Fait à noter, le Maydala n'est pas rapide. Un petit clin d'oeil à notre incapacité chronique à savoir profiter du temps? À vous de voir.


C'est un roman qui possède cette "magie" qui caractérise les romans construit dans le but de faire rêver. Si vous vous laissez bercer, vous ne verrai pas le temps filer. Si nous suivons les pérégrinations des deux jeunes passagers au coeur d'un complot, nous les suivons aussi déambuler dans les villes, s'évader dans leur tête et espérer un avenir. En y réfléchissant, c'est parfois, c'est au moment les plus tranquilles que peut s'imposer certaines vérités ou certaines idées. C'est également quand le champs de possibles s'ouvre, imaginaire aidant, qu'on peut trouver des solutions. Et c'est aussi en se créant des amis qu'on peut se découvrir des forces susceptibles de nous pousser en avant.


Enfin, j'aime le message ambiant du roman sur la question du temps. Arriver vite d'un point A au point B, vivre sa vie en accélérer et RENTABILISER le temps ( ARG! Horreur, je hais ce mot) La question de vivre en appréciant chaque facettes de notre vie, incluant les petites choses, on sait, ça devrait en principe être considéré. Mais c'est dur, n'est-ce pas? Notre société au grand complet est faite de manière à meubler chaque secondes de notre vie. Il impose un mode de vie rapide, structuré et surtout pleins. Viens alors l'évasion, que ce soit par le voyage ou par la Culture. Mais même là, on multiplie les sorties, on prend des moyens de transports rapides, rivés à nos écrans pour meubler cet intervalle. Pensez-y. Quand regarder par la fenêtre le paysage est-il devenu "ennuyeux"? Quand le rythme d'un roman est-il devenu un critère? Quand le voyage est-il devenu la destination, et non le voyage en lui-même? (Bon, il se sent d'humeur philosophique s'te libraire, visiblement!)


Dernière chose: si vous êtes du genre à avoir besoin de toutes les explications clairement définies, avec une clôture claire...sachez que la fin est très partiellement ouverte ou laisse place à une certaine interprétation. En claire, on ne va pas vous faire un dessin sur un ou deux éléments, vous allez devoir extrapoler.


Donc, pour conclure, Maydala Express est un roman aussi savoureux que les chocolats chauds qu'on y sert. J'espère dénicher des Lecteurs qui le dégusteront avec toute la considérations qu'il mérite et j'espère qu'à bord du Maydala, ils trouveront aussi bien un temps de répit qu'une irrésistible envie de découvrir plus encore le monde qui les entoure.


Pour un lectorat du troisième cycle primaire, 10-12 ans. Mais bien sur, pas besoin d'avoir cet âge pour vous y plongés, chers ados et adultes.


Un détail impertinent supplémentaire, il aura fallu attendre 11 ans pour avoir enfin la version française de ce roman Italien, paru en 2011 en version originale.

Un autre détail impertinent: Sur la couverture, cela peut prêter à confusion, car Finally et Lem sont représentés au même niveau d'épaules et avec des faciès similaires. Pourtant, je le rappelle, ils ont un gros écart d'âge. Finally me semble donc bien plus vieille sur la couverture française, surtout comparée à la couverture italienne d'origine.


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Finally est une jeune orpheline qui travaille au nettoyage des quais de la gare de Greystation détenue par la société Speedster à Greytown. Elle se retrouve par un heureux hasard détentrice d'un billet de train pour un voyage à bord du Maydala Express de la Compagnie des Voyages extraordinaires qu'elle a chipé à un employé Archibald Chesterton qui devait le remettre à Edwin Maddock, un ancien policier devenu homme de main du milliardaire JP Mortimer, propriétaire de toutes les lignes de chemins de fer du monde connu au sein de la société Speedster sauf celle du Maydala Express. Finally échappe ainsi à sa condition pour vivre un voyage idyllique à bord du train mythique au milieu d'une société choisie entre Sir William, M. Raja, Wilhelmina Carter, les frères Oeufneuf, l'ancien général Bangrajam, M. et Mme Wallace. Cependant, un jeune homme particulier se réfugie dans le train, il s'agit de Lem Nevsky dit le Ramoneur ou la Primevère et il vient de dérober le diamant, le Coeur de l'Afrique ; il est poursuivi par Archibald Chesterton et l'inspectrice Tipps à bord de la locomotive Miss Sunshine…

Pierdomenico Baccalario est italien, il a été avocat et journaliste avant de devenir un célèbre auteur italien pour la jeunesse, connu pour ses séries Ulysse Moore (18 tomes de 2004 à 2016) , Century (4 tomes de 2006 à 2008) , La boutique Vif-Argent (4 tomes de 2012 à 2016) . Davide Morosinotto est journaliste, traducteur et écrivain. Il est diplômé en sciences de la communication à l'Université de Bologne. Il a toujours voulu être écrivain, et invente des aventures incroyables et des mondes fantastiques depuis qu'il est petit. Chaque tome de la trilogie des fleuves a été un coup de coeur des professionnels, le célèbre catalogue Walker & Dawn en 2018, L'éblouissante lumière des deux étoiles rouges en 2019 et La fleur perdue du chaman de K. en 2021. Son roman fantastique Les Vous en 2020 avait suscité moins d'enthousiasme.

Ne boudons pas notre plaisir ! Tout d'abord, quel plaisir de retrouver ensemble deux auteurs italiens emblématiques du roman pour la jeunesse ! Et quel plaisir de retrouver aussi les thématiques chères à Davide Morosinotto, le goût du voyage, le jeu sur la narration complexe et les multiples références à la littérature de jeunesse. Ici, les deux auteurs ont choisi de rendre hommage à Jules Verne dans un roman steampunk passionnant. L'action se déroule dans une ville imaginaire qui ressemble évidemment à une Londres victorienne en plein âge d'or du chemin de fer mais il y a aussi toute l'atmosphère des romans policiers d'Agatha Christie avec une enquête dans un train qui rappelle aussi évidemment l'Orient-Express. L'illustration de planches de réclames sous forme de gravures anciennes est délicieuse. Nous avons aussi apprécié les en-têtes de chapitres comme dans les romans de Jules Verne qui annoncent les actions principales du chapitre avec une succession d'aventures rocambolesques jouant avec tous les thèmes récurrents du roman pour la jeunesse. Un vrai régal.

Coup de coeur.
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Une nouvelle fois, c'est une critique d'Ileauxtresors qui m'a donné envie de découvrir ce roman. Ajouté au nom de Davide Morosinotto, cela ne pouvait augurer qu'une bonne histoire !
En revanche je ne connais pas du tout le travail de Pierdomenico Baccalario.

Voyage, aventures, personnages hauts en couleurs, embarquez sur le "Maydala Express" ! Mais attention, seul l'Oblidestinateur sait dans quelle gare vous descendrez.
J'ai aimé l'ambiance du voyage, la débrouille du personnage de Finally et tout particulièrement le mystérieux contrôleur. Il y a aussi un côté "David contre Goliath" dans l'affrontement entre les deux compagnies de trains, l'une tentaculaire, l'autre particulièrement discrète.
Comme l'indique le prologue, on ne peut apprécier ce roman qu'en acceptant de se laisser entraîner dans le monde fantastique que les auteurs ont créé.

Alors oui, il y a quelques raccourcis et péripéties un peu faciles. Mais le voyage, franchement agréable, nous a passionnés mon loulou et moi. Il serait dommage de rester à quai.
Merci Isabelle pour cette découverte !
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Maydala Express est un roman jeunesse aux allures Steampunk, prenant place au 19ème siècle dans la Ville Grise, où les habitants vivent au milieu des cheminées d'usines et des nuages de charbon. Finally, 10 ans, est une orpheline qui rêve de devenir mécanicienne et qui survit en travaillant pour la société Speedster dont le patron possède tous les trains du monde, sauf un : le Maydala Express. Un train qui a l'allure d'une légende - très sélectif, peu de personnes ont déjà eu la chance de le voir, et surtout d'y monter à bord. Mais, alors que Finally est de plus en plus malade, la chance lui sourit : par mégarde, un billet pour le Maydala Express se retrouve dans sa poche. La fillette va alors saisir cette occasion unique de fuir la ville et va, durant son voyage, faire d'étonnantes rencontres. Mais ce train est encore plus particulier qu'elle ne le pensait, n'ayant aucune destination précise, se contentant de faire descendre les passagers non pas là où ils le veulent, mais là où est leur place… le voyage de Finally va-t-il l'emmener jusqu'à la Gare la Plus Lointaine du Monde ?

Un récit passionnant, à la limite du fantastique, avec un train spécial qui ne suit pas d'itinéraire mais qui mène chaque passager à bon port. Un train pour les grands voyageurs, curieux et friands d'aventures. Il nous questionne sur ce qui caractérise un voyage – est-ce réellement la destination, ou toutes les péripéties que nous vivons et les souvenirs que nous créons ? Ici, le voyage de Finally est pimenté par deux courses poursuites : celle d'un homme qui souhaite acquérir la dernière ligne de train indépendante par soif de pouvoir et revanche personnelle, et celle d'une policière à la recherche de la Primevère, grand voleur qui a assassiné son père. Un récit aventureux passionnant où l'on tente de percer le mystère du Maydala Express, avec des personnages hauts en couleur et une tension constante suivie de multiples révélations, qui nous fait voyager tout en abordant d'importantes problématiques, et nous fait rêver d'Ailleurs – peut-être de la gare la plus lointaine du monde ?

A lire à partir de 12 ans !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Avant de commencer la lecture de ce livre, posez-vous une question. À votre avis, êtes-vous plutôt touriste ou plutôt voyageur? Si vous avez tellement hâte d'arriver que vous demandez à tout bout de champ : "C'est encore loin ?", si vous jetez un rapide coup d’œil à la dernière page des romans policiers pour savoir qui est l'assassin, si vous poussez un ouf de soulagement quand apparaît le mot "FIN"... soyez prévenus : l'histoire que nous nous apprêtons à vous raconter ne vous correspond pas forcément.
En revanche, si vous aimez laisser filer le temps sans raison précise, si vous adorez flâner dans votre ville ou partir à la découverte d'un lieu inconnu, si finir un roman vous procure une drôle de sensation, là, pile au milieu de la poitrine, si vous avez compris, au plus profond de votre être, que l'important n'est pas d'arriver quelque part, mais de continuer à voyager... alors nous vous invitons à plonger dans ce livre, car il est fait pour vous.
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Le billet dans sa poche pouvait l’emmener à l’autre bout du monde et ses narines étaient envahies par un parfum nouveau, intense et délicieux. Le parfum de la liberté.
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Elle n’avait jamais réellement envisagé de fuir la Gare Grise et l’orphelinat Speedster. Le reste du monde était un mystère, elle était pratiquement née ici ! À peine une semaine après sa naissance, ses parents l’avaient enroulée dans un tas de couvertures colorées et l’avaient déposée dans le Conduit d’abandon.
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Depuis qu’elle avait quitté la Gare Grise, son billet de train froissé dans sa salopette, elle avait peur. Il lui était arrivé des tas de choses, certaines incroyables et d’autres horribles, mais une petite partie d’elle restait encore tapie dans un coin, terrorisée. Elle avait toujours redouté que ce voyage prenne fin d’un moment à l’autre. Que quelqu’un la rattraperait et la ramènerait nettoyer les quais à l’aide de sa vieille serpillière rongée aux mites.
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Toi, tu es courageux, Lem. Tu l’as toujours été, répondit le Contrôleur en regardant les étoiles avec un sourire. Et toi, Finally, tu es une belle âme. Malgré toute la laideur du monde dans lequel tu as grandi, malgré la pauvreté, les moqueries, ton travail… tu es restée sensible à l’harmonie, à la beauté…
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