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EAN : 9791022608794
320 pages
Editions Métailié (29/08/2019)
4.09/5   28 notes
Résumé :
Muzafari, officier supérieur des Peshmergas, n’a jamais connu son fils qui n’avait que quelques jours au moment où il sauve la vie de son meilleur ami, célèbre chef révolutionnaire kurde. Cette action lui vaut vingt et un ans de captivité à l’isolement dans le désert.

Quand il retrouve la liberté, il s’embarque pour un voyage dans le champ de mines qu’est devenu son pays, qu’il ne reconnaît plus. Un voyage, à la recherche de son fils, dans les histoir... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Récemment lu, " le vieux jardin" débutait avec la libération d'un détenu politique en Corée du Sud aprés dix-huit ans de détention, le présent livre de même débute, avec celle d'un détenu politique kurde iraquien après vingt-un ans de détention dans le désert. Meme si le ton et le contexte sont totalement différents, le vécu est le même ("Le moment où la liberté à l'extérieur n'a plus de sens pour lui est le moment même où la prison lui donne une sensation de liberté."), et tous les deux cherchent un être cher qu'ils ont laissé derrière, à travers lequel ils espèrent retrouver leur chemin dans une vie interrompue par une longue captivité.

Mouzaffar Soubhdam, l'homme libéré n'existe plus, sauf pour Yaqub, son supérieur dans l'armée kurde iraquienne, la personne pour qui il s'est sacrifié et a subi cette longue détention. Il est officiellement mort et ne figure sur aucun registre, dans un pays dévasté, où en l'occurrence l'on ne sait plus qui est qui. Libéré et ramené dans un palais de Yaqub, devenu l'homme puissant, il ne sait quoi en faire de cette liberté. En vingt et un ans de captivité dans le désert, s'étant acharné à tout effacer de la vie et des images de son court passé, il est resté à l'état d'un bijou pur. Alors que Yaqub, un être que la guerre et la politique ont totalement souillé, a la sensation d'avoir connu toutes les enveloppes de la vie sans en avoir compris ni la substance ni le sens. À travers Mouzaffar il voudrait posséder la beauté, la pureté et la sagesse, en bref, l'Essentiel. Il lui propose donc de rester dans ce palais, en sécurité, pour assouvir sa propre quête existentielle. Mais Mouzaffar brûle d'un seul désir, celui de retrouver son fils né peu avant son emprisonnement. La question fatale , "où est Saryas Soubhdam ?" va lui faire ouvrir la porte au déluge....
Parlant de déluge, cette histoire pleine de magie en porte plusieurs autres, dont celle des étranges soeurs Lawlaw et Chadarya Spi, "deux filles plus immaculées que la rosée", dont tombe amoureux Mohammad Delchoucha…par un soir de déluge, surfant sur les eaux. Et d'où sort-il celui là ? .....surtout qu'une autre figure, puis une seconde, puis...... de la première histoire va bientôt la croiser ....le tout raconté par Mouzaffar.
Waouh , ça a l'air compliqué et c'est compliqué !

Le mot clé de ce récit est "verre", des grenades de verre, un coeur de verre, une maison en verre.....fragilité, celle de l'homme, et transparence, envie mortifère de clarté et de lumière, envie de fuir les ténèbres et l'aveuglement, dans un pays qui a perdu tout ses repères, où la mort ou la naissance arrive sans aucune logique, où tout est obscure et opaque, où l'homme est esclave de ses paires et où les femmes n'ont pas le statut de simple être humain; elles sont mères ou soeurs, anges ou putains, mais rien entre les deux.

À travers ces récits métaphoriques entrelacés qui vont finir par n'en faire qu'un, l'auteur raconte L'Histoire compliquée et triste du Kurdistan iraquien, qui a connu plusieurs insurrections et une guerre civile, sans parler de l'occupation américaine où ironie du sort, ils les ont aidés. Ce livre étant écrit en 2002, et l'occupation américaine ayant eu lieu en 2003, l'auteur se réfère à une période antérieure, notamment à l'époque de Saddam et de ses armes chimiques. Aujourd'hui c'est une région autonome qui se trouve dans un pays dans un chaos totale, où se disputent d'obscures groupuscules soit disant religieux, soutenus par divers états étrangers, la Russie, les Etats-Unis, l'Iran, l'Arabie Saoudite.....bref divisé aussi entre eux, un pays devenu la putain du Moyen Orient. "La guerre a fait de nous des bêtes sauvages et des démons malfaisants…".

Mais ce livre, c'est aussi,
L'histoire de Saryas, "un homme sans Dieu qui brûle sur cette terre et se relève, qui est chassé et qui revient",
L'histoire des “ garçons de verre, dans un pays de verre, qui vécurent à une époque de verre”,
Et surtout une ode à la Vie et le manifeste d'une magnifique prise de conscience de l'absurdité du monde où nous vivons, et l'absurdité même du caractère de l'être humain toujours à la recherche de quelque chose et incapable de profiter de ce qui lui est à porté de main, la lumière, une lumière qu'il persiste à éteindre lui-même.

Une merveille,
Pour qui aime les histoires profondes qui se lisent à plusieurs niveaux, simplement sur la Vie et son essence et ses terribles et tristes réalités,
Racontée avec une prose sublime où se mêlent réel et imaginaire,foisonnant de nombreuses réflexions existentielles.

Coup de coeur ! C'est beau, émouvant, bouleversant !


“...c'était le dernier grenadier du monde, sur ce sommet où la terre prenait fin et où commençaient les vastes contrées magiques de Dieu....l'arbre de l'amitié, de la solitude et de notre bienveillance mutuelle.....qui avait poussé à la lisière de deux royaumes...la frontière entre le ciel et la terre… la frontière entre l'homme et Dieu… la frontière entre la vie et le rêve."








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Bakhtiar Ali est né à Sulaimaniya, dans le Kurdistan irakien. Tout comme un jeune homme mort de froid et de faim à la frontière biélorusse le 8 novembre 2021. (…) Bakhtiar Ali vient du Kurdistan irakien, comme la jeune femme morte noyée dans la Manche le 24 novembre 2021 à l'âge de 24 ans, comme la plupart des familles privées de leurs biens, y compris de leurs chaussures chaudes et leurs couvertures, par les autorités biélorusses qui les obligent à se jeter, hommes, femmes, enfants, contre les barbelés (…), que la police polonaise dézingue à coups de gaz lacrymogènes et de canons à eau – qui conduiront les gens mouillés à geler sur pied – , comme tant d'autres morts sur le chemin, de faim, d'épuisement, de froid, engloutis par les flots ou empoisonnés. (…) Aujourd'hui, une partie du Kurdistan est sous le feu des armes chimiques utilisées par l'armée turque. L'État turc a lancé l'invasion du Rojava, dont il hait le projet démocratique, écologique et féministe, en Syrie, du Sinjar en Irak, et de toutes les zones administrées directement par des Kurdes ou leurs alliés. (…)
Bakhtiar Ali, lui, nous parle d'un désert dans lequel un homme est resté prisonnier si longtemps qu'il « entendait le sable ». Il nous parle également d'un enfant qui « grandit à une époque où tout est secret », où « l'état coupe la tête des opposants en secret, et les opposants vont et viennent en secret. » Il écrit que « Durant ces années, la vie devient constructions de murs et de ténèbres. Tous s'emploient à édifier des murs, entre les maisons, entre les rues, entre les hommes, entre les hommes et le ciel, entre les hommes et les fleurs, entre les hommes et la lune, entre les hommes et la nuit, entre les hommes et les moineaux du matin… Tout devient barrière. D'une façon folle, les hommes ressentent l'envie de dresser des murs. » (…) le dernier grenadier du monde est un livre délicat. La prose est magnifique et la traduction exemplaire. Il nous parle du dedans, de l'intérieur, du fond des fonds de la souffrance, du silence de l'aveuglement, des guerriers devenus maîtres, il nous parle de soufisme aussi, de mystique, de révolte, d'ascèse, de chants, de jeunesse éperdue, de rêves et d'attente, de route. (…) Combien y a-t-il de combattants pour la liberté, aux yeux brûlés « d'avoir regardé des horizons lointains, des horizons jaunes et arides » qui pleurent leurs enfants disparus aux frontières de l'Europe la bouche dans la terre ou remplie d'eau salée, aujourd'hui?
Kits Hilaire pour Double Marge (extrait)
Lien : https://doublemarge.com/5030..
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Au coeur d'un Kurdhistan sauvage et défiguré par la guerre, Mouzzafar sort de vingt-et-une années de réclusion, vingt-et-une années de solitude dans le désert. L'ami qui le recueille tente de le dissuader de ses projets : partir à la recherche de son fils qu'il n'a connu que quelques jours. Cette quête le mène bien plus loin que de simples retrouvailles familiales, cheminant dans un pays qu'il ne reconnaît plus.

C'est sur le ton de la parabole que Bakhtiar Ali nous convie à ce voyage initiatique guidé par trois grenades de verre, fragiles et sacrées. Les récits se mêlent, les mirages altèrent la réalité, les personnages prennent des allures d'allégories, et pourtant c'est le quotidien d'un pays en guerre, absurde et aveugle, qui se dessine sous nos yeux de lecteurs.

La poursuite obstinée du sens conduira le voyageur vers l'Europe,



La lecture est exigeante et nécessite une attention soutenue, mais la mélodie des phrases crée une ambiance onirique, soutenue par le chant envoutant des soeurs vêtues de blanc et liées par un pacte éternel.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Mouzaffar est un ancien officier des peshmergas (la branche armée du mouvement national kurde en Irak). Emprisonné pendant 21 ans dans le désert, il n'a jamais connu son fils Saryas, né quelques jours avant son arrestation. A sa libération, il n'a de cesse de le retrouver. Mais le pays qu'il connaissait n'existe plus, dévasté par la guerre interminable que se livrent les combattants kurdes et l'armée irakienne. Lors de sa quête, il fait la connaissance de quelques personnages étranges, voire fabuleux, tous plus ou moins prisonniers, qui d'une forteresse ennemie, qui de son corps, d'un désir d'amour, ou d'un pacte d'amitié intangible. Chacun d'eux a quelque chose à révéler à propos de Saryas, l'insaisissable. Mouzzafar découvre aussi l'existence de trois grenades de verre qui, comme les cailloux du Petit Poucet, lui montreront un chemin, ainsi que celle du dernier grenadier du monde, un arbre au sommet d'une montagne, sous lequel sont enfouis des rêves impossibles. Peu à peu, il reconstituera par bribes l'histoire de son fils, cet être multiple, et de ce qui lui est arrivé, ou pas, ou pas encore, et il connaîtra dans sa quête des moments cruels, beaux, et encore plus cruels.

"Le dernier grenadier du monde" est un roman envoûtant qui vous emmène dans sa trame sinueuse au fil d'une imagination digne des Mille et Une Nuits. C'est un conte oriental poétique et puissant, marqué par les souffrances de la guerre et par la folie des hommes qui sépare les pères de leurs enfants. Il faut lâcher prise et se laisser porter par la plume de l'auteur et plonger dans un imaginaire riche, teinté de réalisme magique. Une plongée longue, parfois ardue, mais fascinante et bouleversante, qui explore les récifs où affleurent la vie, la mort, la séparation, la beauté, la trahison, la violence, le pouvoir, le désespoir et la liberté.

En partenariat avec les Editions Métailié.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Avant de donner un ressenti sur ce « Dernier grenadier du monde », je voudrais adresser un grand merci à Booky qui par son billet ne m'a pas laissé d'autre choix que d'avoir ce bouquin entre les mains. Merci Idil.

Quel beau livre. Si riche en impressions, en ressentis.
Quel étrange livre dont je vais avoir du mal à parler tant il remue des choses que l'on sait justes mais que la plupart d'entre nous enfouissent au plus profond de l'oubli.
Un pas vers la résilience en ce qui me concerne? Allez savoir…

L'histoire, le Kurdistan Irakien, un homme libéré après 21 ans d'emprisonnement à l'isolement dans une prison au coeur du désert. Un homme, un peshmerga qui s'est perdu au fil des différentes révolutions. Un homme qui part à la recherche de son fils né la veille de son arrestation.
« le dernier grenadier du monde » m'a dès le début fait penser à « Imaginer la pluie » de Santiago Pajares. le ton, le lieu. Si par la suite les histoires vivent leur vie chacune de leur coté, elles ne sont jamais bien loin l'une de l'autre à travers les messages transpirant des métaphores qui peuplent les pages de Bakhtiar Ali. Les allégories suintent de poésie malgré la toile de fond plus que sombre qu'est la guerre.
Quel sens donner à la vie, vivre caché pour être « heureux » ou se mettre à nu pour Exister, oser être envers et contre tout ou se fondre dans la masse, être transparent, fragile, en verre ou bien opaque, figé derrière le masque, vivre ou attendre la mort. Enfin tout un tas de questions à deux balles qui me plaisent bien même si je serai plutôt ascendant feignasse sur certains points du sujet.
Non, pas facile de parler de ce bouquin. Peut être que le ressenti touche un peu trop à l'intime et que certains masques ont du mal à tomber même s'ils se fissurent parfois.
Je ne sais pas pourquoi je suis si sensible aux écritures venant d'Afrique, du proche ou du moyen Orient alors que je suis hermétique à ce qui vient d'Asie ou des Etats Unis.
Avec « le dernier grenadier du monde » nous sommes en présence d'un conte, d'une fable, d'une parabole, d'un genre qui en règle générale m'ennuie profondément. Là, la magie opère sans le moindre effort. Ca ne s'explique pas, c'est.
L'écriture de Bakhtiar Ali est belle, enfin elle me convient. Pour qui est un peu comme moi, c'est-à-dire très basique, la lecture peut parfois se révéler ardue. On oscille entre imaginaire et réalité, on se perd entre l'histoire de l'homme et celle de l'Homme et puis peu à peu (très vite en fait) on devient accro. C'est un peu l'histoire de chacun de nous qui se joue sous nos yeux, une histoire d'amour sensée relier l'humanité.
J'espère que de futurs lecteurs iront chercher un peu de fraicheur à l'ombre du dernier grenadier du monde. Si l'ascension se mérite car le livre n'est pas forcément facile, la récompense est belle.
J'encourage à aller lire les billets de Booky ou de viou 1108 par exemple qui expriment beaucoup plus clairement que moi ce que j'ai ressenti dans ce livre.

https://www.babelio.com/livres/Bakhtiar-Le-dernier-grenadier-du-monde/1147670/critiques/2008153

https://www.babelio.com/livres/Bakhtiar-Le-dernier-grenadier-du-monde/1147670/critiques/1998742
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Te voilà finalement ici parmi nous. Tu es devenu l'un des nôtres... Dans le désert la terre est pauvre et misérable, c'est pour cela que l'homme a beaucoup de temps pour penser à la voûte céleste. Il a un temps interminablement long pour penser au ciel, aux étoiles, au soleil et à Dieu, pour regarder le sable sans fin... Mais ici, au milieu de cette forêt tumultueuse et de ces terres riches qui ne sont qu'arbres et miracles, qui ne sont qu'oiseaux et importante matière à réflexion et à méditation, qui ne demandent que des hommes et du temps pour réfléchir et pour rêver, la terre fait de nous ses prisonniers... nous devenons propriété de la terre... la propriété de choses éphémères, petites et imprévues. Ici, l'homme se perd dans les détails et oublie les questions profondes. Tu as de la chance d'être revenu d'une terre où tu ne pensais qu'aux significations profondes de la voûte céleste et de la vie.
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Cette nuit-là je compris les malheurs que la disparition et l'impréparation d'un homme pouvaient causer. Je compris combien était grande, étrange et importante la place de l'homme sur cette terre. L'homme qui, une fois qu'il est né, laisse pour toujours des traces claires dans la vie des autres. La vie n'est rien d'autre qu'une chaîne éternelle, continue, ininterrompue. Nous sommes ici perdus au beau milieu de cette mer immense et n'arriverons nulle part. Mais maintenant notre vie, notre mort, notre présence, notre disparition agissent sur toutes les créatures de cette terre d'une façon inédite et inouïe. […] L'homme qui, une fois né, intègre alors une grande chaîne devient le maillon d'une chaîne infinie. Chaque fois qu'un chaînon est rompu, plusieurs autres séries de pièces de cette chaîne tombent. Chaque fois qu'une série de pièces tombe, l'aspect et la place de tous les autres maillons au sein de la chaîne changent. La disparition et la mort d'un homme recomposent d'une manière différente la forme de toute vie sur terre … La disparition d'un homme peut ruiner la mesure de l'ensemble des vies.[…] L'homme est une étoile que nous ne devons pas laisser tomber parce qu'elle ne tombe pas seule.
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Je regardais ses mains et je savais qu’il disait vrai. C’était comme ça depuis le début. Quand il parlait, je ne regardais pas son visage mais j’examinais plutôt ses mains, ou bien je regardais les choses qui l’entouraient. Il avait une grande capacité à jouer avec son visage. Tous les autres fixaient leur attention sur son visage, c’est pour cela qu’ils ne comprenaient jamais s’il disait la vérité ou non.
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Nous étions trois pauvres malheureux, une femme, qu’est-ce que c’était ? Dans notre vie, il n’y en avait pas. Pardonne-moi, et je dis qu’aucun d’entre nous n’avait effleuré des seins, baisé des lèvres, caressé des cuisses. Le grand Saryas appelait cela l’honneur, moi j’appelais cela la malchance, et Delchoucha l’impatience…
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les hommes naissent tous aveugles… tous les hommes sur cette planète… il n’existe personne qui puisse voir à la naissance. Ne crois pas que ceux qui ont des yeux puissent voir. Rien n’est plus difficile au monde que de voir. L’homme peut avoir deux yeux brillants et lumineux mais ne rien voir…
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