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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une femme mariée entre deux ages, enseignante dans une université à Rotterdam, est licenciée à la suite de sa liaison avec un de ses étudiants. Elle va fuir mari et pays,pour se cacher dans une maison isolèe au Pays de Galles.Un jeune homme solitaire viendra illuminer cette courte vie d'ermite. Le roman se déroule sur deux mois, il y a peu d'action mais est trés riche en sensations et les odeurs ont une importance particuliére.La Nature est au centre du livre,la mer au loin,la montagne,les sentiers,les animaux(surtout les oies-couverture du livre-et les blaireaux,qui ont des significations symboliques,dont l'interpretation,je pense,est laissé à l'imagination du lecteur).Un très beau livre,une écriture sensible(traduit du néerlandais),ou l'on ne s’ennuit à aucun moment.
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Rien de racoleur dans ce roman d'un auteur néerlandais jamais lu.J'aime tenter ma chance ainsi avec des inconnus et avec Gerbrand Bakker,la cinquantaine,Le détour vaut le détour.Une universitaire hollandaise,qu'on imagine 45 ans à peu près,loue une maison paumée dans un coin perdu du Pays de Galles.Elle aussi est un peu égarée.Festival de la lose,pour emprunter une langue un peu pas de mon âge mais expressive.Elle est en rupture avec son mari,avec la communauté aussi,après une liaison scandaleuse aec un étudiant.Elle prend pas mal de comprimés.Malade?Et dans ce bout du monde elle reprend sa thèse sur la poétesse Emily Dickinson, souvent évoquée danqs les blogs littéraires, moins souvent lue, dont Bakker nous gratifie de ci de là de quelques citations. Quelques jours de la vie galloise nous sont ainsi contés,avec les tâches banales,réparer une clôture ou mettre une bûche dans le poêle.Tout cela est écrit très simplement,très concrètement,ce qui,parfois,entre herbe et pluies d'automne,entre boulangerie là-bas au bourg et quelques visites,est d'un bel effet poétique.

Qui sont-ils,ces visiteurs arrivant du sentier,alertant les oies du voisinage?Rhys Jones,un nom plus gallois tu meurs, éleveur de moutons dans le voisinage s'intéresse à elle.Mais surtout son fils Bradwen,20 ans,garçon un peu lunaire,affligé d'un léger strabisme,qui l'aide à bricoler au jardin,guère communicatif mais attentionné.Il répertorie les chemins piétonniers pour un guide touristique,près du Mont Snowdon assez proche,point culminant de Galles,1085 mètres,la "montagne" la plus gravie du Royaume-Uni.Complicité,tendresse,voire plus (?),s'installent doucettement entre les deux,pas mal déboussolés,lors de ce Détour,saine coupure ou vaine transition.C'est que le mari est à sa recherche, avec la bénédiction des parents de la fugitive,accompagné d'un policier clairvoyant.

Mais dans le détour,rien de tout cela n'est vraiment important.seules comptent dans cette escapade galloise,cependant grave,le cri des oies dans l'enclos mal fermé,les traces d'un blaireau agressif,le chien tout mouillé de Rhys Jones,et le regard de Bradwen sur elle,sa propre fatigue.Depuis combien de temps ne l'a-t-on pas regardée ainsi?Et pour combien de temps encore?J'ai illustré cette chronique d'une des plus belles chansons de Simon et Garfunkel,qui cite Emily Dickinson.Elle est très ancienne,Paul et Art étaient très jeunes,moi aussi.
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Se savoir malade, s'isoler, se recentrer sur soi est le sujet de ce roman. Emplit de douceur, de nature et de poésie, cet ouvrage est magnifiquement écrit. Fuir pour mieux se retrouver et avoir encore un peu l'illusion et la liberté d'exister et de choisir, même le pire.
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Agnès travaillait sur la poétesse Emily Dickinson quand elle est partie: elle a quitté la Hollande pour se réfugier au pays de Galles.
Que s'est-il passé? Qu'a-t-elle vécu pour fuir ainsi?
Le lecteur s'interroge tout au long du livre sur cette femme qui se fait appeler Emily et qui semble souffrir, prenant régulièrement des doses de plus en plus importantes d'antalgiques.
C'est un roman étrange, comme le sont les personnages, qui parlent peu pour certains ou pour ne rien dire pour d'autres. Ils ont tous l'air d'être perdus dans leur vie, ne sachant pas où aller....
Chacun fuit à sa façon, en regardant des émissions stupides à la télé, en buvant quelques verres ou en marchant le longs des sentiers qui, eux aussi, ne mènent nulle part.... Mais peut-on comme cela couper les ponts?
Un beau texte...

Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Comme dans une comptine enfantine, dix oies se promène dans une prairie, aux abords d'une petite maison louée pour quelques mois. Elles ne sont plus que neuf, puis huit, sept, six… La néerlandaise qui se fait appeler Emily et vient d'arriver dans cette maisonnette du Pays de Galles avec quelques bagages, est plus préoccupée par la disparition des oies que par son travail sur Emily Dickinson. Elle entreprend de bâtir un abri pour les volatiles, explore les environs, y croise un blaireau qui mord, s'éloigne pour faire des provisions. Pourquoi a-t-elle choisi de venir se réfugier là, sans téléphone portable, sans carte bancaire, que fuit-elle ?
Le récit des travaux et des jours qui se succèdent est imprégné du chagrin, ou plutôt de l'absence d'espoir de cette femme qui pourtant occupe le temps du mieux qu'elle peut. Des visiteurs passent, plus ou moins bienvenus, au village tout le monde semble connaître « l'allemande »…
Comme dans Là-haut, tout est calme, Gerbrand Bakker excelle à créer une atmosphère où la place centrale est occupée par la nature, la mer au loin, les sentiers, le temps qu'il fait, les animaux qui vaquent, les plantes qu'il faut tailler, le ruisseau qui coule… Même si le cadre était très différent, je n'ai pas pu m'empêcher de trouver un sentiment diffus de parenté avec Les porteurs de glace d'Anna Enquist, ou même le dîner d'Herman Koch, tous deux compatriotes de Gerbrand Bakker. Je préfère ne pas en dire plus sur ce qui a poussé Emily, sur les rencontres et événements qui vont survenir lors de son séjour. Embarquez pour le Pays de Galles et laissez-vous faire !
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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Ce roman m'a été envoyé dans le cadre de la Kube, la boîte qui contient un livre surprise choisi par un libraire.

L'héroïne de ce roman est une universitaire néerlandaise, spécialiste d'Emily Dickinson sur laquelle elle tente d'écrire une thèse. On ne sait pas grand chose sur cette femme. Tout est plutôt suggéré. On comprend toutefois rapidement qu'elle a fui son mari et son travail suite à un scandale qui l'éclabousse pour trouver refuge dans un coin perdu du Pays de Galles.

Là, dans la maison qu'elle loue, perdue en pleine nature, entourée d'oies et de moutons, elle va essayer de se reconstruire. Tout au moins, c'est ce que le lecteur croit.

L'auteur a écrit son texte un peu comme une méditation sur le temps, sur la naturesur le couple, mais sans jamais être ennuyeux, bien au contraire. Sa lecture était apaisante. C'est une belle découverte.





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