AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,4

sur 64 notes
5
2 avis
4
6 avis
3
5 avis
2
4 avis
1
0 avis
Une femme mariée entre deux ages, enseignante dans une université à Rotterdam, est licenciée à la suite de sa liaison avec un de ses étudiants. Elle va fuir mari et pays,pour se cacher dans une maison isolèe au Pays de Galles.Un jeune homme solitaire viendra illuminer cette courte vie d'ermite. Le roman se déroule sur deux mois, il y a peu d'action mais est trés riche en sensations et les odeurs ont une importance particuliére.La Nature est au centre du livre,la mer au loin,la montagne,les sentiers,les animaux(surtout les oies-couverture du livre-et les blaireaux,qui ont des significations symboliques,dont l'interpretation,je pense,est laissé à l'imagination du lecteur).Un très beau livre,une écriture sensible(traduit du néerlandais),ou l'on ne s’ennuit à aucun moment.
Commenter  J’apprécie          125
Rien de racoleur dans ce roman d'un auteur néerlandais jamais lu.J'aime tenter ma chance ainsi avec des inconnus et avec Gerbrand Bakker,la cinquantaine,Le détour vaut le détour.Une universitaire hollandaise,qu'on imagine 45 ans à peu près,loue une maison paumée dans un coin perdu du Pays de Galles.Elle aussi est un peu égarée.Festival de la lose,pour emprunter une langue un peu pas de mon âge mais expressive.Elle est en rupture avec son mari,avec la communauté aussi,après une liaison scandaleuse aec un étudiant.Elle prend pas mal de comprimés.Malade?Et dans ce bout du monde elle reprend sa thèse sur la poétesse Emily Dickinson, souvent évoquée danqs les blogs littéraires, moins souvent lue, dont Bakker nous gratifie de ci de là de quelques citations. Quelques jours de la vie galloise nous sont ainsi contés,avec les tâches banales,réparer une clôture ou mettre une bûche dans le poêle.Tout cela est écrit très simplement,très concrètement,ce qui,parfois,entre herbe et pluies d'automne,entre boulangerie là-bas au bourg et quelques visites,est d'un bel effet poétique.

Qui sont-ils,ces visiteurs arrivant du sentier,alertant les oies du voisinage?Rhys Jones,un nom plus gallois tu meurs, éleveur de moutons dans le voisinage s'intéresse à elle.Mais surtout son fils Bradwen,20 ans,garçon un peu lunaire,affligé d'un léger strabisme,qui l'aide à bricoler au jardin,guère communicatif mais attentionné.Il répertorie les chemins piétonniers pour un guide touristique,près du Mont Snowdon assez proche,point culminant de Galles,1085 mètres,la "montagne" la plus gravie du Royaume-Uni.Complicité,tendresse,voire plus (?),s'installent doucettement entre les deux,pas mal déboussolés,lors de ce Détour,saine coupure ou vaine transition.C'est que le mari est à sa recherche, avec la bénédiction des parents de la fugitive,accompagné d'un policier clairvoyant.

Mais dans le détour,rien de tout cela n'est vraiment important.seules comptent dans cette escapade galloise,cependant grave,le cri des oies dans l'enclos mal fermé,les traces d'un blaireau agressif,le chien tout mouillé de Rhys Jones,et le regard de Bradwen sur elle,sa propre fatigue.Depuis combien de temps ne l'a-t-on pas regardée ainsi?Et pour combien de temps encore?J'ai illustré cette chronique d'une des plus belles chansons de Simon et Garfunkel,qui cite Emily Dickinson.Elle est très ancienne,Paul et Art étaient très jeunes,moi aussi.
Commenter  J’apprécie          111
Se savoir malade, s'isoler, se recentrer sur soi est le sujet de ce roman. Emplit de douceur, de nature et de poésie, cet ouvrage est magnifiquement écrit. Fuir pour mieux se retrouver et avoir encore un peu l'illusion et la liberté d'exister et de choisir, même le pire.
Commenter  J’apprécie          100
J'ai tout d'abord été attiré par la couverture du livre. En effet, ces jolies oies et ce bleu profond, mélancolique, automnal et brumeux... m'ont tapé dans l'oeil. J'ai ainsi pris le livre entre mes mains, j'ai lu le résumé, ce dernier ne m'a pas totalement convaincu mais j'ai malgré tout décidé de lire ce roman de Gerbrand Bakker, un auteur qui m'était tout à fait inconnu.

En gros, vous l'aurez compris, j'ai plus lu le livre pour les oies de la couverture que pour le résumé !! :-)

Eh bien malheureusement je n'ai pas trop aimé... Il y a très peu de dynamisme dans ce roman qui me parait sans grand intérêt. Je me suis assez ennuyé et n'ai pas toujours très bien compris où l'auteur voulait en venir, c'est dans l'ensemble assez triste et fade. Mais je continuerai à dire que la couverture est magnifique !!

Bref, si je met de côté les jolies oies blanches, je dirai, pour faire un peu d'humour, que ce livre ne vaut pas le détour ! :-)
Commenter  J’apprécie          102
Un troupeau d'oies, plein cadre en couverture du dernier roman traduit de Gerbrand Bakker, le détour. Ce n'est pas anodin, elles ne sont pas loin d'avoir le premier rôle dans un livre qui raconte la solitude d'une femme, isolée par choix dans une maison du nord du Pays de Galles. Une femme et des oies. Ces dernières disparaissent les unes après les autres. Un renard ? Peut-être ! Sûrement pas le blaireau qui l'a mordue, elle, pas les oies. le détour est riche en sensations, les odeurs y ont une importance toute particulière. La description du paysage est minutieuse tous comme les gestes quotidiens et banals de cette ermite volontaire dont on ne sait si elle va se reconstruire ou sombrer. Bakker a d'ailleurs ajouté une intrigue parallèle, avec un mari à la recherche de son épouse disparue, qui n'est ni nécessaire ni passionnante. L'écrivain néerlandais est adepte d'un style ciselé, sensuel et magnétique. Se dégage du Détour une sorte de sérénité blafarde. Que se passe t-il dans la tête de son héroïne dont le livre de chevet est un recueil d'Emily Dickinson ? Mystère de l'âme humaine, retranscrit dans un ouvrage dont l'infinie tristesse, malgré quelques pointes d'humour délicat, est contagieuse. de ce qu'il peut bien advenir de cette femme, les oies n'en ont cure. Elles cacarderont toujours.
Commenter  J’apprécie          100
Agnès travaillait sur la poétesse Emily Dickinson quand elle est partie: elle a quitté la Hollande pour se réfugier au pays de Galles.
Que s'est-il passé? Qu'a-t-elle vécu pour fuir ainsi?
Le lecteur s'interroge tout au long du livre sur cette femme qui se fait appeler Emily et qui semble souffrir, prenant régulièrement des doses de plus en plus importantes d'antalgiques.
C'est un roman étrange, comme le sont les personnages, qui parlent peu pour certains ou pour ne rien dire pour d'autres. Ils ont tous l'air d'être perdus dans leur vie, ne sachant pas où aller....
Chacun fuit à sa façon, en regardant des émissions stupides à la télé, en buvant quelques verres ou en marchant le longs des sentiers qui, eux aussi, ne mènent nulle part.... Mais peut-on comme cela couper les ponts?
Un beau texte...

Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          70
Tout comme "Là-haut, tout est calme " c'est avant tout un roman d'atmosphère , avec une nature omniprésente , que Gerbrand Bakker décrit avec une puissance sensuelle qui donnera au roman une ambiance très particulière .....
C'est l'histoire d'une Néerlandaise qui fuit son pays , abandonnant son mari pour se réfugier au fin fond du Pays de Galles dans une vieille ferme pour trois mois .
En rupture brutale avec sa vie d'universitaire citadine , dans la nudité austère de cet environnement abandonné ,une femme fracturée par une histoire à scandale avec l'un de ses étudiants, se sachant probablement en sursis ( le livre est rythmé par la cadence accélérée de la prise de puissants antalgiques sans lesquels le quotidien semble impossible ) a fait le choix de l' isolement et de la fuite pour disparaitre sans laisser de traces.
Etrange femme , perdu dans ce lieu insolite où les oies à proximité de la maison disparaissent mystérieusement au fil des jours donnant une désagréable impression de compte à rebours .....
Etrange femme en quête de vide , se délestant au fil des jours de ces derniers souvenirs , uniquement présente à elle-même dans les sensations du moment , le corps vibrant encore du désir de l'homme malgré la maladie qui la ronge de jours en jours ........
Etrange femme s'identifiant à Emily Dickinson dont elle étudie l'oeuvre pour en percer le mystère , murmurant quelques vers dans l'espoir de la révélation peut-être ......ou peut-être pas ....
Etrange femme s'identifiant à la vieille veuve récemment décédée à qui appartenait la ferme .....
Etrange femme qui vivra une dernière belle histoire à travers la rencontre improbable , délicatement charnelle , quasi évanescente d'un jeune homme , souffle de vie puissant qui saura raviver une dernière fois la flamme ....
Etrange femme , intemporelle , presque irréelle , qui s'évapore au fil des pages laissant un sillage de parfum entêtant .......

La fuite , le renoncement , la disparition , l'absence à soi , le libre-arbitre ..........Gerbrand Bakker explore la condition humaine dans toutes ses anfractuosités : une lecture oppressante souvent dont on ne ressort pas indemne
Commenter  J’apprécie          60
C'est l'histoire d'une femme en fuite, une néerlandaise qui quitte son pays et son mari pour se réfugier dans une vieille ferme du Pays de Galles, au milieu des champs, avec pour seuls compagnons des oies, des blaireaux, des vaches et des moutons et les poésies d'Emilie Dickinson. On devine plus qu'on ne sait les raisons de cette fuite, une liaison avec un étudiant, la souffrance, la maladie...Peut-on disparaitre et recommencer une autre vie ? Les hommes ont-ils une place dans son univers austère ? Roman de la solitude, de la nature souveraine, l'auteur sonde les mystères du coeur humain et nous offre un texte magnifique.
Commenter  J’apprécie          50
Comme dans une comptine enfantine, dix oies se promène dans une prairie, aux abords d'une petite maison louée pour quelques mois. Elles ne sont plus que neuf, puis huit, sept, six… La néerlandaise qui se fait appeler Emily et vient d'arriver dans cette maisonnette du Pays de Galles avec quelques bagages, est plus préoccupée par la disparition des oies que par son travail sur Emily Dickinson. Elle entreprend de bâtir un abri pour les volatiles, explore les environs, y croise un blaireau qui mord, s'éloigne pour faire des provisions. Pourquoi a-t-elle choisi de venir se réfugier là, sans téléphone portable, sans carte bancaire, que fuit-elle ?
Le récit des travaux et des jours qui se succèdent est imprégné du chagrin, ou plutôt de l'absence d'espoir de cette femme qui pourtant occupe le temps du mieux qu'elle peut. Des visiteurs passent, plus ou moins bienvenus, au village tout le monde semble connaître « l'allemande »…
Comme dans Là-haut, tout est calme, Gerbrand Bakker excelle à créer une atmosphère où la place centrale est occupée par la nature, la mer au loin, les sentiers, le temps qu'il fait, les animaux qui vaquent, les plantes qu'il faut tailler, le ruisseau qui coule… Même si le cadre était très différent, je n'ai pas pu m'empêcher de trouver un sentiment diffus de parenté avec Les porteurs de glace d'Anna Enquist, ou même le dîner d'Herman Koch, tous deux compatriotes de Gerbrand Bakker. Je préfère ne pas en dire plus sur ce qui a poussé Emily, sur les rencontres et événements qui vont survenir lors de son séjour. Embarquez pour le Pays de Galles et laissez-vous faire !
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
Commenter  J’apprécie          50
Une femme qui quitte son mari, Amsterdam, pour vivre seule au Nord du Pays de Galles, avec pour seuls voisins moutons et oies : voilà le récit que propose Gerbrand Bakker dans le détour. Sans que l'on sache vraiment pourquoi elle part - il est bien question d'une aventure avec l'un de ses étudiants. Sans que l'on sache ce qui lui impose la nécessité de la solitude, seule dans la lande galloise. Avec pour miroir le portrait et les mots d'Emily Dickinson. Un voisin, la boulangère, un jeune homme tentent de s'insinuer dans sa solitude. Y parviennent pour certains. Un temps au moins. Mais il semble bien qu'elle ait choisi, définitivement, d'être seule. Ecriture sensible de Bakker, que je ne connaissais pas ; j'ai aimé sa façon d'écrire la solitude, le repli sur soi, à la fois intime et rustique, sensuelle et aride.
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (121) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz Harry Potter (difficile:1-7)

De quoi la famille Dursley a-t'elle le plus peur?

des voisins curieux
des hiboux
de Harry
de tout ce qui peut les faire paraître étranges

20 questions
8155 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur ce livre

{* *} .._..