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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les Paysans de Balzac c'est une confrontation entre deux mondes. Il y a ceux d'ici, c'est-à-dire cet ilot de collines vertes du Morvan, et ce général d'Empire, comte de Montcornet, fermement décidé à s'installer dans le domaine des Aigues, dont il a fait l'acquisition, sans accepter de se plier aux règles non écrites qui régissent ce coin de France. Règles avec lesquelles jouent les autochtones, quitte à piller les biens du nouveau propriétaire. L'étranger, s'il ne se soumet pas, prend le risque d'un affrontement plus insidieux que sur un champ de bataille.
Sans empathie pour ces autochtones, forçant la caricature, Balzac brosse un monde paysan et une bourgeoisie locale très éloignés de l'image idyllique qu'on serait spontanément amené à se construire, en réaction à ces « Villes tentaculaires » – Emile Verhaeren dixit. Ces gens-là – pour continuer dans le registre belge ! – sont calculateurs, manipulateurs, voire sans foi ni loi, sinon la leur.
Pour ne pas s'être conformé aux us et coutumes en vigueur, et pour avoir défié les mauvaises personnes, le comte de Montcornet deviendra le jouet d'une conspiration digne des plus grandes machinations politiques.
Ce roman, d'une particulière cruauté, enterre définitivement l'Histoire et sa gloire ensanglantée, incarnée par le général Montcornet, à laquelle se substitue le règne débridé de l'argent, avec un fond de lutte des classes. Balzac, l'homme attaché aux anciens ordres, fait donc un constat amer mais inévitable. Les Paysans est un roman sans grandeur et non moins désenchanté.
Inachevé, sa forme actuelle est due aux soins d'Evelyne Hanska, veuve de l'auteur, qui a ainsi rendu un incontestable hommage à l'immense talent d'écrivain de son mari.

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Ce roman inachevé De Balzac narre un conflit social :l'affrontement entre un noble (d'Empire) le comte de Montcornet , et les paysans et petits notables bourguignons. Celui qui a des idées "progressistes" c'est le comte , les paysans sont dépeints comme des brutes (presque pire que dans "La terre" de Zola) . Cela correspond aux convictions politiques De Balzac à la fin de sa vie.
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Cette année de lecture m'a fait découvrir, apprécier et même aimer Balzac. Mais j'ai eu du mal avec ce roman des Paysans, peut-être parce qu'il n'est pas vraiment terminé comme l'aurait souhaité son auteur qui avait un projet bien plus ambitieux. Je me suis perdue dans l'énumération des personnages, de leurs liens de parentés et de leurs défauts ou leurs vices respectifs, leur ambitions aussi. le grand-père est présenté sur les 100 premières pages, avant de quasiment disparaître du récit.
J'ai peut-être aussi moins apprécié cette lecture parce que Balzac est moins à l'aise pour décrire la vie rurale que la bourgeoisie de province ou les salons parisiens qu'il connaît bien mieux. D'ailleurs, ce titre "les paysans", suggère une intrigue qui serait le récit d'une chouannerie, ce qui n'est pas vraiment le cas. Les personnages principaux, ce ne sont pas les paysans, qu'on voit très peu, mais plutôt les notables de l'arrondissement, ceux qui manoeuvrent dans l'ombre en manipulant les autres pour s'enrichir personnellement ou gagner en influence. Et là, Balzac est plus à l'aise, il retrouve ce qu'il connaît et maîtrise.
Ayant lu récemment la biographie De Balzac par S. Zweig, j'ai aussi forcément pensé à des aspects autobiographiques, avec le personnage de l'écrivain pauvre, Blondet, amant d'une femme riche et noble, qui finit finalement par l'épouser, par désir, certes, mais aussi pour récupérer l'héritage. Une sorte de mise en abîme par rapport à la propre relation entre Balzac et Mme Hanska ?
En tout cas, je vais poursuivre les Scènes de la vie parisienne avant de retourner à la campagne avec Balzac...
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L'histoire est la réalisation d'un projet très ancien De Balzac. Il n'aura jamais l'occasion de le terminer.
La ville imaginaire où se déroule l'action du livre est "La Ville-aux-Fayes". Il est probable que ce nom soit un hommage au marquis de Villers-La Faye, ami de l'auteur, qui eut des démêles avec son château et ses propriétés et les affermés et habitants des alentours. Balzac n'étant pas vraiment un homme de la campagne, les mauvaises langues diraient qu"il n'avait jamais vu une prairie, cette version di marquis serait plausible.

L'action débute en 1823, les propriétés de la noblesse et de l'église ont été confisquée par les révolutions successives. le comte de Montcornet rachète la propriété des Aigues mais ne se fait pas que des amis. Les nombreux démêlés avec les paysans s'enveniment. Les simples maraudages de jadis se muent en vols francs, sabotages et même meurtre.
En campagne, bourgeoisie et paysannerie se côtoient avec des échanges de petits services, tout le monde se connaît et s'allie au gré des intérêts. le Comte qui représente la noblesse honnie par la révolution va devenir l'ennemi.
Qui gagnera cette lutte ?

Qu'en penser.
Encore un texte très difficile à ingérer. Les longues descriptions et la multitude de personnages rend la lecture saccadée. Il n'en demeure pas moins un passage clé de l'oeuvre de la Comédie humaine.


PERSONNAGES

Emile Blondet : Né en 1800, Emile journaliste et préfet est le fruit d'une liaison de sa mère avec le préfet d'Alençon. Il épouse la veuve du général Montcornet, Virginie de Troisville.

Sophie Laguerre : (1740-1815) Actrice entretenue et propriétaire des Aigues avant le général Montcornet.

Sibilet père: Greffier au tribunal de la Ville-aux-Fayes. Epouse Mlle Gaubertin-Vallat. de cette union naît Adolphe en 1791, employé au Cadastre, puis intendant.

Adolphe Sibilet : Epoux d'Adeline Sarcus avec qui il a deux enfants.

Rigou : Ancien bénédictin, Grégoire Rigoud est le maire de la commune de Blangy.

François Gaubertin : Né en 1770, intendant aux Aigues puis maire de la Ville-aux-Fayes. Il épouse Isaure Mouchon.

Claude Gaubertin : Fils de François et Isaure Gaubertin. Claude est avoué à la Ville-aux-Fayes.

La Godain : Paysanne de Blangy qui a un fils qui épouse Catherine Fourchon.

Courtecuisse : Garde général aux Aigues.

Fourchon : Naissance : 1753 – Homme à tout faire de Blangy. Père de deux filles, Philippine qui épouse François Tonsard, cabaretier avec qui elle a quatre enfants : Jean-Louis, Nicolas, Catherine, Marie. Sa seconde fille a un fils naturel, le petit Mouche.

Justin Michaud : Cet ancien militaire devient garde général aux Aigues. Il est assassiné en 1823.

Montcornet : (1774-1838), le comte de Montcornet est fait général puis maréchal de France. Il épouse Virginie de Troisville (1797) qui deviendra après le décès du comte, l'épouse d'Emile Blondet.

Catherine Tonsard : Fille de François Tonsard et Philippine Fourchon, épouse de Godain.

Mère Tonsard : Paysanne à Blangy, mère de François cabaretier.

La Bonnébault : Vieille paysanne à Blangy. Elle a un petit-fils Jacques qui a servi comme soldat dans l'armée.



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