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Honoré de Balzac nous offre ici une nouvelle assez particulière, sans le caustique ni le luxe de description habituels. Tout est épuré et, une fois n'est pas coutume, il fait l'éloge de ses personnages.

Un mystérieux homme (je cache volontairement son identité afin de ne pas ruiner l'effet recherché par l'auteur) vient réclamer une messe clandestine à un abbé, terré dans une mansarde miteuse aidé de deux soeurs dévotes. le plus étonnant est que l'étranger en question vient, très solennellement, demander une messe pour... le feu roi Louis XVI !

(Vous avez compris que la Terreur est bien entendu cette période de la Révolution française durant laquelle les têtes volaient pour un oui, pour un non sous le grand couperet de la guillotine ; surtout si l'on était, de près ou de loin, ami du clergé ou de la noblesse.)

Balzac sait y être poignant et célébrer le dénuement et la dévotion. Bref, un beau petit morceau de nouvelle selon moi, mais de cela, ce sera toujours à vous de juger par vous-même car ceci n'est que mon avis, un tout petit avis sous la terreur d'une erreur, autant dire, pas grand-chose.
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C'est juste un tout petit épisode de la terreur mais quant à la terreur, elle- meme, elle est impressionnante. Si la période de la terreur sous Robespierre a eu à déboussoler la vie dans toutes les couches de la société, hé bien, on en a moins dit de ce qu'il en était des bourreaux, ceux- là qui n'étaient ni royalistes, ni républicains, ni juges, ni décideurs mais leur métier consistait juste à exécuter, à donner la mort même sans raison...quel trouble ont- ils vécu? Comment regardaient-ils leurs mains tachées du sang comme une empreinte qui souillira à jamais leur vie?...
Un petit bijou pour lequel Balzac prend le temps de faire vivre le trouble au dedans de notre bourreau jusqu'à la choquante révélation de sa vraie identité, et ça a résonné comme un coup de gifle...
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Une nouvelle (45 pages) qui se lit d'un souffle. 

Avec Balzac, on peut s'attendre à toutes les surprises, et il y en aura. 

L'histoire commence le 22janvier 1793, sous la Terreur (pas d'étonnement: le titre l'affirme). Une femme marche dans la nuit, seule,  dans la neige ; elle se sent suivie. C'est la terreur ordinaire, celle d'une femme suivie dans les rues désertes. Elle se réfugie dans une boulangerie encore ouverte. L'impression de terreur s'installe. 

La femme est âgée, l'homme qui la poursuit ne cherche pas à attenter à sa vertu. Un espion? Je me souviens alors de l'époque. Cette dame est une ci-devant qui a oublié les civilités d'époque : aurait dû  dire "citoyenne" . 

La vieille femme se cache dans une bicoque chancelante....

De peur de gâcher le suspens, je m'arrête-là!

Lisez la suite! 
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Une courte nouvelle historique et romantique De Balzac, qui s'ouvre par le lendemain d'une date évocatrice, le 21 janvier 1793. Alors forcément, il neige, il fait nuit, la faim règne dans Paris, la confiance et la générosité ont disparu, et des ci-devant religieux et des ci-devant aristocrates conspirent. Balzac ne livre pas de longues descriptions ici, il s'appuie sur des images fortes, connues, de cette période, mais certaines scènes sont très picturales et expressives.
Ce n'est pas une oeuvre politique, mais un texte sur la responsabilité et la culpabilité, sur le devoir et sur la foi. Si l'intrigue n'est guère surprenante, ce sont les scènes de vie des Parisiens, d'intérieur même, qui donnent leur charme à ce texte.
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En 1793, une vieille dame qui est une religieuse doit aller chercher un paquet. Elle s'aperçoit vite qu'est est suivie par un homme mystérieux. Après avoir amené son paquet à un vieux prêtre, l'inconnu se manifeste. La question est de savoir si ses intentions sont bonnes ou hostiles.

Ce petit roman de peu de pages se lit vraiment comme un suspense. Tout le long de ma lecture, je me demandais qui était cet inconnu et que voulait-il aux personnages principaux.

Ce livre m'a vraiment donné le goût d'en connaître plus sur la révolution et la période de la Terreur.

Ce roman fait partie des Scènes de la vie politique dans la Comédie Humaine.
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Initiant les études politiques de la Comédie humaine, un épisode sous la révolution est une nouvelle assez longue pour son intrigue mais montre ceux qui l'ignoraient de quel côté Balzac se situe politiquement ! La tension de la première moitié de la nouvelle est parfaitement maîtrisée, mais il est dommage qu'elle ait si peu d'intérêt d'un point de vue narratif (défaut courant De Balzac : il n'y a aucune corrélation entre le nombre de pages traitant un évènement et son importance dans le récit).
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Dans la Comédie humaine à travers "Un épisode sous la Terreur", Honoré de Balzac nous livre l'histoire d'une vieille femme sous la Terreur en 1793. Poursuivie par un inconnu , elle se réfugie dans une boulangerie puis se dirige ensuite vers sa maison où se trouve une autre femme et un abbé. le mystérieux individu la suit , pénètre dans sa maison...
La fin de cette histoire nous révèle une surprise.
Maintenant que je cerne mieux le mécanisme et la construction de ses romans et nouvelles, j'attends toujours la chute bien souvent inattendue
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Qui est cette femme qui marche d'un pas hésitant dans la nuit de Paris ? Et qui est cette ombre qui la suit ? La peur se sent partout.
Nous sommes au lendemain de l'étêtage royal. Louis le seizième a payé le prix fort d'une crise qu'il ne comprenait pas.
La France vit ce que vivra bientôt la Russie avec Lénine. On se surveille, on se trahit, on se dénonce. Les partisans du roi, les prêtres qui veulent garder leur foi (ainsi que ceux qui ont une parole de trop) sont guillotinés. Paris sent le sang !

Cette nouvelle, d'une grande sensibilité donne une autre image d'un Balzac qui n'oublie rien des pages cruelles de l'histoire de son siècle.

Excellent texte.


PERSONNAGES

– Soeur AGATHE : soeur du duc de Langeais, beau-père, émigré en 1793, de la duchesse Antoinette de Langeais (La Duchesse de Langeais, 1839). Née de Béthune-Charost dans le premier état de la nouvelle.

– L'abbé de MAROLLES : prêtre insermenté. Il a échappé aux massacres des Carmes (7 septembre 1792).

– Soeur MARTHE : née Beauséant. Née de Lorge ou de Béthune-Charost dans le premier état de la nouvelle. Balzac avait entre-temps raconté l'histoire de sa nièce, la vicomtesse de Beauséant, dans La Femme abandonnée (1832).

– M. et Mme RAGON : anciens parfumeurs de la cour, à l'enseigne, rue Saint-Honoré, de la Reine des Fleurs. Ils n'apparaissent que dans la nouvelle version (1842) de l'épilogue. Balzac leur avait fait jouer un rôle de premier plan dans César Birotteau (1837), où Mme Ragon est présentée comme la soeur du juge Popinot.

Charles-Henri SANSON (1739-1806) : personne réelle. « Exécuteur des arrêts criminels » à Paris de 1755 à 1795 et bourreau de Louis XVI (21 janvier 1793) ; exécuteur de Marie-Antoinette (16 octobre 1793). Son fils, Henri-Nicolas-Charles (1767-1840), lui succéda en 1795. Il avait assisté son père lors de l'exécution de Louis XVI. Charles-Henri reparaît dans la quatrième partie de Splendeurs et misères des courtisanes (1848).

– Mucius SCAEVOLA : nom de club d'un ancien piqueur du prince de Conti, propriétaire de l'immeuble, au faubourg Saint-Denis, où il héberge et protège soeur Agathe et soeur Marthe, ainsi que l'abbé de Marolles.
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