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Citations sur L'espion français (161)

Le général eut un rictus de dégoût.
- Nous n'avons aucun indice démontrant que Alice Marsan s'est convertie à l'islam. Nous pensons qu'elle simule.
- Que fout-elle là-bas, dans ce cas ?
- Elle prend son pied en faisant du mal à d'autres femmes. Elle aimes les faire violer puis assassiner sous ses yeux. Tu en parleras avec le docteur Langlade-Boissieu, elle a beaucoup travaillé sur son dossier psychologique. Sa théorie est que Daech offre l'opportunité unique à cette fille de donner libre cours à ses pulsions meurtrières et perverses. Sans limites ni comptes à rendre à la justice.
- Intéressant... Je n'avais encore jamais entendu parler d'une personnalité de ce type.
- Les organisations terroristes attirent toutes sortes de membres. Du combattant messianique intègre et certain de son fait aux fous ou aux esprits tourmentés, reprit le dir cab. Après l'attaque à Paris contre les restaurants du XIe arrondissement, Abdelhamid Abaaoud est allé se promener sur place afin de jouir du chaos qu'il avait provoqué. On le voit sur des vidéos, il reste longtemps à rôder au milieu des cadavres et des blessés, en dépit du risque de se faire attraper. Il prend son pied. Exactement comme les tueurs en série qui reviennent sur les lieux de leurs crimes. Alice Marsan a le même profil.
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Edgar sortit un livre de sa pelisse, ne doutant pas qu'il en aurait pour un moment.
Seuls une poignée de gens triés sur le volet savaient qu'il était un Sigma, c'est-à-dire un membre de l'unité la plus secrète de la DGSE, le service des Archives. En fait d'archives, ce groupe parallèle à la DR [Direction du Renseignement qui gère la collecte du renseignement] comme à la DO [Direction des opérations, qui gère les unités militaires du service Action (SA)], était en charge des coups les plus tordus, des missions illégales tellement "limites" qu'elles ne pouvaient être menées ni par des militaires ni par des fonctionnaires civils sous statut. Une programme que la vague d'attentats avait considérablement élargi ces dernières années et qui incluait désormais les "traitements négatifs" de citoyens français ou européens, euphémisme tout bureaucratique désignant les éliminations ciblées.
Depuis le général de Gaulle, la règle des commandos du 11e choc puis des exécuteurs spéciaux de l'unité Zeta du SA pour les assassinats ciblés avait toujours été claire : "Jamais en France, jamais contre des Français." L'irruption de Daech avait fait voler en éclats ces pudeurs. Les Sigma comme Edgar avaient désormais un périmètre d'action presque illimité : l'élimination des djihadistes les plus dangereux, où qu'ils soient et quel que soit leur sexe ou la couleur de leur passeport.
Car en cas d'arrestation, les terroristes islamistes relevaient de dispositions légales laxistes, antérieures aux grandes attaques récentes. La loi ne pouvant être rétroactive en matière pénale - un principe fondamental dans toutes les grandes démocraties occidentales -, ils risquaient une vingtaine d'années de prison, voire moins de dix ans s'ils s'étaient contentés d'assurer un soutien logistique à la perpétration d'attentats, ou que la preuve de leur participation à des meurtres de civils ne pouvait être suffisamment étayée. Quant aux programmes de déradicalisation, ils n'avaient jamais marché, quoi qu'en pensent les rêveurs.
Rien de nouveau à cela. Après la Seconde Guerre mondiale, quantité d'études avaient montré que les anciens nazis dans leur immense majorité conservaient leur foi nationale-socialiste. Ils ne changeaient jamais de vision ni de système de pensée. Jusqu'à leur dernier souffle.
C'était exactement la même chose avec les djihadistes. Ces terroristes étaient souvent très jeunes, nul n'ignorait que 99% d'entre eux sortiraient de prison avec la volonté comme la capacité d'agir à nouveau. Etant donné qu'il faut au moins vingt fonctionnaires pour surveiller vingt-quatre heures sur vingt-quatre un suspect, les six mille membres du contre-espionnage n'avaient tout simplement pas la possibilité de suivre réellement plus d'une centaine d'entre eux. Or ils étaient des milliers.
Aussi, par une sorte de principe de précaution appliqué à l'antiterrorisme, la DGSE avait décidé que leur élimination préventive était la solution la plus simple pour éviter de futurs attentats. Comme membre du service des Archives, Edgar était l'un des quelques hommes et femmes chargés d'appliquer la sentence. Ils n'utilisaient jamais de moyens sophistiqués comme les explosifs ou les poisons, qui auraient pu attirer l'attention de la justice ou des médias et impliquer, en cas de bavure, la présence d'un grand service de renseignement. La méthode utilisée était rustique et efficace : l'exécution par balles, suivie, autant que faire se pouvait, de la disparition pure et simple des corps.
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A ce moment, les hélicoptères Hind arrivèrent sur site. Ils ouvrirent le feu par tous leurs canons, leurs mitrailleuses, leurs roquettes, sur ce qui restait des troupes d’assaut de Khan Pahlavi. Presque immobiles, évoquant d’étranges coléoptères grisâtres, ils se mirent à tourner lentement sur eux-mêmes en se dandinant, changeant d’angle de tir toutes les dix ou vingt secondes, afin de couvrir le maximum d’ennemis. (p. 458-459.)
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Il est difficile de décrire avec des mots l’effet que ces énormes hélicoptères d’attaque produisent sur un esprit humain, même lorsqu’on est du bon côté du canon. C’est un spectacle terrible, cruel et magique. L’expression terrifiée de Rangin, sa bouche ouverte sur un cri silencieux, suffisait à l’exprimer. (p. 459.)
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Aidé par Oussama qui le soutenait, Edgar franchit à petits pas la distance qui les séparait du haut de la colline. Il découvrit un paysage incroyable.
Une immense plaine humide, d’un étrange bleu cobalt, intense et profond, s’étendait à perte de vue, vers l’ouest et le nord. Les rivages étaient bordés de millions de roseaux qui ondulaient doucement sous le vent, donnant l’impression d’une masse vivante. Au-dessus, de grands oiseaux échassiers blancs volaient en groupes, innombrables.
C’était un spectacle stupéfiant. Un mélange de grandeur, de sérénité et d’archaïsme qui évoquait le commencement du monde. Le berceau de la vie. (p. 502.)
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Les deux officiers étaient ukrainiens, quarante ans pour l'un, cinquante-huit pour l'autre, et différentes taches maculaient leur CV- détournement de mineur, vol de carburant, concussion, consommation excessive d'alcool pendant le service. De bons pilotes, cependant. P14
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Personne ne peut me protéger contre eux. Les talibans haïssent ce que je suis. Tout ce que je représente. Ma liberté. Le fait que je n'écoute pas leurs discours. Que je refuse leurs lois archaïques et leur vision du monde. Que je ne crois même pas en leur prétendu Dieu.
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- Malalai, tu n'as pas le droit de parler comme cela. Ce n'est pas de la propagande. C'est notre livre sacré. Notre culture.
- Cinquante décibels plus bas, ce serait peut-être de la culture, bougonna-t'elle. Là, c'est de l'agression.
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Elle nota qu'il avait l'air totalement sincère en le disant et, pour la première fois, il lui fit peur
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- C'est du direct, cette enquête ! mais ça reste un sacré sac de nœuds.
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