"Alors, elle se perdit totalement. Leurs mains se pressaient sur ses hanches, ses seins, lui saisissaient le cou avant d’effleurer la rondeur de ses lèvres ; leurs sexes faisaient des va-et-vient dans sa chair, tantôt dans un rythme commun, tantôt en décalage, toujours doucement. À cause de la chaleur, autant que l’acte auquel ils s’adonnaient, ils étaient tous trois en sueur. Les doigts humides de Mathieu glissaient sur ses épaules, son buste, sa taille ; les paumes d’Olivier se pressaient sur ses reins avec force pour ne pas glisser, et tout son être n’était plus que dédié à la jouissance, offert, comblé, aimé — elle n’aurait su dire si ce mot correspondait vraiment à la réalité, mais il exprimait du moins ce qu’elle ressentait.
Il y eut encore ce moment où Mathieu glissa son pouce dans sa bouche, et l’enfonça, prenant possession du dernier orifice, en caressa l’entrée du bout des doigts.
Il souffla d’une voix si calme qu’elle semblait hors du temps :
– Il te manque quelque chose, là."