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EAN : 9782896710690
Les 400 coups (06/06/2013)
3.29/5   17 notes
Résumé :
Viviane haït les bébés. Une nuit, alors qu'elle fuit les fêtes de Noël dans une cabine de Percé, un panier est laissé sur le pas de sa porte. Dedans, un bébé naissant. Question d'épargner à l'enfant une vie d'enfer, Viviane décide d'abréger ses jours. Sauf qu'on ne se débarrasse pas d'un bébé comme ça, surtout quand les cabines voisines sont remplies de touristes et que nos pas laissent des traces dans la neige.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
...personnellement je n'irai pas jusqu'à là dans cet affirmation...n'empêche que, d'emblée, je me suis trouvée des affinités avec Viviane...mais quelqu'unes seulement !

Viviane, approchant la soixantaine, n'est pas vraiment une femme sympathique, peu sociable et une fieffée menteuse. C'est à cause d'un mensonge justement, qu'elle se retrouve toute seule, le soir d'un 24 décembre, à s'imbiber plus que de raison dans un bar atténuant le camp de chalets en rondins à Percé situé sur l'extrémité de la Gaspésie.
Tout le monde sait (Viviane aussi) que la picole excessive peut causer des cauchemars...et dans son mauvais rêve, Viviane entend hurler des bébés (Motif, lié à son vécu, pour laquelle elle hait les gniards pleurnichards).
Or, voilà que le lendemain, devant la porte de sa cabane, elle découvre un panier pique-nique, garni d'un marmot !
L'estomac de Viviane se déplace aussitôt vers le haut, mais finalement sa curiosité l'emporte et en inspectant la corbeille, elle pense deviner rapidement d'où il sort, ce petit braillard d'un ou deux jours. Elle décide alors immédiatement de s'en débarrasser. Viviane passe en revue tous les moyens possibles de raccourcir au plus vite la vie de ce mouflet encombrant : écrasement de sa tête avec une pôele ou une bûche, aplatissement sur la route par des voitures qui passent, noyade dans l'évier, lancement de bébé dans la mer... Viviane ne manque pas d'imagination, mais elle sait (par expérience) qu'il faut éviter de laisser des traces...et c'est bien ce qui complique le "savoir-faire", mais également les sentiments de Viviane...

Les multiples monologues de Viviane qui donnent un aperçu de sa vie passée guère folichonne, nous amènent à l'intérieur de sa caboche un brin fissurée et on pressent que tout cela ne se terminera peut-être pas si bien... dans une finale (prévisible) qui glisse, certes, un peu dans la facilité.
Mais qu'importe : l'intérêt de ce petit roman noir (113 pages) réside dans le style humoristique acerbe et la plume (d'un auteur québécois) trempée dans le sarcasme mordant.

Style qui ne sera probablement pas apprécié par tout le monde... en tout cas pas par les mamans et mamies areuh-areuh-guiliguili...et par les autres adorateurs de mammifères peut-être, non plus !
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On se doute bien vu le titre, la 4ème de couverture et sa catégorie : roman noir, de ce que l'on va trouver dans ce petit livre. Il n'y a pas de véritables surprises mais c'est idéal entre deux livres plus conséquents
Viviane qui hait les bébés retrouve sur le pas de sa porte un petit panier avec un bébé. Que va t-elle en faire ?, comment va t-elle réagir ? c'est ce que l'on découvre. L'humour côtoie des idées plus cruelles les unes que les autres mais cela reste "bon enfant" .
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« J'haïs les bébés » est un roman noir. Je ne connais pas très bien ce type d'oeuvres. Selon ma petite recherche, il s'agit d'un genre relié au style policier, mais qui est surtout classé pour ses perceptions négatives de la société ou de l'humain. On y voit souvent des crimes et du sexe pour développer le récit. Contrairement au polar, en général nous sommes dans la tête d'un suspect ou d'une victime.

« J'haïs les bébés » est écrit par François Barcelo et a été publié en 2012 par la maison d'édition « Les 400 coups » dans la collection « Coups de tête ». Il est assez petit, il ne contient que 113 pages. Notons que l'auteur a déjà remporté le prix du Gouverneur général avec son roman « La fatigante et le fainéant ».

Premièrement, le titre est un québécisme. Au Québec, l'usage de «j'haïs » à la place de « je hais » ou « je déteste » est courant. D'ailleurs, l'auteur le spécifie assez tôt dans le bouquin. Attendu que, oui, il s'agit ici d'un roman québécois. Nous sommes dans une narration-héros, dans la tête de Vivianne. Cette narration à la première personne du singulier inclut également nos termes et nos patois. Par contre, les français de part le monde ne seront pas dépaysés, car ils sont utilisés avec parcimonie.

Il est tout petit, le bouquin, mais il est très prenant. Comme il est écrit dans le résumé, Viviane déteste les nourrissons et on le ressent fort bien. Lorsqu'elle ouvre la porte de sa chambre de motel et découvre un bébé elle pense presque aussitôt qu'il serait mieux mort que vivant. C'est ce qui nous tiraille jusqu'à la fin. Est-ce qu'elle va au bout du compte le tuer et comment s'y prendra-t-elle? Magnifiquement écrit par l'auteur qui nous tient en haleine. Je me suis surpris quelques fois à rire dans ma barbe. Il est évident qu'il s'amuse avec nous comme un chat avec une souris.

Ce roman n'est pas pour tout le monde. Les gens qui s'offusquent pour rien devront passer leur chemin. Entre le four à micro-ondes qui fait éclater un animal (un test que Viviane devait faire avant de tenter le coup avec le bébé) et les essais de noyades… Certaines personnes pourraient être outrées. Il faut, bien évidemment, prendre en compte que l'héroïne est une meurtrière. C'est le but du jeu de s'immiscer dans sa tête qui ne tourne pas rond.

L'aspect que je n'ai pas apprécié est la chute. Quoiqu'une ouverture philosophique y est présente, j'aurais, pour ma part, préféré quelque chose d'un peu plus explosif. Ce n'était pas une fin en queue de poisson, mais presque. Ajoutez à ça le style noir et grinçant du récit et vous obtenez un livre qui peut être plaisant, mais pas pour tous.

Finalement,

Un roman noir qui donne le frisson tellement l'auteur nous rend avec justesse les propos d'une meurtrière. Par contre, une finale qui laisse à désirer. 8 sur 10.

On aime : l'immersion, la plume, l'ambiance et l'humour noir.

On n'aime pas : la finale
Lien : http://www.sergeleonard.net/..
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François Barcelo. – J'haïs les bébés. – Montréal : Coups de tête, 2016. – 99 p.

Roman noir

Résumé : Viviane déteste les bébés. Elle a des enfants, mais ne les voit presque plus. Elle leur fait croire qu'elle passe Noël dans le Sud alors qu'elle s'en va seule dans une cabine à Percé. Une nuit, un panier contenant un bébé naissant est laissé à sa porte. Question d'épargner à l'enfant une vie d'enfer, Viviane décide d'abréger ses jours. Mais, rien ne se passe comme prévu : on ne se débarrasse pas d'un bébé comme ça, surtout pas quand les cabines sont remplies de touristes français et que nos pas laissent des traces dans la neige…

Commentaires : Après le hockey, les Anglais et les vieux (que je lirai certainement), voici François Barcelo qui nous raconte, par le biais d'une grand-mère qui n'a peut-être pas toute sa tête, en quoi il déteste peut-être lui-même les bébés. À commencer par le grand dérangement qu'ils causent dans les avions en pleurant et en hurlant pendant tout le vol. J'ose imaginer que l'auteur s'appuie sur son vécu de grand voyageur.

Dans J'haïs les bébés, comme on dit au Québec, Barcelo utilise une recette de son cru : comment il est peut-être facile d'imaginer tuer l'objet de nos hantises mais, dans la réalité, comment l'environnement, le contexte et le hasard nous mettent des bâtons dans les roues. Toutes les hypothèses les plus farfelues, les unes que les autres, sont soulevées par le personnage central, lui-même narrateur dans cet opuscule d'à peine 100 pages. L'occasion rêvée de porter des jugements sur la vie en société. Avec, évidemment, une finale imprévisible. Rigolo par moment, sarcastique et surtout noir, particulièrement dans la scène du chat et du... Je vous laisse découvrir. Une tueuse qui n'haït peut-être pas tant que ça le bébé qui s'est invité. Un bon divertissement.

Ce que j'ai aimé : La structure interne du roman qui nous incite à poursuivre la lecture de chapitre en chapitre.

Ce que j'ai moins aimé : Une certaine récurrence, quoique efficace, de la structure romanesque comparativement aux autres opus de la même série.

Lien : http://avisdelecturepolarsro..
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Livre intriguant puisqu'on se demande ce que va faire cette femme qui hait les bébés, déjà coupable d'un meurtre, et qui en trouve un devant son chalet de Percé.
Réflexions logiques mais résolutions froides et macabres... Dans la tête d'une personne qui n'a pas de limites...
A lire, on reste cependant sur sa faim avec une fin trop glissante.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je lui ai demandé s'il se rappelait sa promesse. Il a commencé par faire semblant de ne pas comprendre de quoi je parlais. J'ai dû insister : [...]
[lui] — Mais quelle promesse ?
[elle] — Que je pourrais loger gratis quand je voudrais.
Il a mordu. C'est bien, parfois, les hommes qui oublient leurs promesses : on peut les améliorer sans qu'ils s'en aperçoivent.
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Il ne me reste plus qu'à décider comment me débarrasser de ce bébé [...].
Le tuer, d'abord. Je regarde autour de moi. Je ne vois rien d'inspirant. Le tuer à coups de bûche sur la tête ? Ça prendrait trop de coups. L'étrangler ? Sûrement pas. Je n'en serais pas capable. Je ne suis pas un assassin.
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Qu’est-ce que vous voulez qu’une mère fasse quand son petit pleure sans raison, que ce soit dans un Boeing ou dans une cabane au Canada ? Qu’elle l’étrangle, évidemment, mais elle ne peut pas si des gens risquent de savoir que c’est elle qui l’a fait. Vous pouvez assassiner n’importe qui, et tout le monde vous cherchera des circonstances atténuantes. Sauf s’il s’agit d’un bébé. Surtout si c’est le vôtre. Et à plus forte raison si vous avez le malheur d’être la mère, pas le père.
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L’avion décolle et les pleurs se transforment en hurlements. Il est inconcevable que ça dure longtemps. Des cordes vocales humaines, surtout à peine rodées comme celles-là, ça n’a pas la résistance de celles d’une meute de hyènes résolues à hurler toute la nuit.
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Un homme qui vous saute tous les matins et tous les soirs (plus le midi la fin de semaine) n’est pas du genre à batifoler ailleurs comme un président de fonds monétaire.
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