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EAN : 9782370115676
194 pages
Éditions Hélène Jacob (20/09/2017)
3.89/5   9 notes
Résumé :
Une petite fête entre amis, un soir d’été caniculaire.
May et son mari ont invité leurs proches.
Ce qui devrait être un moment agréable, quelques heures de détente et de partage, se transforme rapidement en chaos et en catastrophe…
Disparitions, accidents, trahisons, règlements de comptes ponctuent une soirée qui se révèle très pénible, avec, en filigrane, cette question : qui va mourir ? Ou plutôt : qui est mort ?
L’amant de sa petite sœ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
C'est par son roman « l'esprit du jeu » que j'ai découvert Marie Pierre Bardou. Un livre pour lequel j'avais passé un agréable moment car très captivant, bien construit. (Je vous le conseille au passage si vous ne l'avez pas encore lu).
Encore une fois le roman se déroule en huis clos mais cette fois c'est dans une maison lors d'une fête chez May et Thomas. Un moment normalement agréable où règne une ambiance conviviale et détendue. Là, on va en être très loin. C'est plutôt, règlements de comptes, trahisons, mort... le tout avec la présence de la maitresse de Thomas à la fête, l'amant de la soeur de May,… 2 chats font également partis de la fête (Chaman et Chamallow, ils m'ont fait penser à 2 chats que je connais et qui ont également 2 personnalités différentes et un peu similaires à eux) C'est un beau cocktail que Marie Pierre Bardou nous propose ici!
Le style, la construction est bien différente du premier livre de l'auteure que j'avais lu. La je dois dire que j'ai du m'accrocher un peu plus pour suivre. La chronologie n'est pas toujours évidente, il y a des répétitions et on est un peu perturbée par l'intervention de ces chats. Cependant j'ai passé un bon moment car le suspense est là, vu la scène du début du point de vue du chat, le lecteur a forcement envie d'aller jusqu'au bout du roman pour comprendre. C'est un livre surprenant…
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Je remercie les éditions Hélène Jacob qui m'ont contactée pour donner mon ressenti de lecture sur Défaillances, le livre de Marie-Pierre Bardou.

Autour du thème banal d'une réception estivale entre amis (« une soirée chaotique »), au cours de laquelle quelqu'un va mourir, ce roman est surtout construit autour des failles et des lâchetés, des choix, des petitesses, des attitudes blessantes, des actes manqués, des compromis et des « défaillances » qui marquent les relations des personnes proches, ces rapports dans lesquels ne se révèle-t-on pas finalement « Abrutis ? Absous ? Abscons ? Absurdes ? Accablés ? Accordés ? Achevés ? […] Adjurés ? Admis ? Aérés ? Affables ? « Agités ? Alcoolisés ? Ambitieux ? Amis ? ».
La narration se fait à rebours, remonte le temps depuis le lendemain de la soirée jusqu'à son début la veille au soir, et égrène les points de vue des invités, des hôtes et de leurs deux chats et l'opinion et l'analyse des deux félins vaut le détour : « cette soirée était vraiment bizarre. Il y avait une telle tension dans l'air que ses moustaches en auraient presque frisé. »
Chaque scène, chaque dialogue, chaque échange est ainsi décortiqué plusieurs fois selon les focalisations, d'où des flashes back à l'intérieur même des retours en arrière. C'est assez original et déstabilisant au début, le lecteur ayant une impression de déjà-vu mais autrement. Ainsi, par exemple, Volker est mal jugé par le chat à cause de ses chaussures, idéalisé par sa maîtresse en viking et rabaissé par la soeur aînée de cette dernière en « viking vieillissant et ventripotent »…
Des bonds dans le temps, plus importants, de quelques mois, surviennent également pour expliquer les postures du moment. Cette narration toute en redondance n'est, paradoxalement, pas trop répétitive même si elle insiste lourdement sur certains traits physiques (par ex. les cheveux blancs de Volker, son petit ventre d'ancien fumeur qui a compensé, l'obsession de May pour la climatisation…) ; au contraire, ces effets de style soulignent, prêtent à sourire, évoquent une continuité, une constance dans la durée. Personnellement, comme « c'est la soirée parfaite pour un meurtre », je me surprends à y faire très attention, même si j'ai l'impression de me faire un peu balader par l'auteure…
Les lectrices et les lecteurs se doivent de rester concentrés sur la chronologie des chapitres et bien mémoriser les dates et heures : c'est ludique et addictif. L'écriture est efficace, sans fioritures, souvent familière, toujours réaliste : « certains clichés, sinon tous, sont basés sur une réalité » : l'auteure est une spécialiste des drames familiaux. Les chapitres sont courts, la trame narrative construite avec précision et l'ensemble fonctionne plutôt bien.
Les personnages sont assez stéréotypés, des bobos chics, un peu snobs (« coincés du cul »), partageant des joints et buvant pas mal, … des maris volages, l'un suffisamment irrespectueux pour emmener sa maîtresse à la soirée organisée par son épouse (« le grand chirurgien qui se tape une infirmière ») et l'autre récidiviste, bien qu'ayant juré qu'on ne l'y reprendrait plus (« que deux fois en trente ans… Ce n'est pas la même chose. […] Tous les mariages ont des défaillances, tous ! »), … une femme en mal d'enfant qui reporte ce manque sur ses deux chats, dégriffés pour rester vulnérables et dépendants, … une vieille voisine acariâtre qui gagne à être connue (« seuls ceux qui avaient déjà vécu un deuil pouvaient réagir comme elle l'avait fait avec elle »), … la vieille copine dont on a un peu honte (« qui use et abuse de substances illicites ») mais qu'on invite quand même, … le vieux pote un peu lourd (« qui saoule tout le monde avec ses discours », … le dragueur impénitent, etc…
Les péripéties sont à la fois annoncées, prévisibles et prennent cependant les lectrices et les lecteurs au dépourvu car tout n'est pas dit : la fin est particulièrement intéressante. L'auteure m'a emmenée, malmenée et finalement bien baladée. Bravo.

Défaillances est pour moi une belle découverte, un excellent moment de lecture.
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4 heures du matin. Chamallow est intrigué par ce qui flotte dans la baignoire. Pas seulement par ces petits bouts d'aluminium bleu, non, il y a aussi ce corps. Lequel, il l'a compris, ne sortira pas de là. Que fait donc ce cadavre dans sa baignoire ? Comme si la soirée n'avait pas déjà été assez pénible comme ça ! Une maison envahie d'invités qui se croient chez eux, boivent, fument, crient, et piétinent où bon leur semble, ce n'est pas le top pour un chat, malgré les toasts au thon. Alors un mort, pensez donc, ça n'a pas fini de contrarier sa maîtresse et d'agiter les convives.

May ne s'imaginait pas que la soirée tournerait au vinaigre, du moins pas à ce point. Elle n'était pas ravie de rencontrer Volker, le viking déjà très marié avec lequel sa soeur Alice entretient une relation depuis plus d'un an. Quant à Thomas, son mari, à l'aise derrière ses oeillères, il n'était pas le meilleur soutien à envisager en cas de dérapage. Mais là, tout de même, c'est allé très loin…

… et je suis un peu sceptique.

On sait de suite où l'auteur nous emmène : cette soirée sordide va virer au drame. J'attendais donc qu'on me surprenne. Or, si ce roman comporte de bien bonnes choses, il reste assez prévisible.

L'histoire, contée à rebours, est entrecoupée de retours en arrière (sur la vie d'Alice) qui m'ont paru longs. Certes, il faut bien qu'on sache qui a fait quoi et pourquoi on en est là, mais ces flashbacks manquent un peu de verve. Et tant qu'à brosser un portrait peu reluisant des personnages, j'aurais aimé qu'on les passe vraiment au vitriol : cette ambiance alcoolisée et enfumée où les épouses côtoient les maîtresses aurait pu être plus piquante encore. Ceci dit, les Défaillances des uns et des autres sont justement décrites, et les redondances du récit servent l'atmosphère assommante de cette soirée d'été.

Mensonge, jalousie, lâcheté… Lassé de faire l'arbitre entre Alice et May, Chamallow se gausse des névroses de chacun, avec fraîcheur et perspicacité. Pas évident de donner la parole à un animal sans tomber dans l'excès de gags. L'auteur a su ne pas en abuser et se permettre ainsi quelques remarques qu'on ne se fait pas « entre humains ».

Défaillances égratigne l'Homme, cette drôle d'espèce, et revisite le repas de famille avec un humour bien senti, et une certaine originalité. Divertissant.

Merci aux éditions Hélène Jacob

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Marie-Pierre Bardou est très loin de son premier roman. Pas loin de dix romans, deux romans co-écrits ainsi que deux guides pratiques, c'est une autrice prolifique (quatorze ouvrages écrits) et fidèle aux éditions Hélène Jacob.
Après une saga américano-irlandaise (Dia Linn) et deux romans co-écrits (Temps mort), MP Bardou nous propose un roman contemporain sur fond de drame familial qui, pourtant, peut cacher un petit pep's derrière des traits d'humour cynique.





Les diners de famille, les soirées entre amis où rien ne va ni ne fonctionne comme escompté … Mary et son époux étaient loin de se douter que cette insouciante petite fête d'été tournerait au cauchemar.
Sur un principe de chausse-trappe, de flash back divers, MP Bardou nous amène petit à petit jusqu'au point final : qui est mort ?





Nous rencontrons divers personnages tels qu'Alice, la soeur de May, une liaison adultérine, Volker ce viking sexagénaire, May elle-même, une voisine exécrable qui semble avoir plus d'une surprise dans son baluchon … Si nous les suivons par une série de flash back (qu'il faut suivre en notant bien les dates en début de chapitre) ces protagonistes en rencontrent d'autres, plus passagers.

Une certaine originalité vient des points de vus … des chats.
Chamallow et Chaman.





Ces témoignages félins donnent un côté humoristique, un brin décalé mais non moins perspicace sur le déroulement de la soirée.

Au-delà de la petite intrigue posée – à savoir qui a rendu l'âme – c'est tout un méli-mélo d'introspections propres à chaque héros, d'une telle manière que chaque lecteur peut s'identifier à l'un ou à l'autre. Ce sont des tranches de vie qui soulèvent de multiples questions et mettent en lumières … nos « défaillances. » le bonheur est-il propre à chaque individu ? Qu'attendons-nous de la perfection ? Pour être heureux suffit-il de trouver le bon « partenaire » ou vivre de passion ? Y a-t-il une recette du bonheur, du succès ? Attendons-nous trop des autres ?

Nous sommes loin du livre manichéen. A travers cette « soirée entre amis », on nous dépeint un monde tout en nuances de gris comme l'est réellement la vie. Il n'y a ni bon, ni mauvais … Mais autant que vous vous en fassiez votre propre idée en vous plongeant dans cette petite histoire.






Ce roman demande une certaine concentration dans sa chronologie pour bien comprendre les tenants et les aboutissants de son intrigue. Hormis cela, c'est une lecture très fluide, qui étire nos lèvres d'un sourire narquois ou cynique, quelques petits gloussements … puis nous pouvons nous renfermés en découvrant certains passages plus graves.

Nous pouvons apprécier le riche vocabulaire de l'autrice au service de chaque héros, de leur élocution personnelle (cf. Volker par exemple) ; c'est bien écrit, bien amené, même si une certaine explication (ou cause à effet) peut nous laisser perplexes.

En outre, Défaillances est un petit roman qui fait passer un bon moment, léger malgré quelques thèmes abordés que nous n'aborderions pas avec le sourire dans notre quotidien, mettant en scène une soirée que nous pourrions vivre (en croisant les doigts néanmoins pour qu'il n'y ait pas autant de drame !)

Alors ? A quand le prochain apéro' ?
Lien : http://surlesailesdunlivre.f..
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Un cha-rmant roman qui débute avec les observations naïves d'un chat doté d'un oeil clairvoyant sur les relations humaines et d'une conception réaliste sur leurs affinités. Les jeux de mots à base de chats amusants distraient avec finesse le lecteur de la « chien-lie » des personnages du roman.

La trame de ce roman est à rapprocher du scénario de plusieurs films du genre : « un air de famille », « cuisine et dépendance » : Une véritable « surprise-partie » aux couleurs festives qui vire au cauchemar avec un déballage de vérités désagréables, des règlements de comptes et d'animosités... et pire !
L'anniversaire de May s'avère devenir la pire journée de sa vie. Elle subit des invités indésirables qui s'incrustent comme une maîtresse de son mari Thomas, et s'impose à elle Alice bien résolue à lui présenter son amant Volker, un homme marié. Contrariée de cette relation adultérine, elle avait tenté de dissuader sa soeur de poursuivre cette relation sans intérêt.
La soirée est narrée sous le regard et le ressenti de Chamallow, dont l'attitude gourmande et nonchalante de ce chat racé rassérène le lecteur tout le long. Il se complait se complaît dans un confortable train-train perturbé ce soir, par la présence de son insupportable homologue Chaman. Et la découverte du cadavre de cet importun nous augure une soirée sous de sombres auspices. La présence inopportune de l'antipathique Volker (l'amant d'Alice), entaché de nombreux défauts dont il a conscience contribue à intensifier cette idée d'un drame à venir. L'opposé d'un bellâtre, et de surcroit déjà marié et qui ne sera jamais disposé à être disponible pour Alice.
Les touches de flashbacks et rétrospectives nous éclairent sur les tensions à venir ; ressurgissent alors les réminiscences des fragments enfouis par les deux soeurs. Leurs vies semblent aux antipodes. May, ou plutôt Marie : « Elle aimait paraître, oui, elle appréciait le confort, le luxe, la position sociale de son mari », cette femme apparemment indépendante s'était rapidement transformée en maîtresse exigeante et malheureuse, qui lui réclamait toujours plus,
et sans enfants a reporté toute son affection sur ses chats.
Quant à Alice, célibataire, 45 ans, se contente de miettes de moments accordés par son amant, pour se livrer à des incartades surtout sexuelles. Mais finalement, les deux soeurs, aux modes de vie différents ressentaient la même solitude : « La seule chose qui était vraiment difficile à vivre, celle qui venait le plus souvent rompre cet équilibre raisonnable, c'était la solitude
Lien : http://lesparolesenvolent.bl..
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Book trailer : Dia Linn 4 - Le livre de Neve : Une Bealach, de Marie-Pierre Bardou Date de sortie : 22 décembre 2014
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