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Huit nouvelles composent ce recueil de Rick Bass qui porte d'ailleurs le titre de l'une d'elles, des nouvelles qui sont de véritables condensés de romans, chacune d'elles s'inspirant de la nature sauvage dont l'auteur est le chantre. Toutes sont de véritables tranches de vie où les personnages sont confrontés à ces grands espaces américains.
La première, Élan nous invite à une initiation à la chasse à l'élan, d'un nouvel arrivant par son voisin Matthew, au-delà de la Yaak River et ceci afin de faire provision de viande pour l'hiver. Les deux hommes devront affronter pendant plusieurs jours les étendues glacées et enneigées dans un froid glacial pour d'abord traquer la bête, puis la tuer et enfin la ramener. La puissance physique déployée par ces chasseurs dans ces conditions extrêmes m'a épatée.
Ce dont elle se souvient nous conte l'histoire de Lilly et son père se rendant de Missoula à Yellowstone, en plein été : un véritable road-trip empli de mélancolie, durant lequel défilent de sublimes paysages et beaucoup de souvenirs…
L'arbre bleu est le récit d'une famille vivant dans la forêt et dont le père Wilson décide avec ses filles un soir de Noël d'aller couper un sapin. Leur voiture tombant en panne, ils devront rentrer à pied avec la menace d'un cougar à leur poursuite. Ici ce sont la beauté et la force de la nature ainsi que ses dangers qui sont évoquées de même que la fragilité de ce père.
Dans Les chasseurs de Baux, un jeune homme, travaille à racheter à bas prix des terrains pétrolifères, dans les collines d'Alabama. Rick Bass raconte à merveille la fièvre des chercheurs d'or noir tout en livrant une fine étude psychologique du personnage.
La rivière en hiver nouvelle qui, bien que très courte est cependant glaçante ! le jeune Brandon plonge sous la glace pour attacher une chaîne à un pick-up tombé dans la rivière pour qu'ainsi les villageois puissent le remonter ! Ce sera une véritable bataille contre les éléments.
Coach, surnom donné à cet homme de quarante-trois ans, marqué par l'abandon de son père à 6 ans et dont la mère est maintenant malade ne connaissait que la bagarre et la désertion. Il est devenu entraîneur d'équipes féminines de basket grâce à un vieil entraîneur qui l'avait sauvé de l'abîme quand il était au lycée. C'est devenu une thérapie. Outre le combat de cet homme pour contrôler ses pulsions, je suis restée sans voix devant l'imagination terrifiante et désolante dont ont pu faire preuve des hommes, dans ce dernier village où arrive Coach, pour réhabiliter d'anciennes carrières effondrées...
Avec Guide du Pérou et du Chili à l'usage d'un alcoolique, on retrouve Wilson et ses deux filles Stéphanie, bientôt 18 ans et Lucy 15 ans. Celui-ci diminué par une chute et devenu alcoolique a décidé ce voyage à trois vers l'Amérique du sud, avant que ses filles bientôt adultes ne le quittent, pour qu'elles gardent en mémoire le souvenir d'un père aimant. Il fera des efforts pour ne pas boire… Amour paternel, amour filial, rencontres imprévues et une fin sublime.
Histoire de poisson clôture ce recueil. Il y est question d'un énorme poisson-chat pêché dans le Colorado et remis à un garagiste par un client pour régler ses dettes. Ce poisson va bientôt susciter bien des envies et prendre une autre dimension.
Toutes ces nouvelles sont tissées autour de la nature avec sa beauté et la marque qu'elle dépose au creux de nos mémoires, mais aussi ses dangers quand l'homme s'y confronte.
Rick Bass décrit à chaque fois, des êtres fragiles, souvent cabossés par l'existence, qui tentent des expériences pour redonner un peu de sens à leur vie, pour « se réparer » ou tenter de donner une image meilleure de leur vie. Il y a un climat de danger permanent dans chacune de ces nouvelles. Souvenirs et mémoire sont aussi très présents et le fantastique pointe souvent son nez.

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Huit belles nouvelles sous la plume magistrale de Rick Bass qui a le talent pour emporter l'adhésion du lecteur dès les premières lignes de chacune de ces courtes histoires.

Alors, bien sûr, comme toutes les nouvelles, elles sont inégales, d'abord en longueur, deux d'entre elles prenant beaucoup plus d'espace que les autres, et en qualité, ceci selon la perception du lecteur et l'attachement qu'il a pu ressentir envers les personnages, qu'il ne retrouvera pas, sauf exception, au fil de sa lecture.

Chacune présente néanmoins des personnages intéressants, aussi bien les chasseurs d'élan et de cerf que les fillettes parties avec leur père couper dans la nuit le sapin de Noël (on les retrouve d'ailleurs dans une autre histoire, devenues adolescentes, portant et tentant de sécuriser leur père ainsi que lui-même l'avait fait pour elles dans la forêt) ou ce fameux chasseur de baux plein de scrupules, ce jeune à la pêche d'un pick-up englouti sous la glace de la rivière et même cet autre jeune gardien éphémère d'un poisson-chat.

Mélancolie, nostalgie, fuite du temps et conscience de l'inéluctable peuplent ces histoires avec la toile de fond de la nature où Rick Bass est le maître pour saisir et traduire les faits les plus simples, comme l'image du feu, le froid, ce fameux wild du Montana, mais aussi, pour une fois l'Amérique du Sud avec Chili et Pérou.

Un vrai plaisir de suivre les méandres de la rivière en hiver, avec Rick Bass, sachant que même si l'immuable sera toujours là au prochain printemps, d'autres choses auront ou vont changer, inéluctablement, Rick Bass sachant faire ressentir l'intime, le profond, ce qui nous habite finalement tous et que nous ne sommes pas toujours capables d'exprimer.
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Je me suis perdu dans cet état sauvage, où le souffle de l'élan pourchassé fume sur la froidure de la forêt, où des os de bisons sont enterrés quelque part en hommage aux dieux protecteurs d'une ethnie indienne, où des saumons remontent des rivières et des bûcherons bûcheronnent... Les yeux qui brillent comme le souvenir d'une lune aux reflets bleus, ou des étoiles éphémères s'aventurent dans ton coeur, ton être, ton âme, j'écoute le silence d'un troupeau venu s'abreuver d'une soif désespérée, la musique mélodieuse des tronçonneuses au coeur de la forêt, les grognements et tintamarres des crapauds-buffles dans le réservoir du champ situé en contrebas... Je remonte « la rivière en hiver », un jour, une nuit, une vie, dans le Montana.

Je traverse des plaines qu'un vent balaye de sa fougue ou de sa folie, à la recherche d'un arbre, l'arbre parfait, ou d'un bar, le bar parfait, celui qui me servira dans le silence d'une nuit une bonne bière, un vieux juke-box crachotant des chansons du loner Neil Young ou de la belle Emmylou Harris, des vieux accoudés au comptoir, le silence devant leurs bières. L'esprit americana de ce partage. Les tronçonneuses résonnent encore dans ma tête lorsque la lune m'apparait toujours de ses atours si bleutés si souriants, le souvenir d'une vie. le Montana, je m'y sens bien. Je m'y recueille, jusqu'à plus soif, dans le silence d'une putain de vie, dans le silence des hommes et le chant des grenouilles.

Et si c'est un hiver dans le Montana, cela devient un été en Amérique du sud. Entre deux expéditions dans le blizzard du presque Grand-Nord, je me retrouve donc assoiffé, là-également – comme quoi la soif n'est pas une question de latitudes, dans une terre de poussière – asséchée la rivière - et de silence, un guide du Pérou et du Chili à l'usage d'un alcoolique. C'est bien me connaître que de m'imaginer me (com)plaire ainsi dans cette ambiance. Là où il y a des bisons, il y a forcément des bars. Au bord d‘une rivière, au coeur d'un hiver.
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« La rivière en hiver » de Rick Bass est un recueil de huit nouvelles, qui partagent une forme d'immobilité, de mélancolie et de douceur, et sont souvent illuminées par la beauté immaculée d'une nature étonnamment préservée et sauvage.

Pour la plupart, les courts récits se déroulent au coeur de l'hiver du Montana. Les protagonistes sont bûcherons ou chasseurs et affrontent la rudesse des éléments dans un décor d'une pureté parfois féérique. L'intrigue est le plus souvent minimaliste. Les nouvelles de Rick Bass sont inclassables, et ressemblent tantôt à un conte ou à un long poème en prose tant l'écriture ciselée et délicate de l'auteur accorde une place saisissante à la beauté d'un arbre bleu qui surgit au coeur de la nuit comme à celle de phalènes virevoltant autour d'un feu de joie.

Le nouvelliste nous emporte dans la première nouvelle sur les traces de chasseurs, qui souffrent mille maux en trainant à travers la montagne enneigée l'énorme carcasse de l'élan qu'ils viennent d'abattre, et deviennent par une ironique inversion des rôles les victimes de la revanche de mère-nature.

Le lecteur plonge ensuite au creux des souvenirs émerveillés d'une jeune fille de douze ans au cours d'un long voyage initiatique à destination du parc de Yellowstone, qu'elle effectue en compagnie de son père dont la mémoire est sur le point de vaciller définitivement.

Dans l'émouvante nouvelle qui donne son titre au recueil, un adolescent plonge sous la glace pour tenter d'accrocher à un filin métallique et de remonter à la surface le pickup dans lequel son père s'est noyé un an plus tôt.

La nouvelle la plus poignante se déroule le soir de noël. Un bûcheron emmène ses deux jeunes enfants à la recherche du sapin idéal et tombe en panne au milieu de la forêt. le chemin du retour fait songer à un conte de Grimm, lorsque des bruits feutrés de pas sur la neige indiquent la présence toute proche d'un cougar et que scintille au loin l'éclat presque surnaturel des ampoules serties de glace accrochées à l'arbre bleu qui surplombe la demeure familiale.

D'autres nouvelles nous emmènent sur les traces d'un chasseur de baux employé par l'industrie pétrolière, d'un alcoolique qui quitte le Montana pour d'étranges vacances en Amérique du Sud, d'un coach de basket féminin qui prend son métier trop à coeur, et d'un enfant qui tente de cuire un gigantesque poisson-chat lors d'une soirée barbecue insolite.

« La rivière en hiver » est un ouvrage touchant, dont les récits introspectifs nous plongent au coeur des émotions de ses personnages. La force des nouvelles aussi belles que des poèmes qui composent le recueil est de tendre vers une forme de pureté, d'effleurer la perfection de la beauté du monde, de toucher du doigt cet instant magique où des centaines de minuscules cristaux dorés éclatent sous nos paupières.

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« Sur l'étroite plage pierreuse, au bord de la rivière, des hommes et des femmes tenaient des lanternes. Quelques-uns s'aventuraient sur la glace, où leurs lampes jetaient des lueurs brouillées, tremblotantes. Près des lanternes et des petits feux allumés le long de la berge, les villageois se réduisaient à de sombres silhouettes et aucun n'était reconnaissable dans cette lumière vacillante. Cela rappela à Brandon un service funèbre : partout des bougies, partout des ténèbres, dans le Grand Nord. »

La Rivière en hiver, c'est la vie au grand air, la rudesse des grands espaces américains et paradoxalement des instants du quotidien de gens dont la simplicité n'a d'égal que la proximité avec cette nature omniprésente.

De ce recueil de huit nouvelles, celle qui m'a le plus touchée raconte le périple d'un père et de ses enfants partis en forêt dans la nuit hivernale chercher un sapin de Noël. Une sortie sous la neige bien mal préparée au risque de virer au désastre mais qui pourtant restera inoubliable. L'arbre bleu.

Une autre raconte une partie de chasse à l'élan. Élan. Une autre encore raconte la pêche d'un énorme poisson chat, les espoirs d'un gamin chargé de surveiller cette pêche miraculeuse, promesse d'une vie meilleure, et le souvenir perdurant bien des années plus tard. Histoire de poisson.
Dans celle qui donne son nom au recueil, il est aussi question d'un fils qui repêche la voiture de son père noyé au fond d'un lac gelé, réussite entre tristesse, émotion et satisfaction du devoir accompli. La Rivière en hiver.

Je vous laisse découvrir les suivantes devant bien admettre que j'y suis plutôt resté hermétique, totalement extérieur à ces histoires, peinant même parfois à poursuivre ma lecture. Question de moment peut-être…

Alors que j'avais adoré Winter, je pensais qu'il en serait de même pour ce recueil de nouvelles de Rick Bass mais ce ne fut pas totalement le cas. Une lecture en demi-teinte mais qui ne m'empêchera pas de poursuivre ma découverte de cet auteur.

Merci à Babelio & Christian Bourgois Éditeur !

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Les nouvelles de ce recueil présentent des hommes en prise avec la nature lors d'activités de plein air dans les grands espaces américains. Toutes capturent des instants à la fois banals et magiques mettant l'homme face à une nature tantôt accueillante, tantôt dangereuse mais toujours fascinante pour qui sait voir, sentir et entendre.
En la décrivant avec précision et sensibilité, Rick Bass souligne la séduction de lieux que seul un véritable amoureux de la nature peut sublimer avec une telle puissance évocatrice. Sans chercher les effets spectaculaires, ses mots font surgir toute une palette de couleurs, de senteurs et de sons qui immergent au coeur de paysages que l'on peut imaginer facilement, comme si on y était en vrai.
J'ai nettement entendu la neige craquer sous le sabot d'un chevreuil, senti la présence du cougar tapi dans l'ombre, respiré l'odeur estivale de la menthe écrasée. Et vu et entendu bien d'autres choses encore...
J'ai découvert Rick Bass l'an passé avec son excellent Sur la route et en cuisine avec mes héros. Je l'apprécie tellement que je vais continuer l'exploration de son univers en compagnie de Colter, son chien, déjà dans ma pal même si j'ai horreur de la chasse.
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Chez Rick Bass on est chasseur d'élan, plongeur sous la glace d'une rivière en hiver ou bucheron alcoolique et sans emploi filant tout droit vers la banqueroute. On peut aussi racheter des terres pétrolifères à des familles sans le sou, s'offrir un road trip à travers le Montana de Missoula à Yellowstone, coacher avec passion l'équipe féminine de basket d'un trou paumé ou s'en aller couper un sapin en pleine forêt la veille de Noël. Chez Rick Bass on vit au grand air, dans des régions isolées. On a des rapports compliqués avec ses semblables et on est du genre solitaire. Surtout, on a un lien à la nature aussi rude que respectueux. Cette dernière n'est d'ailleurs jamais douce et bienveillante, elle n'est pas là pour jouer la muse des poètes fleur bleue et c'est tant mieux.

Rien de romantique ni de bucolique à attendre de ces nouvelles débordant de nature writting mais rien de gratuitement démonstratif non plus. Ici la violence est sourde, la douleur rentrée, le danger latent ne se transforme pas automatiquement en drame. Tout en subtilité, parfois contemplative, la narration presque dépourvue de dialogues joue de l'alternance du calme et de la tension pour décrire un environnement âpre qui peut se révéler tour à tour cruel ou généreux.

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Une magnifique fresque humaine avec en toile de fond une nature splendide, dangereuse et inquiétante. Il y a les animaux qui la peuplent et les conditions météorologiques rudes avec laquelle les habitants composent, en vivent en l'admirant presque malgré eux. Les personnages de chacune des huit nouvelles sont impressionnants par leur force et leur faiblesse.
L'auteur nous les présente avec délicatesse, respect et admiration s'agissant des deux chasseurs d'élans qui après avoir suivis la piste d'un mâle magnifique et l'avoir abattu, transporte sa viande et tous les bois, os et peau qui le constituait, sur des jours et des nuits, sur leurs dos. Epuisés, blessés par le poids sur leurs épaules, transis par le gel, la neige, le vent, et leur fatigue accumulée. Mais qui le ramène en bravant les éléments en puisant dans leurs ressources. le plus ancien, enseignant au nouveau venu la persévérance, les gestes qui sauvent avant de mourir d'hypothermie.
Chacune des nouvelles met en scène des personnages banals dans ces contrées, mais tellement attachants quand on se penche, nous lecteurs tels des entomologistes sur leur vie difficile pourtant pleine de beauté, d'amour, de ressource et d'intérêt dans des paysages grandioses. Belles nouvelles, bon écrivain, belle découverte de lecture pour moi.
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Rick Bass, écrivain et écologiste américain engagé, est né en 1958 à Fort Worth (Texas). Fils d'un géologue, il passe lui-même une licence de géologie en 1979 puis jusqu'en 1987, il travaille comme géologue pétrolier à Jackson (Mississippi) où il écrit ses premières nouvelles. En 1987 il déménage avec sa famille dans la vallée du Yaak, à l'extrême nord-ouest du Montana. Là, il oeuvre à la protection de sa région d'adoption, en particulier contre les routes et contre l'exploitation forestière. C'est ainsi que Rick Bass a été l'un des fondateurs de l'Association de sauvegarde des forêts de la vallée du Yaak. Recueil de huit nouvelles inédites, La Rivière en hiver vient de paraitre.
Comme souvent avec cet écrivain, il y a peu à dire sur ses écrits, non pas qu'ils soient mauvais bien au contraire, mais parce qu'ils expriment simplicité et naturel, le plus souvent relatant la vie au grand air et au plus proche de la nature.
Ces huit textes mêlent donc la ruralité et la beauté de la nature mais pas que. Dans le premier registre il y aura une chasse à l'élan avec le rapatriement laborieux de la viande à dos d'homme ou la quête du sapin du Noël idéal dans une forêt la nuit, ce qui n'est pas sans risques dans les deux cas. Dans un genre bien différent, un homme achète des parcelles de terrain pour le compte d'une société de forage de pétrole, ou bien un coach de basket féminin sur le déclin ne peut se résoudre à son sort et reste animé par le désir de victoire.
Il est aussi question d'un village et d'un fils tentant de récupérer au fond d'une rivière gelée, le pick-up du père s'y étant noyé, ou bien d'un gamin chargé de surveiller à ses risques et périls un énorme poisson-chat pêché par son père qui s'active à préparer le barbecue.
Enfin, deux nouvelles ont plus ou moins trait à l'alcoolisme, l'une où un père ex-alcoolo et sa gamine prennent de courtes vacances avant que sa santé ne le lui interdise, une autre où un bûcheron au chômage, alcoolique et fauché, séparé de sa femme, dans un dernier baroud d'honneur, emmène ses deux grandes filles dans un improbable voyage au Pérou…
Si l'on tente de trouver des points communs à ces nouvelles, moi j'y ai vu des références à la mémoire, au temps qui s'enfuit plus vite qu'on ne le voudrait ; ou encore des hommes qui souffrent ou ont souffert mais qui, contre vents et marées veulent rebondir, au moins une dernière fois.
Une lecture reposante et calme, pleine de mélancolie et de tendresse, pour s'aérer l'esprit…
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Rick Bass est un auteur américain connu et reconnu, un des plus grands écrivains dans le domaine du nature writing.

Vous avez envie de vous couper de la ville ? Vous rêvez de grands espaces et d'un retour aux sources ? La rivière en hiver est un recueil de plusieurs nouvelles/novellas qui se lisent avec délectation. Rick Bass capte cette nature sauvage qui nous fascine par sa grandeur, par sa force et ce constat indéniable : l'homme n'est rien face à elle.

À l'image de Jim Harrison, Rick Bass raconte une Amérique qui n'est pas celle des stars et d'Hollywood, c'est celle des êtres imparfaits, des êtres qui sont guidés par la nécessité du quotidien, qui survivent et espèrent, qui avancent et tombent. Des êtres qui s'imprègnent de leur environnement, où les paysages deviennent personnages.
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