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EAN : 9782757894002
408 pages
Points (09/06/2023)
2.78/5   9 notes
Résumé :
« Toi et moi, on est des combattants », répète Albert à Farrah.

Farrah enseigne les lettres dans un lycée défavorisé, elle se démène pour joindre les deux bouts. Albert a le double de son âge, c'est un ténor du barreau parisien qui défend des islamistes au nom de l'État de droit.

Ils s'éprennent d'un amour fou.

Bouleversée par la récente décapitation d'un collègue, Farrah s'accroche aux valeurs républicaines. À chaque vag... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce roman est d'une grande actualité. Farrah, une jeune mère tunisienne, vit un grand amour avec Albert, un avocat qui défend les cause perdues. Farrah est parfois confrontée au racisme gratuit. Un racisme qu'elle a connu dès qu'elle est arrivée en France. Comme sa famille. L'actualité avec le racisme au grand jour, les attentats, le djihadisme, complique de plus en plus son quotidien. Surtout que son amoureux risque toujours sa vie en défendant des djihadistes. Des questions se posent d'un côté comme de l'autre. Que cache réellement l'engouement d'Albert à représenter et défendre ces extrémistes religieux? Farrah fait-elle semblant de ne pas être au courant, de ne pas savoir ?
L'islam, le terrorisme, sont des sujets très délicats et pas faciles à aborder de nos jours. L'auteure en parle sans langue de bois. Elle raconte avec légèreté un sujet délicat. le fait que Farrah et André se mettent volontairement ou involontairement des oeillères est un phénomène de société. Une société qui manipule aussi la langue de bois. Cependant, même si l'humain veut se voiler la face, la vie poussera toujours à faire un choix fût-il cartésien. Quel sera le choix de Farrah et Albert? Accepteront-ils de se confronter à leurs idées? Que deviendra leur couple? Parfois, la vie ne laisse aucune place au hasard.

Farrah aime et soutient Albert son amoureux, avocat des grandes figures du djihadisme. Chacun arrive à vivre avec les idées, les actions de l'autre. Mais certaines luttes peuvent avoir des conséquences incroyables. Que faire quand chacun atteint ses limites? Quand l'autre vous pousse à affronter vos vieux démons? Je ne suis pas sûre que Farrah puisse y répondre. le choix d'Albert aurait-il pu briser leur destin? La clarté, la force des mots, nous font traverser le monde en compagnie de ce couple. L'auteure nous met face à nos idées sur l'islam, le djihad, la liberté d'aimer et de penser librement. Ce roman est criant de vérité. Il reflète la vie difficile de certains depuis la présence du terrorisme sur le sol français. Nous avons juste envie de dire « mektoub« .
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Farrah est professeure de français. Farrah a 35 ans et est la maman de Zita. Farrah est musulmane. Et Farrah est en couple avec Albert, 70 ans.
Albert est avocat, un avocat de renom, un avocat passionné de l'islam, défenseur de causes islamistes.
Samuel Paty était professeur, comme Farrah; son assassin était musulman, comme Farrah. Mais il était islamiste, ce que n'est surtout pas Farrah.
Comment Farah, bouleversée par la décapitation de ce collègue peut elle être amoureuse de cet avocat qui défend des terroristes islamistes.
Elle qui prône les valeurs de la république, qui les enseigne à sa fille. Elle, dont les amis s'éloignent, choqués par les choix politiques de son amant, qualifié d'islamo-gauchiste, comment peut-elle vivre son couple avec toute cette ambiguïté?
Cet ouvrage est à la limite du récit philosophique, voire politique
Il est bien écrit mais n'a pas réussi à m'accrocher. J 'ai eu le sentiment de tourner en rond comme si tout cet ouvrage avait été écrit pour justifier son amour fou pour cet homme, pour justifier leur couple improbable. Je m'y suis finalement ennuyée.
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Elle est prof de lettres dans un lycée loin d'être prestigieux…
Il est avocat reconnu et médiatique…
Ils s'aiment… Malgré leurs différences… l'âge, la culture, les opinions…
Elle, c'est Farrah.
Lui, c'est Albert.
Elle lutte contre les amalgames … « les arabes sont les premières victimes du terrorisme islamiste. »
Lui, défend les plus importants terroristes…
Après la tragique décapitation du professeur de Conflans et d'autres actes terroristes, Farrah s'interroge et se souvient…
Elle, la musulmane non pratiquante…
Elle, qui se bat contre les préjugés…
Elle, qui se bat pour aider ses élèves à s'en sortir…
Elle, qui a parfois-souvent - l'impression de se battre contre des moulins à vent…
Elle, à qui on renvoie sans cesse une certaine culpabilité… Culpabilité de quoi ? D'être arabe…
Qui est-elle ?

Un roman fort sur l'identité qui m'a beaucoup touchée.
Merci @editions.anne.carriere d'avoir mis ce percutant et émouvant roman sur mon chemin de lectrice 💛
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Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
Je  sais d’avance que dans les titres, il y aura plein de sujets sur les Arabes, l’islam, le terrorisme, le drapeau en berne de la laïcité, tout ce qui empêche de déjeuner en paix… Peut-être un nouvel attentat. Que peuvent les lois, que peuvent les hommes contre un gars, même pas connu des services, qui un beau matin regarde des tutoriels sur la décapitation, comme d’autres surfent sur Marmiton, s’empare d’un couteau de boucher et se précipite sur une victime de choix qu’il achève du premier coup, alors qu’il n’a pas de diplôme de boucher ou de médecin légiste en poche ? et peut-être même jamais égorgé de mouton de l’Aïd ? Pas un qui ne retourne le couteau contre lui à la dernière minute : prennent-ils une sorte de drogue du tueur pour se faciliter la tâche ? Faut-il mettre sous scellés tous les couteaux de boucher ? La victime n’est pas forcément identifiée par des menaces sur les réseaux. Ben Laden avait dit à ses hommes d’arrêter la décapitation. Pas Daech.
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Il m’a fallu tomber amoureuse d’un homme deux fois plus âgé que moi pour connaître les affres de la jalousie. À part ça, des hommes sollicités, j’en avais rencontré avant. En réalité, c’est pas l’âge : sauf à quelques heures noires, Albert a souvent plus du double de mon énergie et le charisme qui va avec. Encore que dans ses moments de désespoir, et même après avoir perdu l’usage de son bras, on sent que la coupe reste pleine, quelque part. C’est plutôt qu’il m’a fallu tomber amoureuse d’un homme auquel je crois… Giuseppe, c’était pas pareil, je l’ai aimé très fort, mais il portait un drame.
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Au début, je n’aimais pas quand Albert m’appelait habiba (« bien-aimée »). Je me demandais s’il n’y avait pas là une sorte de relent colonialiste, quelque chose de malsain, qui me gommait, de l’ordre des représentations orientalistes de la femme par le « nabab blanc hégémonique » – Albert aime décrire ses ennemis en ces termes. Et je le sais capable de se penser lui-même comme ça. Les jours de doute, par exemple ceux où il a fait du mal à quelqu’un, stratégie ou mégarde, je lis ça dans son regard ciel.
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Nous avons un sacré goût des autres, Albert et moi, et ça peut prendre cette voie-là, celle du désir. La journaliste israélienne, c’est une très belle femme, plus âgée que moi. Je me demande, en regardant ses traits burinés par le soleil et ses cils surchargés de noir, si je ne suis pas inconsistante à côté d’elle, avec mon âge. Peut-être ne suis-je pas assez flatteuse avec mon grand homme, car elle, elle l’encense et acquiesce presque à tout, même en relisant ses fiches.
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Je ne rejette pas ma part d’Arabe, j’en suis fière, au con­­traire, mais je veux qu’elle perce ses propres trous. Je n’ai jamais préparé un seul couscous de ma vie, ni même un seul plat, si j’y réfléchis bien, parce que je n’avais pas envie de ressembler à une « fatma », comme ils disaient dans les bistrots.
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