M. et Mme Jha habitent un quartier de la petite classe moyenne à l'Est de Delhi. M. Jha, ayant créé un site Internet qui a connu un grand succès, le revend et touche le pactole, 20 millions de dollars. Les Jha peuvent donc quitter leur quartier, leurs voisins et leurs amis pour aller habiter dans un environnement beaucoup plus résidentiel, à Gurgaon, au sud-ouest de la capitale indienne. Ils y font la connaissance de leurs nouveaux voisins, les Chopra, avec lesquels M. Jha essaie de rivaliser : c'est à qui fera les dépenses les plus inconsidérées, achètera les biens d'importation les plus chers, prouvera qu'il a les moyens d'entretenir toute sa famille dans le luxe le plus ostentatoire (par exemple, M. Chopra a fait reproduire sur le dôme de son hall d'entrée une reproduction de la Création d'Adam de la Chapelle Sixtine…). ● Si le livre se lit sans déplaisir, je trouve que l'auteur n'y va pas assez franchement dans la satire et le comique. Le roman hésite entre la critique sociale objective et sage d'une certaine classe de nouveaux riches indiens et le potentiel comique de ces personnages ridicules : M. Jha et les Chopra. Il y gagne en nuances ce qu'il perd en force. On sent bien le livre que cela aurait pu être et on est un peu déçu qu'il ne le soit pas. La fin, très ouverte, absolument pas conclusive, est à l'avenant d'un livre qui n'a pas su trouver son ton. Dans cette veine, on peut préférer par exemple Petits arrangements avec le mariage (Tender Hooks) de l'écrivaine britannique d'origine pakistanaise Moni Mohsin.
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Les Jha sont devenus millionnaires en vendant la société internet fondée par Monsieur.
Ils décident de déménager dans une maison située dans un quartier riche de Delhi.
- Ils doivent l'annoncer à leurs voisins : comment vont-ils le prendre ?
- Comment vont-ils être acceptés par leurs nouveaux voisins ?
- Est ce que leur fils va se trouver une petite amie américaine lors de ses études aux USA ?
- Comment cela sera perçu par leur entourage ?
- Doivent ils prendre un gardien pour ouvrir la porte ?
- Leur Mercedes doit-elle être bénie ?
Ce sont les questions existentielles que se posent les Jha dans ce roman drôle, léger qui questionne des sujets pas si futiles que cela.
Un vrai plaisir de lecture sans prétention pour ce roman qui dépeint une société indienne en pleine transformation.
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Fait-il si bon vivre riche ? C'est le dilemme auquel sont confrontés les Jha, famille indienne d'origine moyenne, le père, la mère et le fils d'une vingtaine d'années, après la soudaine réussite de M. Jha en affaires.
Nous découvrons les Jha lors de leur déménagement depuis leur quartier plutôt populaire, au quartier de Gurgaon, riche et sélect, à Delhi. Ils sont en proie aux affres des nouveaux riches, ils n'ont pas les codes ni les manières, les habitudes, les réflexes des millionnaires !
Un roman qui fait souvent sourire, il y a beaucoup d'humour et de dérision face aux réactions des moins riches face aux plus riches, et vice-versa. Il y a aussi une fine description de la société indienne, encore enfermée dans le carcan des coutumes et des castes, qui porte beaucoup d'attention aux apparences, au qu'en dira-t-on...
Un bon moment de lecture, dépaysant, humoristique mais aussi plus profond qu'il n'en a l'air.
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"Pauvres millionnaires" est un roman qui ferait un bon film de comédie. On observe d'un oeil amusé vivre les Jha, famille indienne de nouveaux riches pas franchement à l'aise dans leur nouvelle vie. Trois histoires s'entrecroisent : les Jha, leurs fils d'une vingtaine d'année étudiant aux USA, leur meilleure amie veuve et encore jolie.
Le roman est plein d'observations perspicaces sur leur vie mais je trouve que l'histoire est un peu plate.
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She was standing in a foyer with a domed ceiling above her head on which, if she wasn’t mistaken, was a reproduction of the Sistine Chapel. Except in this production, Adam—it was Adam, wasn’t it?—was wearing a pair of black shorts.
Quand Rupak était enfant, il n'y avait pas de climatiseur, seulement un grand ventilateur qui faisait beaucoup de bruit sans parvenir à refroidir l'air ambiant. Leur télévision n'avait pas de télécommande. L'Inde où il avait grandi n'était ni riche ni pauvre. Il n'y avait pas de grandes villas ni de mariages hyper luxueux, mais pas non plus de bidonvilles, de coupures d'eau, ni d'enfants forcés à travailler. Cette classe moyenne était trop compliquée à décrire à des étrangers. Ce n'était ni suffisamment exotique ni suffisamment familier.
“Geeta, do you ever worry about the future?” Mr. Chopra asked. “About getting old?” Mrs. Chopra asked. “Worse—getting poor,” Mr. Chopra said.
“How come Americans get called expats but if we move to America, we’re called immigrants?” Mrs. Jha asked.
De toute évidence,ils avaient de l'argent depuis assez longtemps pour que cela ne les excite plus. Madame Jha espérait que son mari en prenne de la graine et se calme un peu.