Ainsi vont les choses aujourd'hui. La société du spectacle a envahi nos vies. Nous sommes écrasés par le rouleau compresseur des informations et des drames à la télévision. Pourtant nous en réclamons toujours plus, jusqu'à fournir nos propres images en pâture aux médias...
Pour les médias, peu importe la vérité, seule l'audience compte. Le soupçon fait vendre. L'innocence beaucoup moins.
Il est exceptionnel de rencontrer le Mal.
Le Mal véritable. Absolu.
Pourtant il existe.
Certaines créatures rôdent à la lisière de votre champ de vision. Elles portent un visage humain mais il s’agit d’un masque, d’un déguisement. Cela peut être n’importe qui. Cette personne qui vous sourit, là-bas, depuis l’intérieur de sa camionnette blanche. La nounou qui garde sagement votre enfant pendant que vous êtes au travail. La gentille infirmière qui remplit votre seringue.
Pourquoi accomplir le Mal ? À quel moment en devient-on l’incarnation ?
Les scientifiques n’ont pas de véritable explication à ce sujet.
Amir est un homme bienveillant. A l'époque de la boucherie, un vieillard passait demander des déchets pour son chien tous les jours. Amir lui en donnait. Un jour, on a demandé où était le chien parce qu'on ne l'avait jamais vu. Amir nous a répondu que le vieillard n'en avait pas.
Voilà le père de Djeen, il était ainsi.
« C’est une période durant laquelle bouillonnent les flots. Le vin tourne à l’aigre, les molosses hurlent à la Lune et l’Homme devient fou. Fièvres mystiques, hystéries et frénésies s’abattent sur les pauvres gens. » Le Chien adore ce genre de trucs. Il ne sait pas si c’est vrai. Probablement que ce John Brady n’était qu’un pauvre moine ivrogne et sentant la pisse. Mais il n’en a rien à foutre. Il a plein d’autres références dans le même style. Si l’on se base sur les croyances antiques, par exemple, les Jours du Chien désignent le cœur brûlant de l’été et coïncident avec l’ascension de l’étoile de Sirius, dans la constellation Canis Major.
Certaines créatures rôdent à la lisière de votre champ de vision. Elles portent un visage humain mais il s’agit d’un masque, d’un déguisement. Cela peut être n’importe qui. Cette personne qui vous sourit, là-bas, depuis l’intérieur de sa camionnette blanche. La nounou qui garde sagement votre enfant pendant que vous êtes au travail. La gentille infirmière qui remplit votre seringue.
Pourquoi accomplir le Mal ? À quel moment en devient-on l’incarnation ?
Les scientifiques n’ont pas de véritable explication à ce sujet.
Il est exceptionnel de rencontrer le Mal.
Le Mal véritable. Absolu.
Pourtant il existe.
J’ai acquis une certitude : personne ne change. On n’échappe pas à celui ou celle que l’on est au plus profond de soi. Notre personnalité est semblable à une pierre, on peut tenter d’en atténuer les arêtes, la polir comme un galet, au bout du compte, elle conservera toujours la capacité de s’effriter, ou l’incroyable dureté qu’elle possédait au début.
Là, maintenant, je suis avachi sur mon siège, les paupières lourdes. Ma tête cogne contre la vitre au rythme des soubresauts du wagon qui parcourt le tunnel. À chacune de mes inspirations, je perçois le parfum caractéristique du métro parisien, mélange d’odeur humaine, de caoutchouc chaud et de produits chimiques. Certains trouvent cette odeur désagréable. Pas moi : je la trouve rassurante. Elle signifie que votre existence est sur des rails. Tranquille. [...]. On se lève, on bosse, on rentre, et on recommence. Comme ça pas besoin de réfléchir.
Quand vous êtes doué dans un domaine, pourquoi arrêter ?