L'Eglise verte

Dans un village de France, suite à un accident de chasse, on découvre un homme qui vient de nulle part : un homme sans nom, sans famille, sans passé, ou, du moins, se prétendant tel. En faisant irruption ainsi dans la société qu'il avait voulu quitter, l'inconnu apporte à celle-ci un chapelet de problèmes quasiment insolubles. Car tout est nominatif en dehors de « l'église verte » où il avait trouvé refuge, l'administration, la justice …
Ce que nous présente Hervé Bazin n'est pas une « église verte » , mais une cathédrale verte tant son érudition botanique est immense ; complétée d'une réflexion sur l'identité - au sens large - de l'homme, au sens large là aussi …
Bref, un hymne à la forêt doublé d'un questionnement existentiel.

Après avoir été déçu avec Pierre Boulle, j'ai retrouvé avec plaisir Hervé Bazin. Je ne suis pas sûr qu'il soit encore beaucoup lu aujourd'hui et c'est regrettable au vu de la qualité de ce livre.
Écrit en 1981 mais avec des thèmes toujours actuels et qui étaient peut-être même en avance pour l'époque.
Quitter la civilisation pour renouer avec la nature, oublier un passé dont on ne veut plus, tout laisser pour se sentir enfin soi. Mais c'était sans compter avec la société qui n'accepte pas que l'on soit différent, qui juge ceux qui ne s'intègrent pas à elle, qui ne rentrent pas dans le moule.
Des personnages attachants, une nature si bien décrite par l'auteur, c'était un réel plaisir de lire cette histoire et je vous invite à la découvrir à votre tour, histoire de s'éloigner un moment de cette technologie omniprésente et de retrouver dans les pages de ce roman l'odeur de la forêt après la pluie et d'une humanité aujourd'hui bien mal en point.

Bazin explore dans ce livre le mythe de l'isolement dans la nature et c'est une réussite. La verve littéraire de l'auteur présente avec talent la découverte de ce Robinson du XXème siècle. Au centre de l'ouvrage, la nature avec un grand N décrite par Bazin avec une excellente connaissance de ses mystères. Belle réflexion existentielle également qui inspire toujours nombre d'individus recherchant le vrai sens de leur vie dans l'isolement au milieu du vert.

La découverte d'un homme sans nom vivant seul dans la forêt va émouvoir toute la bonne société, titiller la curiosité des journalistes, et dérouter l'administration.
Comme chantait Brassens, les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux.
Recueilli par un couple père-fille amoureux de la nature dont il va bouleverser l'existence, ce personnage va nous étonner et nous intriguer.
Hervé Bazin nous transporte au travers de cette histoire dans un monde rural qu'il connaît parfaitement et qu'il décrit avec brio. Ses descriptions sont superbes et son érudition nous amène parfois (souvent ?) à ouvrir le dictionnaire pour y chercher des noms d'oiseaux, de plantes, d'outils ou encore d'objets inusités de nos jours.
C'était pour moi une relecture et j'ai de nouveau beaucoup apprécié ce roman, notamment pour son style et son ambiance.
A lire et à relire...

L'eglise verte designe ici la foret d'ou sort un homme qui apparait de nulle part dabs un village,personne ne connaît son passe et son arrivee intrigue les habitants.Le talent de Herve Bazin a transformé cette trame fn un superbe roman,les comportements humains song vien décrits et les personnages aussi.Une reussite à decouvrir.

A nos différences, le regard des uns et des autres se posent et s'opposent.

Sans nom ne sommes nous qu'une ombre sur un fond d'écran sans formes ?

Réponses à découvrir aux lignes de ces chapitres se déroulant à l'intrigue du lecteur.