«Toni essaya de prendre plaisir au spectacle, mais tout semblait brutal, violent. L'ouvrière que ses compagnons de travail essayaient de violer sur la scène, se retrouva entièrement nue. Toni poussa un soupir de soulagement quand arriva l'entracte.
- « Tu sais que Staline a quitté la salle quand il a vu cet opéra pour la première fois ? s'empressa de lui dire Harry en la conduisant au bar.
- Vraiment ? »
Toni se dit, à sa grande honte, qu'elle en aurait sans doute fait autant si elle avait été seule.»
J'ai eu une impression de grand télescopage avec deux de mes lectures récentes en lisant ce 19ème volume des enquêtes d'Agatha Raisin : ma citation fait écho au roman de
Julian Barnes «
le fracas du temps », centré sur la disgrâce de Chostakovitch après la création de son opéra « Lady Macbeth de Mtsenk », à laquelle assiste Toni la jeune enquêtrice de l'agence Raisin. Et la seconde coïncidence porte sur le L.S.D., au premier plan du roman «Voir la lumière» de T.C. Boyle. Cette drogue est la cause de deux décès dans le cadre de la kermesse de Saint-Odo-le-Sévère : quelqu'un en a copieusement arrosé les coupelles de dégustation du concours de confitures.
Tous les ingrédients et personnages habituels sont là. Il est à noter que les personnages, anciens ou récents, évoluent dans le temps, y compris Agatha qui semble en avoir fini avec James Lacey. Je note un peu plus généreusement cet épisode car, dans ces temps troublés de confinement Covid-19, cette lecture m'a apporté un peu de bonne humeur, et ce n'est pas rien…