Dans ce onzième tome consacré au policier des Highlands, Hamish Macbeth, nous prenons un peu le large... Comprenez qu'on ne restera pas dans le petit village de Hamish, mais qu'on s'évadera dans une pension de famille de Skag dans la région de Moray Firth. Hamish a bien besoin de vacances, et surtout de s'éloigner un peu de Lochdubh, tous les habitants lui battant froid depuis sa récente rupture avec Priscilla. C'est forcément de sa faute à lui, pensez... une fille aussi jolie, aussi bien élevée, aussi adorable, aussi fortunée, aussi...
Bref, Hamish part donc avec son chien, pour une maison de famille pas très chère dont l'ambiance s'avére rapidement assez toxique. D'abord , on y mange mal, les propriétaires étant des pingres, ensuite, un hôte se conduit de façon détestable avec tout le monde et surtout avec son épouse qu'il dénigre au moindre prétexte et puis surtout, quelqu'un s'est permis de rentrer dans la chambre d'Hamish et de fouiller ses affaires... Désormais, une personne sait qu'il est flic.
De toute façon, il n'aurait pas pu cacher longtemps sa profession, un meurtre est commis, et Hamish qui s'est disputé la veille, avec l'époux violent, est le premier suspect. Mais la réputation d' Hamish à résoudre les enquêtes tordues et à accepter que le mérite revienne à plus gradé que lui, l'a précédée et Hamish va devoir collaborer. Tu parles de vacances !
Bien qu'amusant (on est dans un cosy mystery ), cet épisode-là est plus triste que les autres, mais je n'en dirais pas plus...
Une fois encore, madame Beaton nous régale, et une fois encore on succombe avec plaisir à ses intrigues. Ce qui change dans ce tome, c'est le lieu, et le fait que l'on ressente ce roman presque comme un huis-clos, alors qu'une fois encore Hamish se ballade partout et ne résiste pas à l'appel de Lochdubh dont j'arriverais peut-être au bout du centième tome à écrire le nom sans vérifier trois fois que je ne commets pas d'erreur !
Un onzième tome sans Priscilla, qui dépayse un peu même si les moucherons voraces sont aussi présents à Skag qu'à Lochdubh ...( aye , j'ai réussi !!!)
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Absence d'humour dans ce tome qui est un tournant dans la série. Tout n'est que drame et tragédie.
Hamish Macbeth est mal mené dans son village. Il a perdu la sympathie de tous les habitants. Il décide donc de prendre quelques vacances pour s'éloigner quelques temps.
C'est sur le littoral écossais qu'il va trouver le repos dans une pension de famille et toute une joyeuse bande qui sera ravie de partager avec lui balades sur la plage et animations à la fête foraine. Mais tout ce bonheur estival sera de courte durée. Deux meurtres viennent assombrir les vacances d'Hamish Macbeth. L'agent reprend officieusement du service en aidant la police locale dans l'enquête. Chaque vacancier ou presque avait un mobile pour assassiner l'odieux personnage que Hamish retrouve flottant dans l'eau. Ça fait plaisir un chef qui n'est pas aussi négatif que Blair. Même si c'est par intérêt.
Le récit est rythmé. Malgré l'absent d'humour auquel l'autrice nous avait habitués, l'histoire est prenante. le décor prend beaucoup de place dans le récit. Une vraie carte postale. On enquête au même rythme que Hamish.
C'est une tragédie qui va réconcilier Hamish et ses voisins. Un deuil, qu'en tant que lecteur, nous partageons avec le personnage. le retour final est la promesse d'un renouveau dans le tome suivant.
J'ai été surprise des échanges entre Hamish et le responsable de l'hôtel de Priscillia.
En résumé, un bon moment de lecture et une enquête sur le littoral écossais intéressante. Toujours plaisant de retrouver Hamish Macbeth.
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La paix des méninges
Ouiiii bonjour, une petite envie de pseudo polar ? Oh vous n'êtes pas en forme, l'esprit raplapla ? N'ayez crainte. C'est le tome 11 et pourtant c'est toujours la même histoire. HaMish se triMbale (l'édition du livre a du avoir un couac, les m au milieu des mots étaient par moMent en majuscule) au milieu d'une basse cour de bras cassés et la poule la plus détestable va se faire occire. Entre temps tout le monde s'insulte et se déteste dans la plus joyeuse pagaille avant de tout se pardonner le lendemain.
Le reste (lieu, personnages, humeurs) c'est que de l'emballage. Cette fois ci à l'odeur de fish n' chips.
Et le fish n chips quand on aime, c'est comme tout, on sait que c'est mauvais pour la santé, c'est même pas très bon au goût, mais rien que pour l'idée de ce qu'on transgresse on y va les yeux fermés ! (Sauf qu'à moins d'audiolivrer, il faut quand même les garder ouverts).
[Cela dit, ce n'était pas tout à fait comme d'habitude... cette fois ci, il se dégageait de l'histoire, dès la moitié du livre un cynisme certain et de plus en plus une profonde mélancolie. La singulière tristesse du poisson-frites.]
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Il apprit alors que [ ces jeunes ] étaient sans emploi, et rêvaient de partir s'installer à Londres ou à Glasgow. Pour meubler leur ennui, ils n'avaient pas d'autres dérivatifs que l'alcool, l'herbe et les films vidéo. Et pourtant, ils n'avaient pas l'air de mauvais bougres, ces gamins. Une ou deux générations en arrière, quand l'allocation- chômage ne suffisait pas à financer la boisson, ils auraient trouvé de l'embauche dans la pêche ou dans l'agriculture. Mais aujourd'hui, ils étaient esclaves de leurs plaisirs et de leur indolence comme des aristocrates dilettantes du XIX e siècle.
Dans le courant de l'année, il envisageait de partir en vacances ici ou là. Mais le plus probable, c'était qu'il resterait à Lochdubh et profiterait de la pêche.
Le vaste monde n'était qu'un lieu de perdition.
- Demain c'est la fête foraine, annonça-t-il à la compagnie. Il y aura plein d'attractions, j'ai vu une aftiche à l'intérieur du pub.
- Je n'ai remarqué aucune installation, fit Andrew.
- Elle sera là demain, vous pouvez y compter, lui assura Hamish sur le ton sagace d'un tzigane des Highlands. IIs arrivent de nuit comme une armée du Moyen Age, et au matin, ils sont là devant vous.
" L'amour ressemble à la rougeole - c'est beaucoup plus grave quand ça se produit tard dans la vie."
Douglas William Jerrold
Avant le mariage , ce sont de véritables saints. C'est seulement après qu'on voit surgir la bête.
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