L'homme sans nom

L'homme sans nom est un excellent roman d'espionnage, et c'est sans surprise qu'on apprend qu'il a été écrit par un ancien de la DGSE. L'auteur nous explique les petites ruses utilisées par les agents lors de la préparation des missions, comment éviter les filatures, comment donner des informations aux équipes de support sans leur parler ni les voir. Je suppose qu'il ne dit que celles qui sont connues de tous les services, mais c'est déjà une découverte pour les béotiens que nous sommes. Tout sonne vrai, rien à voir avec James Bond qui se fait remarquer partout où il passe, un vrai agent secret doit passer inaperçu dans n'importe quel environnement.

Alec de Payns, le héros du roman, jongle avec 4 ou 5 couvertures, des légendes dans le jargon du métier, et essaie d'être lui-même de temps en temps. La difficulté pour les agents d'avoir une vie privée, d'élever ses enfants sans que personne ne puisse soupçonner son activité réelle, est un sujet sur lequel l'auteur insiste beaucoup. de même sa véritable identité ne doit jamais être révélée pour protéger sa famille. On sent que l'auteur en a souffert pendant sa carrière à la DGSE.

Un des points les plus impressionnants est la véritable paranoïa des agents, y compris dans leur quotidien. Ils doivent utiliser des itinéraires sécurisés, ne jamais aller directement d'un point à un autre, changer de métro lorsque ce n'est pas nécessaire, toujours penser qu'ils peuvent être suivis et écoutés.

Dans la même veine, on découvre que les services secrets dépensent beaucoup d'énergie à espionner leurs propres agents, car rien n'est pire pour un service que d'abriter une taupe en son sein. Donc les espions sont espionnés eux-mêmes, à la fois par leurs ennemis et par leurs collègues. Drôle de vie dont Jack Beaumont nous donne un bel aperçu dans L'homme sans nom.

C'était mon premier thriller d'espionnage et j'ai adoré ! Un récit que j'ai eu vraiment du mal à lâcher !

Alec de Payns est un espion français et il essaye de conjuguer vie professionnelle et vie privée au mieux. Car sa crainte serait que ses ennemis s'en prennent à sa famille.
En mission en Sicile, celle-ci échoue et il comprend qu'il y a une taupe dans son équipe. Tout en gardant cela en tête, il part ensuite pour une nouvelle mission, une infiltration au Pakistan avec son équipe auprès d'un biologiste. J'ai beaucoup aimé toutes les explications de la préparation d'une telle mission puis son déroulement sans jamais y trouver de longueurs. L'intrigue autour des armes biologiques est absolument passionnante et la tension monte au fil de son avancée. C'est tellement crédible et effrayant !

« JACK BEAUMONT est un pseudonyme. Pilote de chasse dans l'armée de l'air puis espion au sein de la DGSE, l'auteur vit aujourd'hui en Australie, à Sydney. Pour son premier thriller, il s'est inspiré de son expérience sur le terrain, donnant à son intrigue un réalisme rarement atteint dans les romans d'espionnage. »
Et effectivement on sent que l'auteur connaît et maîtrise son sujet et on comprend bien pourquoi une fois que l'on sait cela.

N'empêche n'empêche … parfois ça ne suffit pas de connaître son sujet. Mais Jack Beaumont était manifestement destiné aussi à écrire car sa plume est précise, fluide et captivante ! le suspense nous tient en haleine et les rebondissements instaurent une tension sans fin. J'ai vraiment adoré ce récit. J'espère que l'on retrouvera Alec Payns dans de nouvelles missions !

Ce roman d'espionnage français est une bonne découverte.
L'intrigue du roman est plaisante et prenante : nous suivons Alec de Payns, agent de la DGSE dans le démantèlement d'une filière pakistanaise de terrorisme chimique; le service de Mr de Payns étant toutefois parallèlement victime d'un traître en interne.
L'écriture est fluide et plaisante. Les amateurs du genre, dont je fais partie, apprécieront les descriptions de la caserne de Mortier et du fort de Noisy ainsi que la narration des techniques de filature et contre-filature qui apparaissent assez réalistes aux yeux du béotien que je suis naturellement en la matière.
Un bon divertissement en ce début d'année et si Jacques ou Jack de BEAUMONT donne une suite à ce 1er opus, je pense que j'en serai.

24//2024

Très belle découverte d'espionnage, écrit par un sacré connaisseur et très bon conteur :)

On suit ici la vie à multiples facettes d'un avant secret de la DGSE, qui mène une traque sur plusieurs continents et pays, avec un final explosif sur le sol français, pour tenter de déjouer un attentat de grande ampleur.

Le travail de fond est colossal, le lecteur découvre de nombreux aspects du rôle d'agent secret, de nombreux sigles utilisés, et surtout un grand nombre d'informations sur la vie privée et professionnelle de ces personnes de l'ombre...

Le roman est dense, facile à lire, l'histoire regorge de rebondissements et de chapitres qui convergent vers un final au potentiel dramatique intéressant.

Alors oui même si Je suis Pilgrim reste à mes yeux la référence de ce type de roman d'espionnage, chapeau à cet ancien soldat français pour sa capacité à immerger le lecteur et lui faire partager son quotidien sur presque 500 pages stressantes et palpitantes :)

J'ai dévoré ce livre d'espionnage qui, le lecteur le sent tout de suite, a été écrit par un connaisseur.
Le lecteur se retrouve pris dans un rythme certain d'une aventure qui va le mener dans des terrains minés.
J'ai eu l'impression de me retrouver dans le bureau des légendes, pour ceux qui ont vu la série en 5 saisons.
J'en garde une très bonne impression, j'étais plongée dans le livre et plus rien n'existait autour de moi à part les personnages que je devais suivre jusqu'au dénouement final.