Leçons coloniales

En mai 1945, à la suite de manifestations indépendantistes, des massacres ont eu lieu en Algérie. Cette BD tente d'expliquer les prémices des évènements à travers quelques personnages.
A cette époque à peine un dixième des enfants algériens (dont plus de garçons que de filles, évidemment) étaient scolarisés. La France avait donc mis en place un « plan de scolarisation totale ». Arrive une jeune institutrice décidée à appliquer la nouvelle loi qui spécifie que les enfants indigènes doivent être instruits en même temps que les enfants des colons. Mais de nombreux obstacles s'y opposent, tant du côté des Algériens qui ne voient pas toujours l'intérêt de l'instruction, que du côté des colons qui veulent garder les Algériens dans un état d'infériorité.
J'ai éprouvé quelques difficultés à suivre l'histoire, confondant un peu les personnages. Dommage le sujet était attirant.
Azouz Begad le scénariste est l'auteur bien connu entre autres du livre le gone du Chaâba, inspiré de son enfance. Ses parents sont nés à Sétif où se déroule cette histoire.

Leçons coloniales est un titre évocateur sur l'attitude de la France vis-à-vis de ses anciennes colonies et de la plus célèbre d'entre-elle à savoir l'Algérie. Ce pays était même partie intégrante du territoire nationale avec la création de trois départements français de 1848 à 1962. le présent récit a pour but de raconter les évènements tragiques du 8 mai 1945 alors que l'armistice était signé entre les forces alliées et l'Allemagne.

En effet, ce jour-là ne fut pas un jour de fête et de célébration à Sétif, ville située à 300Km à l'est d'Alger, puisqu'une manifestation d'algérien fut réprimée dans le sang. Il y eu plus de mille morts selon la Préfecture. C'est un véritable massacre qui fut minimisé par les autorités françaises. D'ailleurs, la guerre d'Algérie qui se produira quelques années plus tard en 1954 fut qualifiée d'évènement… C'est dire la mauvaise foi. Un rapport des services secrets américains à Alger en 1945 notait 17 000 morts et 20 000 blessés. Peu de jeunes écoliers français apprennent cela à l'école d'autant que la répression fut ordonnée par le Général de Gaulle. Cet homme admiré de tous a effectivement du sang dans les mains.

Pour en revenir à la bd, il est dommage que l'oeuvre ne va pas en profondeur sur ce qui s'est réellement passé. On voit que les américains ont armés les rebelles contre les intérêts français. A vrai dire, le récit se concentre sur une belle et jolie française qui vient faire de l'enseignement et qui souhaite s'ouvrir sur les enfants des autochtones. Bref, l'album manque d'un véritable souffle et manque le coche malgré d'honorables intentions. Il faut savoir également donner des leçons…

1944. Algérie. Cohabitation entre les colons et les autochtones sur fond de fin de seconde guerre mondiale.
Les tensions ne cessent de monter en puissance avec des Algériens de plus en plus concentrés sur leur indépendance.
Le sujet était intéressant mais son traitement est assez déceptif. le côté historique vient en second plan, derrière l'histoire d'une jeune institutrice de métropole nommée à Sétif.
Voulant appliquer à la lettre un décret français visant à scolariser les Français musulmans, elle va rapidement être confrontée à l'opposition puis au rejet des deux communautés pour des raisons différentes.
Le rôle notamment des Américains durant cette période n'est que superficiellement abordé.
Le dessin est assez plat.
Dommage. le sujet aurait mérité mieux.

Une bd sur laquelle on ne s'attardera pas tant l'histoire abuse des clichés. Dommage car le massacre de Sétif par les troupes françaises méritait un autre traitement, beaucoup plus incisif dans le scénario et beaucoup plus explicite et précis dans le dessin.

L'histoire ne m'a pas séduit et encore moins les dessins. Un des principaux protagonistes Amor est représenté très souvent dans cette bd mais il a très souvent une taille différente. Par moment on dirait un jeune adulte et après un enfant de 10 ans, heureusement qu'il porte les mêmes habits car on ne peut pas savoir qui est qui.