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Bon début, en lisant la première page j'ai tout de suite accroché. le style d'abord, moderne et original qui m'a d'emblée plu, et les longues descriptions des vacances d'un adolescent en Vendée dans les années 80, faisant étrangement écho à ma propre adolescence passée dans le département limitrophe. J'y ai reconnu toutes sortes d'impressions futiles de l'époque, Bégaudeau étant très fort pour capter et retranscrire les préoccupations des adolescents, les petits détails du quotidien d'une vie provinciale morne, seulement animée par les baigneurs le temps d'un été, les feux d'artifice des villages alentours, les auto-tamponneuses éphémères, les gaufres du soir, la plage, le camping, les cyclomoteurs, et le bar PMU avec son babyfoot qui rassemble la société des jeunes du coin.
Le problème c'est que ces descriptions et ces petits souvenirs ne tiennent pas lieu de décor à une intrigue ou une histoire en filigrane. Elles sont le sujet du livre.
Lorsqu'on arrive à la moitié de la lecture on commence à être agacé, à attendre un récit un peu plus consistant, quelque chose à se mettre sous la dent, n'importe quoi : un accident de solex, un dépucelage, une rupture… ? Mais non, il ne se passe rien, c'est le vide, l'ennui. C'est la Vendée en somme. Ce style littéraire qui épousait bien le langage d'un ado devient rapidement insupportable, l'auteur ne cesse d'employer les mêmes tournures et expressions qui finissent par nous saturer. On aimerait qu'il arrête ses effets d'écriture qui nous découragent d'une lecture déjà peu réjouissante.
La fin me laisse dubitative. Un semblant d'action apparait : une frayeur de l'ado qui pensait avoir été témoin d'un meurtre un soir de beuverie. Mais l'intéressé est à peine blessé, le quotidien retourne immédiatement à la normale et on peine à croire que ce soit ça, cette fameuse blessure. Elle doit sans doute être à chercher du côté de la métaphore, mais je ne me risquerai pas à l'exercice, étant pour ma part passée complètement à côté du livre, perdue dans une lecture devenue soporifique.
La blessure, la vraie ? Sans doute celle qui est infligée si vous achetez ce roman.
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Eté 1986. le narrateur part en vacances avec ces parents avec une idée bien précise perdre son pucelage. Au bal du 14 Juillet, ces envies vont mal tournées. Arrivé à l'age adulte, la blessure est toujours présente.
Begaudeau est devenu depuis le formidable succès mérité d'"Entre les murs", la tête de turc de certains médias, et bien j'aime bien Begaudeau et je suis donc embété car si la première partie du roman m'a beaucoup plu (formidables rappels de souvenirs), j'ai malheureusement complétement lâché prise dans la deuxième moitié. Les interrogations de jeunesse sont très bien rendu (surtout si on est un garçon), l'écriture est juste, mais je n'ai pas d'explications rationnelles si ce n'est peut-être le choix de l'imaginaire vers la fin pour justifier ma déception .
N'empêche malgré cela, Begaudeau est vraiment un auteur intéressant.
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C'est l'été 86 et François, surnommé le Nantais car il effectue sa scolarité dans la grande ville, est de retour dans sa Vendée natale, à Saint-Michel-en-l'Herm. C'est l'été 86 de ses 15 ans et François a en tête de se débarrasser fissa de son pucelage. Avant de partir en chasse, François recherche la compagnie de moins timides que lui, dont Joe, son pote aguerri, qui collectionne les conquêtes sans scrupules, qui parle crûment, qui n'obéit à personne. A ses côtés, pas facile pour François de sortir victorieux, impossible non plus de ne pas se laisser entraîner chez le couple de cinéastes que Joe fréquente depuis peu. Or, François aimerait bien que les choses avancent avec Emilie qui revient cette année, ou encore avec la belle Julie, à moins qu'il ne faille se rabattre sur Mylène ou Charlotte...
J'aime l'écriture insolente, les phrases succinctes, l'humour pince-sans-rire de François Bégaudeau. La lecture du roman commence donc très bien, en découvrant ce personnage de François, qui, du haut de ses quinze ans possède de fortes convictions politiques marxistes, et la certitude qu'il doit devenir un homme accompli dans les jours à venir. Surmontant les quolibets railleurs des garçons du voisinage et de son ami Joe, il apparaît à la fois seul, rentré dans ses pensées de calculateur et d'observateur du genre humain, et assez à l'aise en dilettante, à répondre du tac-au-tac, à s'embarquer dans de folles histoires...
Plus tard dans la lecture, on regrette le caractère un peu bavard du récit, on ressent l'impression de faire du sur-place, de stagner - mais c'est également le cas de François qui n'arrive pas à ses fins alors que les jours et les semaines passent. Et puis, la fin du roman totalement délirante prend un ton qui s'éloigne du récit pseudo biographique, qui surprend parce qu'on attendait sûrement autre chose à la place.
Globalement, avec La blessure la vraie, François Bégaudeau raconte d'un ton juste ces périodes adolescentes cruciales où les blessures amères viennent des échecs, du regard des autres, de la timidité paralysante, des bouleversements hormonaux. le petit François et son imagination débordante est vraiment caractéristique. On peut regretter un certain égarement dans le récit qui peut dérouter. Mais l'auteur (........)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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On s'y croirait. On est sans doute nombreux à s'être reconnu dans le héros, cette quête de la reconnaissance dans la sexualité adolescente.
Même si la fin est un peu grandiloquente , les 5/6 du livre sont un flot de souvenirs, de sourires, de larmes parfois, d'empathie. Si l'on nous avait accordé le talent de Bégaudeau, on aurait été nombreux à pouvoir écrire cette autobiographie estivale. Bégaudeau l'a fait pour nous, et bien fait .
Les personnages entourant le narrateur sont truculents et chaque lecteur peut transposer le récit à sa propre expérience et mettre des noms sur "Greg le rateau" ou "Mylène Caillaux". du pur bonheur.
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"Ils m'entraînent au bout de la nuit
Les démons de minuit ../.. "
Ca, c'est pour le jeune protagoniste de ce roman.

"../.. M'entraînent jusqu'à l'insomnie
Les fantômes de l'ennui"
Ca, c'est pour moi, le lecteur !

Je suis né en 1956, alors c'est facile en 1986, année des aventures de ce puceau, je titrais la trentaine et en plus je n'ai que provisoirement mis les pieds en Vendée, c'est dire !
Vendée où à en croire ce jeune homme, il n'y a de toutes façons que des ivrognes, des débiles mentaux et des dégénérés.
Non franchement, je me suis ennuyé à la lecture de ce roman et c'est vraiment parce que je déteste abandonner un livre que je me suis trainé jusqu'à sa fin. Je ne sais pas si l'auteur a vécu ce qu'il nous narre à travers son héros mais cela fleure le parisianisme, une fois de plus.
Car enfin, ce jeune accumule les poncifs : les bars, le babyfoot, la fille facile, les potes illettrés… Mais tout cela reste bien propret pas de termes salaces, par de visions ou de relations pornographiques avancées comme en ont tous les jeunes, à ces époques au moins !
Juste un cinéaste et sa copine pour mettre un peu de sel dans cette mer d'huile à bronzer !
Un monologue répétitif et plat, quelques petites saillies humoristiques et on est réédité en Folio/Gallimard, elle est pas belle la vie !
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Il serait injuste de réduire "La blessure la vraie" à un roman générationnel. Certes, les filles s'habillent comme Madonna, les radiocassettes diffusent la musique de Cyndi Lauper, Téléphone ou Kim Wilde, les héros sportifs s'appellent John McEnroe, Bernard Hinault mais cette évocation des années 80 n'est en rien nostalgique.
François, dit « le Nantais », a 15 ans durant l'été 86 et « ne l'a toujours pas fait ». Il se lance alors un défi : perdre sa virginité pendant les grandes vacances, juste avant de rentrer au lycée ! À partir de cet ultimatum, l'auteur réussit à créer un suspens digne d'un thriller, on tourne les pages avec cette question obsédante en tête : François sera-t-il toujours puceau à la fin de l'été ? !
Grâce à un vrai sens du dialogue et à un travail remarquable sur l'oralité, l'auteur y saisit avec beaucoup de justesse les émois et les interrogations de cet âge dit ingrat, en portant un regard toujours tendre sur ses personnages. Coup de coeur de février 2012
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Un été entre ados là où l'auteur a grandi, près de la Faute sur mer dont les digues (fameuse aujourd'hui pour avoir lâché) effraient déjà quelques uns.
Le style est rapide, drôle, vif comme les pensées du narrateur. Mais je me retrouve comme un véritable idiot : de quelle vraie blessure s'agit-il ? J'ai l'impression de n'avoir pas compris le livre.
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FB s'essaie au récit de l'été de ses quinze ans avec beaucoup d'autodérision. Ce qui caractérise ce texte est un mélange de faits concrets et triviaux avec des passages complètement délirants. Bégaudeau ne veut pas vraiment raconter son adolescence, ni la naissance de ses convictions politiques. Il est narquois et incisif, presque cruel envers lui-même et ses anciens camarades. Il déroule la brutalité de la vie comme une évidence. La sentimentalité n'a aucune chance d'aboutir dans une société hiérarchisée où chacun suit ses désirs sans tenir compte des attentes d'autrui. Tous les coups bas sont permis. C'est un été d'adolescence où on ne perd pas son pucelage mais où on apprend la tragicomédie humaine.
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L'écriture de Farnçois Bégaudeau est vraiment jubilatoire. Il y a sa tendre et parfois mordante ironie, mais aussi cette finesse pour dire la guerre que l'on mène lorsqu'on a quinze ans.
Vacances 1986 en Vendée. L'été des quinze ans est celui où l'on doit "coucher". Pas facile quand tout se ligue pour empêcher les délices de l'initiation tant espérée !
La mélancolie et la cruauté affleurent parfois mais ce roman est une lame de fond de mots, de trouvailles et de péripéties absolument... renversante !
Le temps - ennemi de l'impétrant - défile au rythme de cette écriture énergique, dynamique-dynamite et nous entraîne jusqu'à l'âge mûr pour que la mémoire retisse le fil de la même histoire... ou d'une autre...
Ecriture festive, écriture bulles de champagne jusque dans la mélancolie de la fin de la fête, c'est le même bonheur que devant un film de Franck Capra. Une virtuosité qui joue et nous fait jouer avec le langage, avec la littérature... Bon... vous l'aurez compris : j'ai aimé La blessure la vraie !
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déçue!!!

j'avais décidé de poursuivre mon exploration des éditions verticales... en redécouvrant cet auteur dont j'avais bien aimé entre les murs ;-)

ben... d'abord j'ai failli arrêter la lecture assez vite, le style m'énervant au plus haut point... et puis l'histoire, on attend l'événement qu'on nous promet depuis le début et qui n'arrive jamais :-(

le gars de 15 ans qui n'a qu'une idée en tête, se dépuceler, ça ressemble à un roman initiatique au thème pas franchement original sauf que ça n'en est pas un, bref, j'ai pas aimé, même si je l'accorde, il y a quelques formules franchement sympathiques que j'ai adoré ;-)
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