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3,76

sur 715 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
J'ai longtemps hésité à lire ce roman. Une amie a fini par me le prêter et je m'y suis plongée avec circonspection.

Je n'aime pas Beigbeder, cet homme superficiel, clubber hyperlooké et dévoyé qui aime choquer et faire l'apologie de la cocaïne, de la vodka ou encore de la prostitution. Depuis « Windows on the world » que j'avais beaucoup aimé, je n'ai plus retrouvé de plaisir à le lire. « 99 francs » m'est tombé des mains et « L'amour dure trois ans » également.

Surtout, j'ai du mal avec son narcissisme forcené qui le fait se mettre en scène à travers ses personnages de roman, lui qui a déclaré un jour à « Moustique » « J'adore parler de moi à la première personne, j'estime que ma vie est passionnante. »


On croit se plonger dans une histoire d'amour faite de passion et d'émotions intenses. On se rend vite compte que cette « histoire d'amour » est plutôt un flirt, un amour platonique que Beigbeder a décidé de voir comme décisive dans la vie de l'auteur. Un amour qui trouvera son apogée dans l'engagement de Salinger à la Seconde Guerre mondiale alors qu'Oona tergiverse, hésite et finit par rencontrer Chaplin. de 37 ans son ainé, il l'épouse et de leur histoire d'amour naitront huit enfants.

Salinger s'engage en 1942 et sa prise de conscience de l'horreur des camps est sans doute le passage le plus fort du récit.

S'il ne m'est pas tombé des mains, ce roman (qui ne commence vraiment qu'après une trentaine de pages) m'a vite agacée et j'avoue avoir sauté certains passages. Comme dans « Windows... » le récit alterne fiction et réalité, petite et grande histoire mais cela est moins pertinent, moins maitrisé ici. de plus, je ne vois pas l'intérêt d'insérer des remarques qui se veulent drôles mais sont d'une insipidité renversante. de même avec les invitations à se rendre sur Youtube, visionner des images qui corroborent ses dires. Est-ce cela la littérature ?

En fait, une fois de plus, ce récit sert à parler de Beigbeder. A travers ce récit, c'est encore lui qu'il met en scène, cherchant à légitimer sa propre histoire. Il faut attendre les dernières pages du roman pour comprendre à quel point les destins de Salinger et d'Oona sont liés, affectivement et intellectuellement, à celui de Frédéric Beigbeder. Oui, bon...

Bref, ce roman ne m'a pas réconciliée avec l'homme. Pas plus qu'avec le romancier dont le style m'apparait comme artificiel et mièvre au possible. Que de phrases creuses et de pensées vides. A éviter en cette rentrée.
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J'avais déjà lu de Beigbeder 99 francs (comme tout le monde!) et Les nouvelles sous ecstasy. Bien que je déteste son personnage public de mondain nanti et insolent, j'aime son écriture vive , mélange de douceur satirique et d'ironie grinçante. Aussi, j'étais curieuse de le découvrir dans ce roman, assez éloigné de ce que j'avais déjà pu lire de lui. Oona et Salinger n'est pas une autofiction, malgré un évident travail de recherches, la correspondance retranscrite dans le roman n'est qu'imaginaire, et les situations seulement supposées. Beigbeder réinvente l'histoire d'amour (d'amour?) fugace qui a uni Salinger à Oona O'Neill, jeune starlette évaporée de 16 ans alors que lui en a déjà 24, et nous parle à travers cette romance de sa propre vie avec une femme plus jeune.

Ce n'est pas ce que j'attendais. Éprise de l'oeuvre de Salinger, je pensais en apprendre un peu plus sur cet être secret et torturé. Et même si la description du débarquement de Normandie (très réussie par ailleurs, probablement le meilleur passage du roman, à mon sens) nous éclaire un peu plus sur la misanthropie farouche de l'écrivain, je suis restée sur ma faim. Quand aux passages sur la vie personnelle de Beigbeder et ses théories sur "pourquoi les hommes préfèrent les femmes plus jeunes" je dois dire qu'ils m'ont franchement barbée, je pense qu'ils n'avaient pas leur place dans ce livre...
Lien : http://mademoisellemalenia.o..
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Très grand fan de Begbeider je suis pourtant assez déçu par cet opus. On y retrouve son style inimitable mais on ne sait pas trop où l'on va tout le long de ce roman. Plutôt raté
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L'idée de Beigbeder était, au départ, une bonne idée; relater la romance entre une petite fille riche "fille de" - Oona fille d'Eugene O'Neill - et un jeune homme écrivain en devenir - Jerry Salinger - sur le ton d'une "faction" (à savoir un roman non fictionnel) et d'en faire une amourette pour l'un et le grand amour déçu, source d'inspiration de son oeuvre, pour l'autre.
Mais pourquoi Beigbeder ne s'est donc pas limité à relater cette faction?
Pourquoi son récit est-il agrémenté de considérations personnelles hautement (hum) philosophiques, de références se voulant humoristiques sur notre époque (alors que l'essentiel de l'histoire se passe dans les années '40)?
C'était donc une bonne idée mais le nombrilisme horripilant de l'auteur vient (une fois de plus dirais-je) gâcher ce qui aurait pu être un très bon bouquin...
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