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sur 715 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Frédéric Beigbeder, s'aperçoit qu'il ne vit plus qu'à côté de personnes jeunes qui ont une génération de moins que lui et sa compagne est née l'année où il s'est lui-même marié. Il veut rester branché, et parle le « jeune », connaissant tout le répertoire de Rihanna, « je pensais sincèrement qu'en ne fréquentant que des adolescents qui parlaient de Robert Pattinson plutôt que de Robert Redford, j'allais vivre plus longtemps c'était du racisme antimoi. » P 19 (passionnant n'est-ce pas ?)
Se penchant sur l'étude des couples ayant une différence d'âge importante (plus de vingt et un ans selon sa liste), il va s'intéresser à son auteur préféré J. D. Salinger, qui publiera le roman culte « L'attrape coeur » et sa rencontre avec Oona O'Neill, fille du célèbre Eugène O'Neill, qui a quitté le domicile conjugal quand elle avait deux ans, ce dont elle ne se remettra jamais.
Quand ils se rencontrent, Oona a quatorze ans et demi et lui dix-huit. Entourée de ses deux copines, richissimes aussi, Gloria Vanderbilt et Carol Marcus, on les appelle « le Trio des héritières »… les premières « it-girls » de l'histoire du monde occidental, cachées derrière un rideau de fumée », avec Truman Capote en chaperon, elles passent les nuits à faire la fête, l'alcool coulent à flots, les cigarettes aussi dans des établissements de luxe dont le fameux Stork Club où ils dansent et papotent pendant des heures …
Jerry tombe amoureux fou d'Oona, ils échangent des baisers, ils dorment ensemble, elle se laisse caresser mais ne va pas plus loin, ce qu'il accepte… il est complexé en face de ces jeunes milliardaires oisifs, elle est même élue « reine de l'année ??????
Mais la guerre est là, Jerry s'engage alors qu'Oona commence déjà à s'éloigner de lui, il va débarquer en Normandie alors qu'elle part jouer les starlettes à Los Angeles où elle rencontre Charlie Chaplin et je vous laisse découvrir la suite…

Ce que j'en pense :

Frédéric Beigbeder imagine les échanges épistolaires entre Jerry à l'entraînement puis au front et Oona et son mariage, et les lettres en fait sont assez bien tournées. L'exercice est à ce niveau-là est plutôt réussi.
Il décrit aussi très bien le débarquement en Normandie, la boucherie, la mer rouge de sang, mais aussi le temps qu'ils ont mis pour arriver en Allemagne avec des jours et des jours perdus dans la forêt avec la bataille de Hürtgen, « située à la frontière entre la Belgique et l'Allemagne, au sud-est d'Aix-la-Chapelle, la forêt de Hürtgen fut surnommée par les soldats l'usine de viande », bataille qui est « une erreur stratégique du commandement américain aujourd'hui reconnue par les historiens » , la découverte des camps, les déportés faméliques… la vision de l'horreur alors que pendant ce temps, Oona sirote des cocktails, nage dans la piscine de la grande villa de Chaplin, fait des enfants. Ils sont aux antipodes tous les deux.
L'auteure nous fait aimer son écrivain favori, Salinger dont il connait bien l'oeuvre (le héros de l'attrape coeur ressemble beaucoup à Frédéric Beigbeder entre parenthèse) ; on découvre Jerry derrière J. d'Salinger, l'être hypersensible, mal dans sa peau et sa conduite pendant la guerre, les nouvelles qu'il publie à partir du front. C'est un personnage attachant, fragile mais sympathique, qu'on a envie de protéger alors qu'Oona est plutôt horripilante dans son genre.
C'est le premier roman de Frédéric Beigbeder que je lis. le personnage public, écrivain passionné de cinéma m'amuse certes mais dans un roman, c'est très irritant et j'ai eu très envie de donner une paire de claque à cet ado qui n'a pas envie (ou a peur) de vieillir.
Il aurait pu faire, un roman bien meilleur s'il était resté plus en retrait, mais son but était, en fait, de comparer le couple Oona-Charlie et son propre couple pour expliquer sa théorie. C'est d'autant plus dommage que l'écriture est assez belle, il y a des phrases superbes, des fulgurances parfois et une sorte de prémonition, sur la nécessité d'une nouvelle guerre mondiale pour diminuer la population de la planète, l'attentat de Charlie Hebdo semble lui donner raison.

Note : 7/10 pour m'avoir donné envie de feuilleter à nouveau « L'attrape coeur que j'ai lu il y a un ou deux ans.


Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Beigbeder clame haut et fort sont admiration pour Salinger. Logique donc qu'il en face un livre. Comme souvent chez lui, il faut aussi parler de l'écrivain branché (lui même), fêtard, qui à du mal à accepter que les belles années commencent a être derrière lui. Alors oui c'est un poil fatiguant de lire cela, et n'a pas un grand intérêt.
Pourtant Beigbeder, et c'est la aussi le paradoxe peut être aussi passionnant lorsqu'il ne se regarde pas le nombril. L'histoire entre Salinger et Oona (fille d'Eugène O'Neill) en est la preuve. Et même si au final, le roman est inégal, on ne peut s'empêcher d'avouer que ce « Oona et Salinger » possède de vrais bons moments. Beigbeder en sale garnement arrive à nous rouler une nouvelle fois. Pas si mal !
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C'est bizarre, Frédéric Beigbeder, je n'ai jamais réussi à le prendre au sérieux, ni à le considérer comme un réel écrivain.
Va savoir pourquoi ! Sans doute son côté people, jeunesse dorée, grand ado de la quarantaine….
Pourtant je l'aime bien, je le trouve sympathique et j'ai gardé un bon souvenir d' « Un roman français », moins des autres. Et puis peut-être que je n'aime pas tellement les auteurs qui parlent trop d'eux.
Doc j'ai commencé « Oona & Salinger » sans savoir du tout à quoi m'attendre.
Et bien, c'est pas mal. L'auteur imagine ce qui a bien pu se passer entre ces deux là
Il y a un sérieux travail de recherche sur les auteurs et acteurs américains des années quarante.
On sent sa fascination pour le monde du show-biz
Bien que peu sensible à la vie des stars, j'ai apprécié l'implication qu'il a mise dans l'écriture de ce livre et le sérieux (bien que plein d'humour) avec lequel il a traité le sujet.
La nostalgie, la comparaison entre les époques et les réflexions sur la vie reviennent souvent.
Le ton est léger, agréable, contemporain.
Du bon travail.
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Begbeider est un personnage qui divise, en témoignent les critiques déjà rédigées par mes collègues Babeliotes. Personnellement, j'éprouve une certaine admiration parce qu'il est brillant et plutôt hyperactif (chroniqueur littéraire au Figaro, rédacteur en chef du mensuel «Lui», animateur télé, créateur du prix Flore, romancier...) mais il a ce côté super agaçant, dandy très centré sur lui-même.
De ses livres précédents que j'ai lus, j'avais apprécié «99 francs» et «un roman français» mais pas du tout «l'amour dure trois ans» (le concentré de tout ce que déteste sur le personnage).
Ici, et sachant qu'il a toujours voué une grande admiration à Salinger, je me disais qu'il allait peut-être s'éclipser...Par ailleurs, j'étais intriguée à l'idée d'en savoir un peu plus sur l'auteur de «L'attrape-coeurs» car le roman autobiographique écrit par Joyce Maynard «Et devant moi, le monde» (qui décrit sa relation avec Salinger lorsqu'elle avait 18 ans et lui 53) ne flattait pas particulièrement le personnage...En plus, Oona O'Neill est une femme que j'ai toujours trouvé ravissante et intrigante mais je ne la «connaissais» qu'en tant que femme de Chaplin et mère de ses 8 enfants.
Je ne savais même pas qu'elle était la fille du prix Nobel de littérature Eugene O'Neill.
Bref, le sujet m'intéressait et je n'ai pas été déçue. On sent une vraie passion de la part de Begbeider sur son sujet. C'est documenté, le style est agréable et il a un véritable talent pour ressusciter ses personnages (les lettres imaginaires entre Salinger et Oona, la rencontre Hemingway/ Salinger sont plus que crédibles; l'épreuve de la guerre qu'a traversée Salinger est décrite de façon inédite et surprenante ). Il y a même une scène étonnante qui ne semble pas relever de la fiction: Beigbeder relate qu'il s'est écroulé, lorsqu'il avait 15 ans, sur la table de Oona (alors âgée de 55 ans) et Truman Capote, dans une boite de Verbier (une petite station de sports d'hiver très familiale en Suisse...et non, bizarre, le jeune Frédéric ne partait pas en vacances à l'UCPA!...). Il aurait alors eu une brève conversation avec elle sur les gags joués par Chaplin dans les lumières de la ville ou encore la Ruée vers l'or.
Bref, on apprend pas mal de choses tout en appréciant le style et même les appartés de l'auteur. Seul gros bémol: le personnage de Begbeider dont on se passerait volontiers car on a le sentiment que le bouquin a été écrit aussi pour faire le parallèle avec le fait que «Salinger, comme moi, aimait beaucoup les filles beaucoup plus jeunes». (ah oui?... )
Et de finir le roman sur sa rencontre avec Lara Micheli, sa dernière femme (25 ans d'écart), ce qui ne m'intéresse pas plus que ça!
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Voyage dans l'Amérique dorée des années 40. Oona, 15 ans, fait chavirer le coeur de Salinger. Un roman construit autour de la relation purement platonique entre l'écrivain et celle dont le destin fera la dernière Mme Chaplin.

J'ai trouvé ce livre agréable à lire et ça a été une découverte du style Beigbeder. néanmoins, les digression de l'auteur sur sa propre relation avec son épouse beaucoup plus jeune que lui m'ont moyennement intéressées. Un peu trop de "MOI JE" alors que j'avais simplement envie de rester avec les protagonistes du récit.

Néanmoins, je dois dire merci à Frédéric Beigbeder car, au travers de plusieurs citations, il m'a fait découvrir une vraie pépite: l'autobiographie de Mister Chaplin himself!
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C'est une belle histoire d'amour que l'auteur nous raconte ici entre deux jeunes gens qui s'attirent mutuellement mais qui hésitent à aller au bout par peur, par pudeur mais l'époque n'est pas sans trouble, l'histoire va se charger de leur porter le coup de grâce de l'éloignement...J.D salinger par en Europe pendant que Oona deviendra madame Chaplin. En racontant cette belle histoire Beigbeder se raconte, il dit son amour pour les belles oeuvres qu'il cite abondamment et c'est réjoissant de lire ce roman...les variantes dans la définition de l'amour et du bonheur ont été des matériaux structurant la fluidité de ce récit très documenté et peut être envoutant pour l'auteur aussi puisqu'ayant eu un coup de foudre à 45 ans pour une jeune de 20 ans...différence d'âge, le secret peut être de l'amour...Une histoire d'amour qui n'a pas existé, c'est peut être aussi le vrai AMOUR...l'absence est une présence condensée, dixit E. DIKINSON aussi citée...Une histoire de mort aussi, Oona morte depuis que son géniteur l'ayant presque abondonné et le jeune Salinger mort non pas par l'abandon de Oona mais par la guerre...Une guerre mortelle, foudroyante et sinistre génitrice de tant de cadavres ambulants et vrais...Alors, oui il faut lire Oona et Salinger pour l'amour, la vie, la mort et l'existence.
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L'histoire de l'amour de jeunesse de la future Mme Chaplin et du futur J.D. Salinger, qui "ne se marièrent jamais et n'eurent aucun enfant". J'ai trouvé de nombreuses similitudes avec Charlotte de David Foenkinos : des artistes torturés, la guerre qui semble soudain si proche, si actuelle, l'histoire d'un amour jamais réalisé (mais en est-il besoin ?) et un auteur tellement fasciné par le personnage qu'il raconte qu'il ne peut demeurer extérieur au récit.
Mais là où un Foenkinos approche à pas de velours, Beigbeder surgit avec ses gros sabots, se mettant en avant et allant jusqu'à utiliser ses héros pour justifier les détails insignifiants de son histoire personnelle. Quel gâchis que cet épilogue auto-centré et sans intérêt, j'ai vraiment tout aimé sauf la fin.
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Très bon livre ! J'ai adoré l'histoire de ces deux êtres qui se rencontrent et qui sont pourtant assez différents. Le livre est juste, dans ces informations nombreuses et recherchées. Néanmoins, la fin m'a énormément déçue... j'aurais dû me douter que Beigbeder resterait Beigbeder : la fin de l'histoire est émouvante, mais pourquoi avoir rajouté la rencontre avec sa future femme? le lien logique y est bien sûr mais on revient toujours à son auteur. D'ailleurs c'est bien cela qui peut exaspérer( qui m'a exaspérée ) , trop de personnel, trop encore, revenir toujours à l'auteur.
Malgré cela, c'est un livre à recommander sous le sapin !
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un roman biographique qui retrace la vie de l'écrivain Salinger et de Oona. je dois dire que même dans ce roman le style de l'auteur est toujours présent et ce n'est pas pour nous déplaire!!
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