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Citations sur Présent ? (60)

Le professeur était celui par qui les savoir arrivait. Aujourd'hui, le savoir arrive, diffracté, par mille canaux. On a l'impression qu'on pourrait tout faire de chez soi, avec un écran d'ordinateur, alors à quoi bon l'humain? (...) Peut-être qu'aujourd'hui justement l'école est là pour que l'humain arrive et c'est une mission formidable. Pourquoi rabaisse-t-on toujours l'humain? (p.17 / Denoël, 2006)
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Les mots nous révèlent. On grandit en écrivant, en lisant. Parce qu'on prend le risque de connaître.
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Il s'en veut de les avoir trouvées vulgaires.

A nouveau, il a envie de défendre cette jeunesse
contre toute la vulgarité du monde où il vit

(p 164) et si on se prenait en mains et que l'on créait soi-même un
univers élégant, sans vulgarité justement ? (dixit charlottelit)
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son corps enseignant il est ici.
Son intelligence, sa patience, son savoir,
tout pourrit sans caresse.

Elle a besoin de mains sur elle.
Elle se racornit.
Elle peut juste attendre qu'il revienne

Toute la vie suspendue dans l'intervalle. p 36
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Au collège, ils attendent que le flot soit passé en buvant un petit café avec les collègues. Reprendre force. Certains, plus sûrs, se lancent, d’autorité occupent un bord du couloir. Les élèves se plaquent un peu plus contre le mur d’en face. Ceux qui ont quitté le havre de la salle des profs dans la bousculade taillent alors un passage, pour un seul corps. Un plus timide peut emboîter le pas à son collègue. Si c’est une femme, c’est galant. Le temps d’un couloir on ouvre la voie, épaules élargies, on est un chevalier.
Les couloirs sont froids, immenses quand ils sont vides. Rien n’est parfait.
L’élève en retard est seul. Toujours.
La principale du collège aussi qui va constater les dégâts faits par un coup de pied dans une porte.
Ce serait bien de pouvoir être dans un couloir, juste à deux, coude à coude, avec seulement les murs pour border la conversation.
On pourrait marcher.
On pourrait apprendre, en marchant, dans le mouvement du corps. Il y a des idées parfois comme ça qui traversent la tête.
Mais dans le collège, les couloirs sont faits pour être bondés, puis vidés.
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Il y a toujours trop de monde dans les couloirs.
Couloirs. Couloir du latin colare : couler, s’écouler. Dans les couloirs, les corps devraient s’écouler. Comme de l’eau. C’est l’étymologie.
On voudrait bien.
Glisser son corps au milieu des autres, fluide. De face, impossible. Il faut biaiser. En avant ! les épaules à l’égyptienne. Ça passe, un peu. Et puis tôt ou tard, la masse fait pression plus fort. Même de biais, on n’arrive plus. On a du mal à respirer. C’est la dynamique du trop.
Dans les couloirs, on est réduit.
C’est peut-être pour ça que les enfants se poussent. Les enfants, leur dynamique à eux est verticale. De la plante des pieds à la tête, ils se dressent, cherchent à voir au-dessus de la tête des autres, plus loin. Ils résistent. Peu importe le nombre. Les épaules en avant. Cohue, cris. C’est joyeux ou ça pleurniche, coude dans une côte, pied écrasé. Qui a commencé ?
Les profs n’aiment pas être pris là-dedans. Les profs ont déjà eu le corps resserré dans les couloirs du métro. Ils ont déjà dû faire paquet avec les autres, cartable pendue au bout du bras, toujours trop lourd. Impossible de jeter un coup d’œil sur la montre : le poignet ne peut plus se frayer de chemin. Ils ont poussé aussi, comme les gamins, contents de se trouver une place assise. Mais les épaules sont lasses.
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Les enfants , leur dynamique à eux est verticale. De la plante des pieds à la tête, ils se dressent, cherchent à voir au-dessus de la tête des autres, plus loin. Ils résistent. (Denoël, 2006, p.9)
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On découvre une langue par son mystère, ce qui nous touche là où on ne savait même pas qu'on existait. C'est cela la littérature. Et rien d'autre. Et on est grand et on est beau quand on a pénétré un texte. Il n'y a pas d'autre voie. Il faut oser. La fureur et la douceur. Extrêmes. Sans se poser de questions inutiles. Sans se laisser arrêter par les mots. Juste se laisser prendre. L'auteur, tous les auteurs veulent cela : être "pris aux mots". C'est pour cela qu'ils écrivent. C'est pour cela qu'ils passent, seuls, oui seuls, tant d'heures de leur vie. Leur silence ne vaut que par ça.
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Alors rien n'est difficile puisque tout a un sens.
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J'ai toujours aimé les fous, Antoine.
Les décalés, c'est les seuls qui lui laissent la place
au désir. Dans le décalage, c'est là.
Je me méfie des gens trop bien installés.
Dans les livres, il y a le décalage, la place pour le désir.
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