La reine des lectrices

Par hasard, par politesse pourrait-on dire, la Reine d'Angleterre découvre la lecture, grâce à un bibliobus garé dans les communs de Buckingham Palace. Peu à peu, elle délaisse les devoirs liés à sa charge, ou les accomplit sans y croire, entre deux livres.



« Cet attrait pour la lecture, songeait-elle, tenait au caractère altier et presque indifférent de la littérature. Les livres ne se souciaient pas de leurs lecteurs, ni même de savoir s'ils étaient lus. Tout le monde était égal devant eux, y compris elle.

La littérature est une communauté, les lettres sont une république. Elle avait déjà entendu cette formule, lors de remises de médailles et de cérémonies diverses, sans savoir au juste ce qu'elle signifiait. A cette époque, elle considérait que la moindre allusion à quelque république que ce soit avait en sa présence quelque chose de déplacé et de vaguement insultant, pour ne pas dire plus. Aujourd'hui seulement elle en comprenait le sens. Les livres ne varient pas. Tous les lecteurs sont égaux…. »

p. 47

Tout le comique réside dans les réactions de l'entourage de la Reine. Ainsi, le roman alterne entre la farce, bousculant le monde empesé de Buckingham Palace, et la réflexion plus avancée sur le pouvoir de la lecture, qui modifie la perception du monde de la Reine.

C'est une lecture plaisante, amusante, légère –dans tous les sens du terme : 173 pages seulement- à laquelle il manque juste un peu de rythme.

Faisons preuve d'un peu d'imagination pour visualiser le premier chapitre de ce court roman : Elizabeth II (oui, oui, c'est bien elle, toute vêtue de rose ou de vert ou de bleu) coursant ses chiens qui se sont échappés et découvrant, au détour du palais de Buckingham... le bibliobus de la commune de Westminster. Rien de bien extraordinaire pour le commun des mortels de monter dans un bibliobus, mais pour elle, si ce livre n'avait été une fiction, cela aurait pu changer la face du monde et tout particulièrement celle des Britanniques. Voilà notre reine, piquée de curiosité, qui s'enquiert auprès du chauffeur-bibliothécaire médusé, d'un conseil de lecture. Cette passion qui va s'ensuivre (pour les livres pas pour le chauffeur !) va mettre à mal les règles du protocole et de fil en aiguille, provoquer un évènement tout à fait inattendu.

Étant un sujet un peu effronté de sa Royale Majesté, l'auteur se permet de jouer avec sa personnalité. J'ai beaucoup aimé la découvrir dans son intimité, usant d'un franc-parler et d'un humour "so british", mais peut-être dans la vraie vie est-elle ainsi ? Comme un enfant qui se découvre une nouvelle activité, elle veut la partager et en parle à tous ceux qu'elle rencontre. Au grand dam du palais, elle ne se soumet plus qu'à contre cœur à ses obligations. L'auteur nous y dépeint ironiquement une reine consciente du rôle un peu désuet et théâtral que joue la monarchie britannique dans la politique. La fin du livre est tout simplement jubilatoire...
Vous l'aurez compris, Alan Bennett met évidemment en avant le plaisir de la lecture et de l'écriture pour tous. Alors, lisez, c'est bon pour vous !

Une fiction, à laquelle je donne un 16/20, efficace, courte, qui déclenche de nombreux sourires et qui nous plonge avec délectation dans le quotidien d'un personnage que l'on pensait inaccessible. Vu que l'on partage la même passion des livres, finalement je m'en sens plus proche... Elizabeth, si cela vous dit, pourquoi ne pas discuter de nos dernières lectures autour d'une "cup of tea".

J'ai tout simplement adoré!! Jusqu'à cette fin très originale et inattendue ! En quelques mots et rien que cela.
L'histoire était en elle même un beau défi : se mettre dans la peau de l'une des plus célèbres femmes du monde, Sa majesté La Reine Elisabeth II .
Grand défi plus que réalisé ! Avec beaucoup d'humour ainsi que des réflexions sur l'apport dans nos vies de la lecture et de l'écriture.
La Reine nous apparaît plus banale plus proche de nous.
C'est un régal ! A lire ABSOLUMENT !

La Reine des lectrices est un petit roman à l'humour british très chouette.
Il ne bouleversera pas le monde littéraire, mais il m'a fait passer un excellent moment de lecture, auprès de Sa Majesté la Reine et de sa façon plutôt originale de voir le monde.

J'ai beaucoup aimé le terre-à-terre de l'héroïne et le fait que l'auteur ne cherche pas à être spécialement réaliste.
C'est vraiment une fable, qui se moque gentiment de l'étiquette royale et des préjugés des gens sur la lecture.

On ne cherche pas non plus à nous en mettre plein la vue avec les auteurs britanniques classiques, c'est appréciable !
Les réflexions sur la lecture et la littérature sont toujours un petit bonheur à lire, on n'en a jamais assez.

Un conte jubilatoire, sans prétention, rapide à lire avec le sourire au lèvres !

J ai dévoré ce petit roman (bon vous allez le dire normal il fait que 150 pages)

Je l ai dévoré car il est rempli d'humour, de situations cocasses,...
J ai beaucoup aimé imaginer la reine Elizabeth II en dévoreuse de livres délaissant ses obligations pour bouquiner toute la journée.

Imaginer un peu votre tête si la reine débarquait dans votre bibliobus pour vous emprunter un livre

Une lecture dans la sélection de mon club de lecture. Je ne connaissais pas l'auteur, ni le roman d'ailleurs.
On entre tout de suite dans le vif du sujet : les lectures de la Reine d'Angleterre... et j'ai beaucoup aimé. C'est facile à lire, assez léger, et c'est plein de référence de lecture que malheureusement je n'ai pas noté, et je le regrette.
Surtout, le personnage réel qui inspire le personnage principal, m'est devenu tout à coup beaucoup plus sympathique : au travers d'un nouveau centre d'intérêt qui semble bien anodin (surtout quand on fréquente Babelio) c'est tout un équilibre qui semble remis en cause. Et finalement, elle m'apparait maintenant comme une sorte de marionnette, même pas une actrice. Une personne qu'on promène de place en place pour la montrer.
Une lecture pour se divertir et c'est réussi

Et si la Reine d'Angleterre devenait une lectrice acharnée ? Que deviendrait le Royaume ? Quelle influence cela aurait-il sur la conduite des affaires et les relations internationales ?
Certes, la Reine n'a pas grand pouvoir mais son personnage a toute son importance.
Dans ce roman, ayant découvert par hasard le bibliobus qui s'arrête une fois par semaine à l'arrière du palais de Buckingham, la Reine se lance à l'assaut de la littérature, victime du fameux paradoxe selon lequel l'ignorance s'accroît à mesure que la connaissance prend de l'ampleur. Elle en bâcle ses devoirs, dédaigne son peuple et agace les politiques qui la côtoient.
Ce court roman est très drôle. Il est aussi un bel hommage aux pouvoirs de la lecture qui, si elle semble isoler ceux qui s'y adonnent, permet au contraire de se lancer dans un partage sans fin, une lecture en amenant une autre.
Je vous conseille vivement la lecture de ce petit bijou de fantaisies qui met à l'honneur sur un ton humoristique notre passion intrinsèque : la lecture.

Lecture plaisante mais sans plus. Je m'attendais à une écriture bien plus mordante et grinçante.
Histoire originale et amusante à lire. Je me suis reconnue face à la réaction des autres quand j'ai un livre à la main ou que je dis j'ai lu ou je lis en ce moment...
Plusieurs belles citations sur la lecture et ses effets. Car l'auteur rend hommage à la lecture, ses effets positifs : comme tous les arts la lecture permet l'émancipation de l'être et l'ouverture sur l'environnement et les autres. Continuons à lire et à en faire profiter les autres même s'ils ne sont pas de cet avis !

Très court roman où le personnage principal n'est personne d'autre que la reine d'Angleterre elle-même. Voilà qu'elle se découvre sur le tard une passion: la lecture.

Amusant de suivre l'engouement de la reine pour les livres, sans aucun classement ni liste à suivre.

J'ai passé un moment sympathique, et même si c'est assez irréaliste j'ai trouvé la reine touchante et certaines questions bien profondes.

Agréable.

The Queen en première de couverture et me voilà embarquée dans une nouvelle lecture. La reine des lectrices d'Alan Bennett, un classique que je n'avais pas encore dévoré, aujourd'hui c'est chose faite. Avec seulement 123 pages, Bennett nous offre de l'humour anglais fort sympathique. Décalé, original et avec un personnage principal royal !
Je conseille ce livre pour les lectures de l'été ! Petit, rapide à lire, il est l'allié parfait des plages, de votre sac à main et même de votre table de chevet.

Je vous laisse avec le résumé de la quatrième de couverture qui annonce bien ce roman :

« Que se passerait-il outre-Manche si Sa Majesté la Reine se découvrait une passion pour la lecture ? Si, tout d'un coup, rien n'arrêtait son insatiable soif de livres, au point qu'elle en vienne à négliger ses engagements royaux ?
C'est à cette drôle de fiction que nous invite Alan Bennett, le plus grinçant des comiques anglais. Henry James, les soeurs Brontë, Jean Genet et bien d'autres défilent sous l'oeil implacable d'Elizabeth, cependant que le monde empesé so British de Buckingham Palace s'inquiète. du valet de chambre au prince Philip, tous grincent des dents tandis que la royale passion littéraire met sens dessus dessous l'implacable protocole de la maison Windsor.
Un succès mondial a récompensé cette joyeuse farce qui, par-delà la drôlerie, est aussi une belle réflexion sur le pouvoir subversif de la lecture. »

Mon avis :

Alors voilà, j'adore l'humour british et ça n'a pas loupé. Les moqueries à propos de l'amour de la reine pour ses chiens en ai un bon exemple. Qui d'autres qu'un anglais peut aussi habilement et subtilement se moquer des anglais ?

La reine des lectrices, en plus d'être drôle et léger, est un véritable ode à la lecture. En effet, les livres, la littérature et plus précisément l'envie de lire va radicalement changer Elizabeth, son quotidien et celui de son entourage. On y parle de Proust, de Brönte, de Austen aussi bien que de Alice Munro et Genet. The Queen fait son apprentissage de littéraire en allant du contemporain aux oeuvres classiques en trouvant toujours plus d'intérêt. Une plongée dans les livres, ce qui est un véritable régal pour un lecteur passionné : une mise en abyme de soi à travers la reine.

La lecteur est vectrice de réflexion, d'analyse, de changement profond en nous-même et voilà que cette expérimentation est vécue sous nos yeux. Quel beau message. Mais attention, ce n'est pas parce que l'on aime lire un auteur qu'on appréciera forcément une discussion avec ce dernier … Je vous laisse méditer ou comprendre en lisant La reine des lectrices.

Je m'arrête là et je vous souhaite bonne lecture !
Lien : http://chickon.fr/2014/06/25..