Une courte histoire cruelle et incroyablement romanesque, que ce
Aino de
Pierre Benoit.
Claire, orpheline élevée dans un couvent, accepte un poste de dame de compagnie et professeur de français de la jeune comtesse
Aino d'Altona, malgré des mises en garde de ses proches. Or
Aino n'a visiblement ni besoin de cours de français – elle le parle à la perfection – ni de compagnie, elle passe son temps à ignorer la nouvelle venue. Pourquoi Claire a-t-elle été engagée?
Dit comme ça, on pense à du Delly, mais c'est oublier que
Pierre Benoit était académicien. Son écriture est ciselée et incroyablement maitrisée.Sa narration est limpide et précise, tout en laissant l'imagination du lecteur faire son travail. Et certains aspects de son récit sont assez modernes et inattendus pour un roman paru en 1948.
Aino et Claire vont finalement devenir intimes. Très, très intimes. . L'intrigue est maitrisée, les rebondissements sont là, et la fin tombe comme une conclusion implacable.
Malgré le côté suranné de cette histoire, je n'ai pas eu trop de mal à rentrer dans ce récit et à me laisser porter, un moment agréable, donc.
Challenge solidaire 2021