La Pucelle de Diable-Vert, tome 2 : Le Hussard amoureux

La suite de la perle et l'enfant, lue d'un trait tout comme l'a été le premier tome. Avec les histoires prenantes, impossible de s'arrêter…

Bref ! On retrouve ici Jéhanne, lieutenante, Abel, sa perle-homme, et leurs personnalités qui ensemble forment un cocktail pour le moins explosif.


Jéhanne doit impérativement retrouver son Baba, et pour cela elle n'hésite pas à prendre tous les risques… Poursuivie, recherchée, elle use plus d'une fois de l'attaque comme défense, pendant qu'autour d'elle le monde s'écroule dans le chaos. Sa quête personnelle devient le lourd fardeau d'une quête pour la survie de l'humanité, et heureusement, Jéhanne ne prend pas la grosse tête, elle reste elle-même, avec ses questions, ses bourdes, ses coups de tête et ses coups de coeur.

Toutes les questions qui auraient pu me traverser la tête ont trouvé leur réponse dans ce tome, avec des dialogues toujours aussi piquants, que ce soit dans la façon de s'exprimer des personnages, leurs dialectes ou encore les répliques incisives qu'aiment à s'échanger une certaine jeune femme et un certain jeune homme…


Et avec ça une fin toute en beauté, ouverte sur de multiples possibilités (un troisième tome ?), qui m'a vivement rappelé la fin du cycle de l'Assassin Royal (je sens une odeur de foudre dans l'air, aurais-je blasphémé en attentant à l'intouchable oeuvre de Robin Hobb ?), avec une remise en question quelque peu moralisatrice du comportement humain conduisant à long terme à la refonte totale du monde connu.

Par contre j'avoue que le truc des hommes-pourris m'a semblé issu d'un cauchemar enfantin, mais puisqu'il faut des méchants répugnants… le reste n'en pâtit pas, alors pourquoi pas !


Je réitère également mon conseil : si vous avez l'intention de lire un des livres de Paul Beorn, d'abord commencez par le premier, hein, et puis surtout, SURTOUT, achetez-les en bloc, autrement vous en mangerez votre chapeau de frustration, la faute à la coupure entre les deux romans !

Bonne lecture ;)

La seconde partie du dyptique de Jéhanne va vous entraîner dans un tourbillon d'aventures rocambolesques, à un ryhtme effréné. Jéhanne, en quête de son baba, retourne vers les hommes et vers son passé pour affronter sa propre image et ses peurs. Toujours aussi touchante, elle prend de l'ampleur sous la plume pleine d'humour et de sensibilité de Paul Beorn et va révéler des capacités insoupçonnées. On s'éloigne peu à peu de l'image de la jeune femme timide pour découvrir que l'héroïne est le maillon essentiel de cette suite d'événements qui a pris naissance depuis en fait bien plus longtemps qu'on ne l'imaginait. Ses relations avec Abel sont de plus en plus complexes et intéressantes, les révélations s'enchaînent et l'on peut à peine reprendre son souffle tant le rythme est bon. La fin est même un peu trop rapide quoique les descriptions de l'armée en mouvement soient d'un grand intérêt, pour l'intrigue comme pour l'aspect historique : on parle peu de ces angoisses terribles des soldats sur le chemin du front et l'auteur les traite très bien. L'apprentissage de la maternité par Jéhanne se poursuit et cela est particulièrement touchant. On s'amuse toujours autant de cette langue plaisante ! Bref, un beau moment de plaisir !
Lien : http://callioprofs.com/Calli..

Tojujours ce même exotisme savoureux dans le langage et une histoire bien menée. Bref que du plaisir. Si ce deuxième tome est un peu plus dramatique que le premier, il n'en est pas moins excellent. Nous pourons peut-être regretter l'absence de détail sur la dragonide et son combat avec le Grand Kan mais le centre de l'histoire n'est pas là ou peut-être pas encore là.Un monde cohérent, un langage savoureux et des personnages attachant, il ne m'en faut pas plus pour apprécier une belle histoire....

Ce tome aborde le thème classique de la guerre contre les forces du Mal, qui caractérise la plupart des livres de Fantasy. L'écriture est dynamique, les combats sont dramatiques à souhait, il y a des alliances et des trahisons jusqu'au rebondissement final. Mais comme souvent, le dénouement des intrigues construites au cours du récit, ce dénouement est précipité : on n'a pas vraiment le temps de savourer le triomphe des « Bons », un peu comme dans les films de Hitchcock, avec leur fin abrupte. A cette réserve près, c'est un bon roman de Fantasy.4/5